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Politique - Crise institutionnelle

Depuis Bkerké, Mikati promet de recourir au dialogue

Depuis Bkerké, Mikati promet de recourir au dialogue

Le Premier ministre sortant Nagib Mikati reçu hier par le chef de l’Église maronite Béchara Raï à Bkerké. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre sortant Nagib Mikati a affirmé que le patriarche maronite Béchara Raï, auquel il a rendu visite hier, a estimé qu’il aurait été préférable « d’établir un dialogue » avant la réunion de son équipe ministérielle, vivement critiquée par le camp de l’ancien président Michel Aoun. « Le patriarche a attiré mon attention sur le fait qu’il était essentiel d’établir un dialogue avant la réunion du gouvernement », a souligné M. Mikati lors d’un point de presse au siège patriarcal de Bkerké. « J’ai assuré être en faveur du dialogue entre toutes les parties afin de dépasser cette période difficile », a-t-il ajouté, faisant état d’une « entente sur la tenue prochaine d’une séance ministérielle de concertation », sans donner plus de détails. Le chef du gouvernement sortant a noté que « toutes les confessions étaient représentées » à la réunion du Conseil des ministres lundi dernier, qui a été boycotté par les ministres aounistes. « L’équilibre confessionnel ne peut être considéré comme une excuse », s’est-il défendu, dans une pique implicite au camp aouniste. Il a également assuré veiller sur les affaires qui concernent la population dans un Liban en pleine crise.

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M. Mikati avait convoqué le Conseil des ministres, alors qu’un bras de fer politique l’oppose au parti du député Gebran Bassil, qui l’accuse de vouloir accaparer les prérogatives du chef de l’État après la fin, le 31 octobre, du mandat de Michel Aoun. Dimanche, Mgr Raï a de nouveau opté pour la modération dans son approche de ce bras de fer, refusant de s’opposer frontalement au responsable sunnite, mais l’appelant dans le même temps à éviter la provocation. Dans son homélie, le patriarche avait appelé le gouvernement sortant à faire preuve de « prudence » dans l’exercice de ses pouvoirs, afin d’assurer l’unité nationale et d’« empêcher certains d’utiliser (...) les réunions (du cabinet) pour des objectifs politiques et sectaires ». « Il y a eu une forte opposition à la réunion du Conseil (...). Cette opposition a pris une tournure constitutionnelle, politique et sectaire que nous craignions avant qu’elle ne se produise », a noté Mgr Raï. Il a également souligné qu’il avait exhorté M. Mikati à « reporter la réunion en attendant une consultation préalable plus approfondie et pour déterminer les pouvoirs d’un gouvernement démissionnaire (...) en l’absence d’un président de la République ». « Malheureusement, le gouvernement a tenu sa réunion, et personne ne s’y est opposé », a ajouté le prélat. « C’est pourquoi nous appelons le gouvernement à la prudence dans l’utilisation de ses prérogatives, afin de préserver l’unité nationale et d’empêcher certains d’utiliser (...) les réunions pour des objectifs politiques et sectaires », a-t-il dit dans une allusion au camp aouniste. Celui-ci s’est mobilisé vendredi en force en direction de Bkerké, dans une tentative visant clairement à susciter une légitimation chrétienne massive autour de sa politique. Gebran Bassil et Michel Aoun ont ainsi effectué deux visites très remarquées au siège du patriarcat à quelques heures d’intervalle. Dans leurs déclarations, M. Bassil a dénoncé « un coup porté à la République », en référence à la séance du Conseil des ministres qui s’est tenue, alors que M. Aoun a affirmé que ni le pacte national ni la Constitution n’étaient « respectés ».

Le Premier ministre sortant Nagib Mikati a affirmé que le patriarche maronite Béchara Raï, auquel il a rendu visite hier, a estimé qu’il aurait été préférable « d’établir un dialogue » avant la réunion de son équipe ministérielle, vivement critiquée par le camp de l’ancien président Michel Aoun. « Le patriarche a attiré mon attention sur le fait qu’il...
commentaires (5)

Lire qui les couvent des yeux. Merci.

Sissi zayyat

14 h 58, le 14 décembre 2022

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Commentaires (5)

  • Lire qui les couvent des yeux. Merci.

    Sissi zayyat

    14 h 58, le 14 décembre 2022

  • Pour qu’il y ait dialogue il faut qu’il y ait partenaires or dans notre pays il n’existent que des actionnaires dans un état qu’ils ont usurpé et qui s’étripent pour avoir la plus grosse part aux dépens des pauvres citoyens qui les ouvrent des yeux en attendant leur fin lente mais sûre.

    Sissi zayyat

    12 h 34, le 14 décembre 2022

  • LES SUNNITES ET A LEUR TETE MIKATI + SINIORA ET SALAM QU,IL VEUT ENTRAINER AVEC LUI SONT PRETS A COMMETTRE LA MEME FAUTE COMMISE PAR SAAD HARIRI ET SAMIR GEAGEA QUAND ILS ONT PORTE AOUN AU POUVOIR EN SUPPORTANT LE PYGMEE IRANO/SYRIEN NO 2 CAR LE PYGMEE NO 1 N,A POINT DE CHANCE QUOIQU,IL CHANTE TOUS LES JOURS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 42, le 13 décembre 2022

  • Il s'est déplacé à Bkerké irrité par l'homélie du dimanche, et pour rien dautre de qu'il raconte.

    Esber

    10 h 11, le 13 décembre 2022

  • IL EST VENU RASSURER LE PATRIARCHE QU'IL TOUCHERA PAS À LEUR AMI COMMUN RIAD SALAMÉ. C'EST TOUT. LE RESTE N'EST QUE DU PIPEAU.

    Gebran Eid

    03 h 26, le 13 décembre 2022

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