Avec la fin du mandat du président Aoun, nous voilà en face d’un gouvernement auteur de troubles sociopolitiques, avec des acteurs nombreux et divers, connu aussi pour diviser pour mieux régner. En face, un Parlement qui ressemble à une coopérative politique où chacun peut vous vendre ce que vous voulez. Ainsi les plus isolés, se vantant en enfants prodiges de la révolution d’octobre, vous vendent gratuitement des rêves chimériques.
Les groupes armés, maintenant crispés avec la paix hypocrite non signée avec l’ennemi qui était tant redouté il y a quelques mois pourtant, sont prêts à vous vendre leurs armes, l’important étant de trouver un acquéreur. Les nostalgiques qui viennent de sortir du grand palais rêvent d’y revenir en vous vendant d’avance électricité et eau, l’important étant de revenir au pouvoir. Et que dire des petits chefs de tribus un peu éparpillés qui veulent conserver l’héritage de leurs aïeuls et vous vendent le rêve du Liban d’antan.
Les anciens miliciens repentis vous vendent maintenant une littérature antiviolence, l’important étant de servir le peuple. Et en dernier lieu viennent les commerçants prêts à vous offrir même essence ou gaz virtuels ou autres produits de consommation, mais à des prix imbattables. Et dans cette grande coopérative, le directeur n’a point changé depuis des décennies, il s’impose en directeur qui maîtrise la règle du jeu tribal et attend le feu vert des pays influents pour imposer à cette coopérative mercantile un président.
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