Le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, et le directeur général des FSI, le général Imad Osman, entourant l’ambassadrice des États-Unis Dorothy Shea, lors du lancement du programme d’aide US aux forces de l’ordre libanaises, hier, au siège de l’Escwa à Beyrouth. Photo tirée de la page Facebook de l’armée libanaise
Les États-Unis ont annoncé hier une aide inédite de 72 millions de dollars à l’armée et à la police libanaises, versée pendant six mois en complément des salaires qui se sont effondrés, dans le cadre d’un programme conjoint avec l’ONU. Les forces de l’ordre sont durement impactées par la crise socio-économique qui secoue le pays depuis 2019. Le salaire mensuel moyen d’un soldat libanais est désormais d’environ 50 dollars contre quelque 800 dollars avant la crise, et celui d’un officier tourne autour de 100 dollars.
Le programme « fournira 72 millions de dollars d’aide financière provisoire en soutien aux forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure », ont déclaré, dans un communiqué conjoint, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l’ambassade américaine à Beyrouth. « Ces versements fourniront à chaque soldat et policier éligible en vertu de la loi américaine une aide de 100 dollars par mois pour une période de six mois », ajoute le communiqué.
Au cours des deux dernières années, les États-Unis, principaux soutiens de l’armée libanaise, ont augmenté leurs aides à la troupe. L’institution militaire pâtit d’un manque en produits de base, tels que les médicaments et la nourriture, et peine à maintenir ses équipements. « C’est la première fois que les États-Unis fournissent une telle aide financière aux forces de sécurité au Liban », a indiqué l’ambassadrice américaine Dorothy Shea, lors du lancement de ce programme au siège de la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (Escwa), à Beyrouth.
L’événement s’est déroulé en présence du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, et du directeur général des Forces de sécurité intérieure, le général Imad Osman, selon le communiqué. Le général Aoun a de son côté remercié les États-Unis pour leur initiative visant à soutenir l’armée qui « continuera à résister face aux défis ».
Début 2022, le Qatar, riche émirat gazier, avait de son côté fait don de 60 millions de dollars à l’armée libanaise et une source avait indiqué à l’AFP que cette aide couvrait les salaires des soldats. Ces aides interviennent alors que depuis 2019, la monnaie nationale a perdu 96 % de sa valeur face au dollar, forçant des centaines d’agents des forces de sécurité à faire défection, tandis que beaucoup d’autres sont contraints de cumuler deux emplois. En 2020, l’armée libanaise avait déclaré qu’elle supprimait la viande des repas offerts aux soldats en service en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires. Et en juin 2021, elle a annoncé organiser des tours en hélicoptère à des fins touristiques dans le but de renflouer ses caisses.
De quelle forces de l’ordre parle t-on? Ces vendus aux ordres des fossoyeurs de leur pays. Non merci mieux vaut garder cet argent pour les américains nécessiteux, et Dieu sait s’il y en a, plutôt que d’engraisser ces exécutants sans conscience .
18 h 34, le 27 janvier 2023