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Société - Liban-Nord

Fusillade à Tripoli : l'un des suspects est un repris de justice aux antécédents terroristes

Une réunion du Conseil central de sécurité est prévue mardi, confie-t-on au ministère de l'Intérieur.

Fusillade à Tripoli : l'un des suspects est un repris de justice aux antécédents terroristes

Les funérailles de l'une des victimes de la fusillade de Tripoli, le 10 septembre 2022 dans le village de Bebnine au Akkar. Photo envoyée par notre correspondant Michel Hallak

L'un des suspects de la fusillade meurtrière à Tripoli au Liban-Nord, vendredi soir, est un repris de justice ayant des antécédents "criminels et terroristes", a annoncé samedi l'armée libanaise. Un autre suspect a été arrêté le même jour par les services de renseignement militaires et une réunion du Conseil central de sécurité est prévue mardi afin de se pencher sur cette tuerie.

Cet incident, qui a été suivi de plusieurs fusillades dans divers quartiers de la ville, a nécessité une intervention des forces armées pour apaiser les tensions. Une réunion du Conseil central de sécurité, organe présidé par le ministre de l'Intérieur, a été fixée mardi pour rétablir l'ordre, a confié une source au ministère à L'Orient-Le Jour.

Vendredi soir, des agresseurs non identifiés avaient ouvert le feu contre un magasin de téléphonie mobile et lancé une grenade qui n'a pas explosé, dans le quartier du Tell à Tripoli.

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"Un repris de justice ayant des antécédents criminels et terroristes, K.A., accompagné de trois individus arrivés à moto et dont l'identité demeure inconnue, ont ouvert le feu en utilisant des armes de guerre contre un magasin de téléphonie mobile", a expliqué l'armée dans un communiqué publié samedi. "Ils y sont par la suite entrés et ont ouvert le feu avant de prendre la fuite", ajoute le texte. Ces affrontements ont fait quatre morts : le repris de justice, le propriétaire du magasin, M. K., et deux frères qui travaillaient chez ce dernier, M.A. et O.A. Des militaires se sont rendus sur les lieux de l'incident et ont fait exploser une grenade retrouvée à l'intérieur du magasin. Ils ont également désamorcé deux autres qui étaient en possession du repris de justice décédé. L'armée a enfin indiqué que ses services de renseignement ont arrêté un autre suspect, A.H., et a ouvert une enquête.

Si de prime abord un cambriolage de ce commerce semblait être le motif des agresseurs, il s'avère que cet incident semble revêtir une dimension plutôt personnelle. Selon le quotidien an-Nahar, un homme armé aurait provoqué le propriétaire du magasin dont les employés seraient intervenus pour le défendre. Selon notre correspondant Michel Hallak, les funérailles d'O.H. et M.H. ont eu lieu samedi matin dans leur village natal, dans une atmosphère lourde. 

Réunion du Conseil central de sécurité

Contactée par L'Orient-Le Jour, une source au sein du ministère de l'Intérieur a indiqué qu'une réunion du Conseil central de sécurité sera présidée mardi par le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui. 

Cet incident a fait craindre une reprise des tensions entre les quartiers alaouite de Jabal Mohsen, dont est originaire le propriétaire du magasin selon An-Nahar, et sunnite de Bab el-Tebbané, qui avaient eu des antécédents similaires. De fait, à la suite de cette fusillade, des tirs ont retenti vendredi soir dans divers quartiers de Tripoli et une grenade a été lancée dans la localité de Rifa. Ces incidents ont été suivis de plusieurs heurts qui ont fait des blessés à Kobbé et à la place de l'Étoile, rapporte-t-on de même source. L'armée et les Forces de sécurité intérieure ont été déployées, avant que la situation ne revienne à la normale.

Vendredi, le Premier ministre sortant Nagib Mikati, lui-même originaire de la grande ville du Liban-Nord, avait appelé le ministre Maoulaoui et le commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun, à rétablir l'ordre. Il a souligné "la nécessité de contrôler la situation, renforcer les mesures de sécurité et empêcher toute atteinte à la sécurité de Tripoli et de ses habitants". 

Le ministre de l'Intérieur a aussitôt pressé le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, d'intervenir rapidement pour préserver la sécurité civile à Tripoli, selon notre correspondante Hoda Chedid. Des patrouilles de la police ont sillonné les quartiers de la ville et des barrages ont été dressés dans les secteurs où la tension était perceptible.

Les incidents sécuritaires se sont multipliés récemment au Liban, notamment à Tripoli, la ville la plus pauvre du pays et où les armes circulent massivement parmi la population.

L'un des suspects de la fusillade meurtrière à Tripoli au Liban-Nord, vendredi soir, est un repris de justice ayant des antécédents "criminels et terroristes", a annoncé samedi l'armée libanaise. Un autre suspect a été arrêté le même jour par les services de renseignement militaires et une réunion du Conseil central de sécurité est prévue mardi afin de se pencher sur cette...

commentaires (2)

Les services de renseignements de l’armée sont toujours efficaces et prompts à (re)trouver les traces d’un criminel…sauf quand le Hezbollah est derrière….

LeRougeEtLeNoir

14 h 58, le 11 septembre 2022

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Commentaires (2)

  • Les services de renseignements de l’armée sont toujours efficaces et prompts à (re)trouver les traces d’un criminel…sauf quand le Hezbollah est derrière….

    LeRougeEtLeNoir

    14 h 58, le 11 septembre 2022

  • Voilà le Prestige de l’Etat que ce mandat fort a su préserver pffft

    Lecteur excédé par la censure

    10 h 04, le 11 septembre 2022

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