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Nos Lecteurs ont la Parole

Voilà pourquoi les États-Unis ne sont pas intervenus contre la Russie

Il n’est pas, de nos jours, de problème plus fondamental ni plus absorbant, pour le président des États-Unis, que celui du maintien de la paix et de la sécurité dans un monde périlleux et en pleine mutation.

L’Ukraine, pays martyr de la dictature du président Poutine nous fait penser à l’adage : « Ce n’est pas la première impression qui compte mais plutôt la dernière. » Les exposés que les responsables ministériels venaient de faire sur les problèmes de l’heure en Russie résonnaient aux oreilles du président Joe Biden comme autant d’échos du passé. Ses premières années à la présidence ont orienté de manière décisive son activité.

Il a dû en fait prendre des décisions rapides et énergiques. Il n’était pas sans se rendre compte qu’une politique extérieure dynamique comportait de grands risques. Le Congrès avait obstinément refusé l’application de nombreux programmes dont il s’était fait l’avocat fervent. S’il ne parvenait pas à briser l’obstruction parlementaire, il aurait fallu peut-être renoncer à tout espoir de surmonter cette conjonction d’oppositions. Il en vint à la conclusion que, pour tirer quelque cohérence de la succession d’événements qui l’avaient conduit à la présidence, son expérience parlementaire serait précieuse. Elle seule lui permettrait de voir si le travail législatif pouvait s’adapter aux exigences de cette époque difficile.

Il savait qu’aucun président n’a bénéficié du soutien persévérant et enthousiaste été accordé au début de sa magistrature. Mais en ce début du XXIe siècle, quels que soient ses projets dans le domaine intérieur, la situation mondiale lui interdit, tout comme au peuple américain d’ailleurs, de s’y consacrer sans partage.

En tant que parlementaire, il a eu l’occasion de s’attacher à faire face aux besoins d’une société en pleine mutation, pour se trouver immanquablement détourné de cette préoccupation par des événements qui se produisaient en des points éloignés du globe et qui lui imposait de se consacrer à la poursuite d’une paix toujours insaisissable.

II aurait voulu ce que tout nouveau président américain souhaiterait : commencer à partir de zéro et entamer une page complètement blanche. Mais il devait se fonder sur ce qui lui a été légué : réalisations, engagements et initiatives, sans oublier les fautes commises.

Cela est surtout vrai pour les affaires étrangères. Lorsqu’il entre dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche, un président n’est pas libre d’inaugurer, sur la base de ses propres conceptions, un nouveau cadre de relations : il y a des traités qu’il doit honorer ; il y a des engagements politiques, économiques et militaires dont il doit s’acquitter ; il y a les mesures à prendre en fonction de l’évolution des situations ; il y a les réalités de la politique et de l’économie du pays, qui limitent ou élargissent la gamme des choix possibles. Enfin, il y a certaines réalités de caractère universel : le fait, notamment, que cinq puissances au moins sinon plus possèdent l’arme nucléaire ; la course engagée contre la misère, pour échapper aux pièges des déclarations de guerre ; et aussi l’existence, sur une grande partie du continent euro-asiatique, d’une domination communiste totalitaire qui menace constamment de détruire l’ordre international.

Ces divers éléments s’intègrent dans le tableau qui s’offre à tout nouvel occupant de la Maison-Blanche. La principale chose, peut-être, qu’un président des États-Unis apprend pendant son mandat, c’est que son pays ne dispose que d’un pouvoir limité d’intervention dans le monde.

En réalité, ni la puissance nucléaire ni la richesse ne permettent d’orienter les événements à volonté. La puissance ne peut changer des hommes décidés à assouvir de vieilles haines et de nouvelles ambitions. Elle peut contribuer à restreindre l’étendue d’un conflit ; elle est impuissante à en empêcher un autre de naître.

Le président doit, cependant, avoir constamment présent à l’esprit le fait que cette puissance, malgré ses limites, reste l’élément essentiel du maintien de la paix. Avec le temps et une diplomatie exemplaire, il prend la mesure de ses responsabilités en tant qu’agent suprême de cette puissance.

S’il est lié par les engagements souscrits par ses prédécesseurs, il trouve aussi une base solide dans les orientations politiques qu’ils ont suivies, les alliances qu’ils ont contribué à instaurer, les relations commerciales qui se sont développées sous leur égide et la sienne, la force militaire dont ils ont doté le pays.

Mais l’instrument le plus sûr dont dispose Joe Biden est encore l’histoire, et en particulier celle des États-Unis depuis le début de ce siècle. L’expérience passée reste le meilleur guide, et ceux qui l’ignorent risquent d’être condamnés à la répéter.

Tous les présidents apprennent à vivre avec l’histoire, à sonder le pourquoi et le comment des événements. Pour eux, il ne s’agit pas d’acquérir des connaissances gratuites, mais de s’en servir comme d’un projecteur puissant pour fouiller les ténèbres du futur.

Telles sont les raisons majeures qui ont influencé le président des États-Unis à ne pas prendre une décision fatale vis-à-vis de la Russie dans sa déclaration de guerre à l’Ukraine et plutôt à imposer des restrictions économiques sévères en collaboration avec l’Europe pour arriver à un cessez-le-feu immédiat sinon les mesures économiques dureront contre la Russie encore plus longtemps. C’était une mesure pacifique et sage pour arriver à une paix durable entre la Russie et le pays dévasté de l’Ukraine.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique Courrier n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, L’Orient-Le Jour offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires ni injurieux ni racistes.

Il n’est pas, de nos jours, de problème plus fondamental ni plus absorbant, pour le président des États-Unis, que celui du maintien de la paix et de la sécurité dans un monde périlleux et en pleine mutation.L’Ukraine, pays martyr de la dictature du président Poutine nous fait penser à l’adage : « Ce n’est pas la première impression qui compte mais plutôt la...
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Je préfère l’Amerique pays démocratique que la Russie , du communisme au soit disant démocratique, mon œil

Eleni Caridopoulou

18 h 37, le 22 août 2022

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Commentaires (1)

  • Je préfère l’Amerique pays démocratique que la Russie , du communisme au soit disant démocratique, mon œil

    Eleni Caridopoulou

    18 h 37, le 22 août 2022

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