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Moyen-Orient - Repère

Gouvernement israélien: les dipositions les plus controversées des accords de coalition

Benjamin Netanyahu a dû faire d'importantes concessions à ses alliés d'extrême droite et ultra-orthodoxes. 


Gouvernement israélien: les dipositions les plus controversées des accords de coalition

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et les membres de son nouveau gouvernement de droite au parlement israélien, à Jérusalem, le 29 décembre 2022. REUTERS/Amir Cohen

Benjamin Netanyahu, investi jeudi à la tête du gouvernement israélien, a dû faire d'importantes concessions à ses alliés d'extrême droite et ultra-orthodoxes dans le cadre d'accords de coalition publiés mercredi par la Knesset, le parlement. Ces concessions, dont certaines ont provoqué une levée de boucliers dans les rangs de l'opposition, touchent à des domaines essentiels de la vie publique et quotidienne en Israël - défense, sécurité, éducation, justice.

Voici certaines des concessions les plus controversées qui ont permis la formation du nouveau gouvernement, considéré comme le plus à droite de l'histoire d'Israël.

Défense et sécurité

- Bezalel Smotrich, chef de la formation d'extrême droite "Sionisme religieux" devient ministre chargé de la gestion civile de la Cisjordanie occupée au sein du ministère de la Défense. Cette mesure, rendue possible par le vote d'une loi, revient à dédoubler les prérogatives du ministre de la Défense. Elle a été vivement critiquée, notamment par l'ancien ministre de la Défense Benny Gantz, qui a estimé que cela affaiblirait la sécurité d'Israël.

- Vote d'une loi d'élargissement des responsabilités du ministre de la Sécurité intérieure, renommée "Sécurité nationale", sous la direction d'Itamar Ben Gvir, chef de la formation d'extrême droite Force juive. La loi accorde explicitement au ministre le pouvoir de diriger la politique générale de la police et de définir ses "principes généraux d'action".

- Une proposition de loi de peine de mort pour les terroristes sera soumise à la Knesset avant le vote du budget 2023 (Force juive). La peine capitale pour les terroristes est depuis longtemps réclamée par certains députés d'extrême droite, mais elle n'a jamais trouvé suffisamment de soutien pour devenir une loi.

Colonisation en Cisjordanie occupée

- Décision du gouvernement dans les 60 jours pour reconnaître les avant-postes illégaux, établis sans l'approbation du gouvernement en Cisjordanie occupée (Sionisme religieux)

- Vote d'une loi qui fera passer les habitants juifs de Cisjordanie hors de la responsabilité de l'armée (Sionisme religieux)

- Développement de routes et d'infrastructures pour les colons de Cisjordanie (Sionisme religieux)

Justice

- Vote d'une loi autorisant une personne reconnue coupable d'un crime mais pas condamnée à la prison ferme à obtenir un portefeuille ministériel. Ce vote, mardi, a permis à Arié Dery, leader de la formation ultra-orthodoxe séfarade Shass de devenir vice-Premier ministre, ministre de la Santé et de l'Intérieur en rotation avec Bezalel Smotrich, des postes qu'il avait exigés.

Relations entre l'Etat et la religion

- Des changements dans la "loi du retour" seront proposés au vote de la Knesset pour durcir les critères permettant d'obtenir la nationalité israélienne (Sionisme religieux et UJT)

- Vote d'une loi qui autorisera un prestataire de service à refuser de donner des services pour des motifs religieux (Sionisme religieux)

- Le budget des yeshivot (écoles talmudiques) sera inscrit pour la première fois dans le budget de l'Etat soit 2,5 milliards de shekels (Judaïsme unifié de la Torah UJT)

- Annulation des réformes dans le domaine religieux votées par le gouvernement précédent (UJT)

- Autorisation de la ségrégation entre les hommes et les femmes dans l'espace public (UJT)

Education

Création d'un poste de ministre adjoint chargé d'une autorité sur l"identité juive nationale", responsable des programmes externes du ministère de l'Education, sous la tutelle d'Avi Maoz, chef de file du parti Noam, connu pour ses positions anti-LGBTQ. 

Benjamin Netanyahu, investi jeudi à la tête du gouvernement israélien, a dû faire d'importantes concessions à ses alliés d'extrême droite et ultra-orthodoxes dans le cadre d'accords de coalition publiés mercredi par la Knesset, le parlement. Ces concessions, dont certaines ont provoqué une levée de boucliers dans les rangs de l'opposition, touchent à des domaines essentiels de la vie...

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