Aimer Jésus avant soi

« Il y avait dans la contrée des bergers... L’Ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa clarté ; et ils furent saisis d’une grande frayeur. Mais l’ange leur dit : Rassurez-vous, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple : aujourd’hui, dans la cité de David, un Sauveur vous est né, qui est le Christ Seigneur. Et ceci vous servira de signe : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche. Et soudain se joignit à l’ange une troupe nombreuse de l’armée céleste, qui louait Dieu en disant : Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ! » extrait de l’Évangile selon saint Luc, Bible de Jérusalem, 1955.

Mireille, une survivante des guerres civiles et de la dévastation de Beyrouth le 4 août 2020, quitte le Groenland pour partager lors des fêtes de fin d’année un message avec ses proches. À l’arrivée elle dit à sa famille en grands besoins, mais en attente des mêmes représentants : « Je souhaite m’inspirer du parcours des Rois mages vers l’Enfant Jésus et des compagnons de Jésus-Christ afin que le recours à notre Sauveur persiste ouvertement au-delà des représentations erronées. Les personnes totalement démunies, de par toutes les régions libanaises, sont minées par la souffrance, l’obscurité et la solitude extrême. Elles cherchent refuge en Dieu malgré le froid extrême et les manques sévères, car la véritable foi rassure et réchauffe le cœur et l’esprit. La tradition de Noël est une fête magnifique qui confirme la naissance du Seigneur. Il est grand temps de renforcer notre espérance en ses paroles et sa trajectoire afin que l’espoir de meilleurs jours ne signifie plus de recourir à des rapports de dépendances et de tutelles opportuns. Tant craignent de sortir de leurs convenances. Allons rejoindre l’engagement intime. Le recueillement nous permet de communiquer avec l’autorité suprême en tout temps sans d’autres intermédiaires. Notre amour pour lui suffit quand nous lui confions nos besoins. Il répond toujours quand nous l’entendons. »

Œuvrons pour ceux qui moisissent en des lieux de misères et de solitudes immenses. Ne laissons pas la lumière de Dieu loin de nous. Soyons ces bergers. « Pour moi la prière… c’est un simple regard jeté vers le Ciel, c’est un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie, enfin c’est quelque chose de grand, de surnaturel, qui me dilate l’âme et m’unit à Jésus » extrait de l’Histoire d’une âme de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, Cerf, 1972.

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