Fusillade à Tripoli : l'armée arrête un deuxième suspect

L'armée libanaise, avec l'aide d'une patrouille des services de renseignement, a arrêté un deuxième suspect, identifié comme B.H., après avoir effectué des perquisitions dans le vieux souk de Tripoli, dans le nord du Liban, pour localiser les personnes impliquées dans la fusillade meurtrière qui a eu lieu vendredi dans un magasin de téléphonie mobile du quartier d'el-Tall.

Les affrontements de vendredi ont coûté la vie à quatre personnes, dont deux frères et le propriétaire du magasin, et fait un blessé. Des armes lourdes auraient été utilisées au cours des affrontements armés dans le magasin du quartier el-Tall.

Dans un communiqué publié dimanche, l'armée a annoncé l'arrestation, la veille, d'un suspect et la saisie de deux fusils Kalachnikov, de trois grenades et d'une grande quantité de munitions, qui étaient en possession du suspect. Elle a ajouté qu'elle avait remis la personne arrêtée, ainsi que les objets saisis, à la justice, et qu'une enquête avait été ouverte.

Selon une précédente déclaration de l'armée, samedi, quatre personnes sont soupçonnées d'être impliquées dans la fusillade. L'une d'entre elles, un homme déjà condamné ayant des antécédents criminels et terroristes, est décédée au cours des affrontements, et une autre a été arrêtée samedi.

À première vue, l'incident semblait être motivé par le cambriolage du magasin de téléphonie, mais il est apparu par la suite qu'il pouvait avoir une dimension personnelle. Selon le quotidien an-Nahar, un homme armé a provoqué le propriétaire du magasin, dont les employés sont intervenus pour le défendre.

Cet incident fait craindre une reprise des tensions entre le quartier alaouite de Jabal Mohsen, dont est originaire le propriétaire du magasin, et le quartier sunnite de Bab al-Tabbaneh. Suite à la fusillade, des coups de feu ont d'ailleurs retenti vendredi soir dans différents quartiers de Tripoli et une grenade a été lancée dans le quartier défavorisé de Riva. Ces incidents ont été suivis de plusieurs affrontements qui ont fait des blessés sur les places Qobbeh et Nejmeh. L'armée et les forces de sécurité intérieure ont été déployées, avant que le calme ne revienne.