La série de films The Suicide Squad (L’escadron suicide au Québec), qui conte les mésaventures de prisonniers dotés de pouvoirs surnaturels qui sont libérés exceptionnellement pour servir le gouvernement, a-t-elle donné des idées à Vladimir Poutine ? On pourrait le croire, considérant qu’il enrégimente des prisonniers pour combattre en Ukraine, criminels à qui on a promis la grâce présidentielle et une solde de 2 000 dollars par mois.
Les 300 000 réservistes mobilisés par Poutine ne suffisent donc pas. Avec des prisonniers et des repris de justice pour leur prêter main-forte, il fait d’une pierre deux coups. Si ces derniers meurent en Ukraine, la Russie se débarrasse en même temps de citoyens coûteux et embarrassants ; s’ils désertent en Ukraine, ils seront la cause de soucis multiples pour les forces de l’ordre ukrainiennes ; s’ils sont faits prisonniers, ils foutront le bordel dans les prisons ukrainiennes et coûteront cher à un pays déjà exsangue.
Avec des mercenaires et des criminels incorporés dans une armée dite régulière, je pense que nous pouvons de plus en plus parler d’une guerre terroriste.
Poutine est si désespéré qu’il menace maintenant d’utiliser l’arme nucléaire (« Ce n’est pas du bluff », a-t-il assuré). L’Occident et l’OTAN devraient clairement faire savoir au despote russe que s’il utilise la bombe, ils entreront ouvertement en guerre aux côtés de l’Ukraine. Le nucléaire devrait être une « ligne rouge » à ne pas franchir.
Souvenons-nous de la « ligne rouge » que l’ex-président Barack Obama avait tracée en Syrie pour décourager Bachar el-Assad d’utiliser l’arme chimique contre ses opposants en 2013. Or l’arme chimique est beaucoup moins destructrice que l’atomique.
Montréal, Québec
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