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Politique - Drame du 4 Août

Enquête du port : des députés de l'opposition dénoncent « un régime policier détestable »

Interrogé sur le départ aux Etats-Unis d'un responsable libéré par le procureur Oueidate, le directeur de la Sûreté générale affirme n'avoir rien fait d'illégal.

Enquête du port : des députés de l'opposition dénoncent « un régime policier détestable »

Des députés de l'opposition ont condamné, vendredi, les agissements des autorités cette semaine, à l'issue d'une réunion au Parlement. Photo Ani

Plusieurs députés de l'opposition ont dénoncé vendredi, à l'issue d'une réunion au Parlement, "un régime policier détestable" au Liban, après l'agression jeudi de manifestants et de parlementaires, en marge d'un mouvement de protestation devant le palais de justice de Beyrouth en réaction à la libération, mercredi, des détenus dans l'enquête sur la double explosion au port. 

"Le peuple libanais est témoin de l’assassinat de la justice, par le biais de décisions et de moyens illégaux et surréels. Nous ne ferons pas de concessions sur le sang versé par les victimes innocentes du 4 août 2020", ont dénoncé les parlementaires, dans un communiqué lu par le député Waddah Sadek et rapporté par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Lire aussi

Le sort de Tarek Bitar toujours en jeu

Mercredi, le procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate, a ordonné la  libération des 17 personnes détenues sans jugement depuis l'explosion meurtrière du 4 août 2020, suscitant ainsi l'ire des familles de victimes. Cette décision venait en réaction aux poursuites engagées contre lui par le juge d'instruction près la Cour de justice Tarek Bitar, chargé d'enquêter sur le drame du port, et malgré le fait que le procureur s'était récusé du suivi de l'enquête de M. Bitar au vu de son lien de parenté avec le député et ancien ministre Ghazi Zeaïter, également poursuivi.

Jeudi, une manifestation de proches de victimes et de militants dénonçant ces libérations devant le ministère de la Justice a dégénéré en heurts avec les forces de l'ordre qui ont fait usage de matraques et de gaz lacrymogènes. Au moins huit personnes ont été blessées, dont un manifestant à la tête. En outre, plusieurs députés de l'opposition présents lors du sit-in ont été violentés par des gardes du corps du ministre sortant de la Justice, Henri Khoury.  

Commentaire

La soumission ou la guerre

Réagissant à ces incidents, les députés de l'opposition ont dénoncé "les atteintes au peuple et à ses représentants lors d’une scène barbare qui ne sied pas à la justice", et appelé à l’ouverture d’une enquête à ce sujet. Ils ont par ailleurs rejeté "les atteintes aux prérogatives" du juge Bitar, l'appelant à poursuivre son instruction.

Beyrouth, "mère des lois et non de la rue"
Pour sa part, le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, contre lequel des poursuites ont été engagées par le magistrat Bitar, s'est de son côté adressé aux juges libanais, depuis le siège patriarcal maronite de Bkerké : "Beyrouth est la mère des lois, ne la laissez pas devenir la mère de la rue", a-t-il lancé.  "Beyrouth mère des lois" est la devise historique de la capitale libanaise, Berytus nutrix legum, du fait de la présence de l'école de droit romain dans la ville depuis au moins le IIIe siècle après J.-C. Le général Ibrahim a fait, avec sa déclaration, un jeu de mot sur la prononciation des mots "lois" et "rue" en latin. 

Portrait

Ghassan Oueidate, bouclier de l’establishment

Le directeur de la SG a réfuté, en outre, avoir enfreint la justice, en réponse à une question sur le départ aux Etats-Unis, dès sa libération, du chef du département de la sécurité au port de Beyrouth, Ziad el-Aouf, qui faisait partie des 17 personnes encore détenues dans l’enquête sur la double explosion et libérées mercredi. Son départ a eu lieu avant qu’une interdiction de voyager ne soit émise à son encontre.

Plusieurs députés de l'opposition ont dénoncé vendredi, à l'issue d'une réunion au Parlement, "un régime policier détestable" au Liban, après l'agression jeudi de manifestants et de parlementaires, en marge d'un mouvement de protestation devant le palais de justice de Beyrouth en réaction à la libération, mercredi, des détenus dans l'enquête sur la double explosion au port. "Le...
commentaires (9)

Pourquoi cette réserve dans vos actions qui devraient se distinguer par l’indignation, la colère et le rejet de tout opposant à la démocratie et justice de notre pays. Montrez-nous vos crocs et faites vous entendre au lieu de chuchoter vos doléances, criez les afin que le pays entier les entendant pour que ça puisse parvenir aux oreilles des sapeurs de la républiques comme un message d’une rébellion à venir. Rugissez au lieu de miauler, nom d’un nom…

Sissi zayyat

11 h 54, le 28 janvier 2023

Tous les commentaires

Commentaires (9)

  • Pourquoi cette réserve dans vos actions qui devraient se distinguer par l’indignation, la colère et le rejet de tout opposant à la démocratie et justice de notre pays. Montrez-nous vos crocs et faites vous entendre au lieu de chuchoter vos doléances, criez les afin que le pays entier les entendant pour que ça puisse parvenir aux oreilles des sapeurs de la républiques comme un message d’une rébellion à venir. Rugissez au lieu de miauler, nom d’un nom…

    Sissi zayyat

    11 h 54, le 28 janvier 2023

  • Que tous ces polichinelles dirigeables sans foi ni loi ni conscience arrêtent de nous prendre pour des imbéciles. Ne pas justifier leurs actes de sabotages et de destructions de leur pays serait plus convenables dans leur cas, au lieu de quoi ils s’enfoncent en ajoutant à leur incompétence le ridicule qui ne tue plus depuis qu’ils en ont fait leur leitmotiv à défaut d’autres vêtus ou qualités auxquelles ils ne pourraient jamais prétendre telles que l’intelligence, la droiture, le patriotisme et la dignité qui font qu’on est différent des animaux, nos amis.

    Sissi zayyat

    11 h 49, le 28 janvier 2023

  • Opposition/changement d'opérette...ils sont chacun le faux-nez d'autres opérateurs, et à commencer par Melhem Khalaf intrigant et hypocrite de bas étage (ceux qui ont croisé sa route savent de quoi je parle) à la langue de bois pseudo-bienveillante bien rôdée. ça n'est pas avec ce genre d'arrivistes reconditionnés que l'on est prêts de voir le régime trembler. La situation du pays est totalement bloquée et les brigands continuent

    IBN KHALDOUN

    21 h 47, le 27 janvier 2023

  • Ce Abbas est bien sympathique au final, il nous vend un slogan mensonger piétiné par lui et tous ces acolytes mafieux...

    Zeidan

    20 h 08, le 27 janvier 2023

  • L’opposition doit s’unir illico aux Forces patriotes, Fl, k, PNL,,,avant le déluge!

    Wow

    20 h 00, le 27 janvier 2023

  • "En outre, plusieurs députés de l'opposition présents lors du sit-in ont été violentés par des gardes du corps du ministre sortant de la Justice, Henri Khoury"... République bananière !

    Ca va mieux en le disant

    17 h 57, le 27 janvier 2023

  • Foutage de gueule… oui le gars a pris l’avion avant que l’interdiction de voyager ne soit décrétée… nuance… justement, cette décision a été prise, après que le gars ait eu le trop d’aller à l’aéroport, qu’il embarque dans l’avion après des heures d’attente et une fois loin? la décision d’interdiction fut annoncée et diffusée.. En effet le type est parti AVANT sauf que tout fut organisé à la minute près pour le laisser partir puis interdire à ces personnes de voyager. Bon.. ceci étant… il fut arrêté à l’époque pour une ou des raisons bien précises…. Allez le récupérer maintenant… Le comble avec ces gens c’est qu’ils prennent les libanais pour des incultes …ils doivent croire qu’ils sont tous â l’image de leurs adeptes fans qui croient tout ce qu’ils disent…qui les glorifient jour et nuit par « bel rouh bel damm nafdik ya machin ».. bah non… les libanais ne sont pas tous comme ces gens autour de vous et qui gobent ce que vous dites…

    LE FRANCOPHONE

    17 h 54, le 27 janvier 2023

  • Avant de faire des jeux de mots douteux, M Abbas Ibrahim a pour devoir de se rendre aux convocations du juge Bitar sans discuter. En ne le faisant pas, il se met lui-meme hors la loi. Officier d'operette sans honneur.

    Michel Trad

    17 h 15, le 27 janvier 2023

  • Opposition mon oeil, le jour viendra où un enorme tourbillon va balayer tout le monde, ni vu ni connu. Deputes de l’opposition , de petits laches qui n’osent pas clamer haut et fort la vérité a tous les niveaux , des centaines et des centaines de dossiers de corruptions, de crimes de traîtrise, personne n’ose en parler. Il faut etre un Homme et un vrai, ceux-la ont fui le Liban, pays de lâches.

    Abdallah Barakat

    16 h 50, le 27 janvier 2023

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