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Nos Lecteurs ont la Parole

Lettre à ma fille qui revient au pays...

Ma chère fille, tu reviens bientôt d’un voyage de deux mois dans un pays civilisé, normal et respectueux des lois, et j’appréhende ton retour et tes désillusions.

Notre système de survie va te sembler bien pénible dans la vie de tous les jours, et l’espoir d’une amélioration prochaine devient presque utopique. Le pays stagne dans sa désespérante situation, l’espoir s’amenuise et s’estompe.

La vie ici ne se résume plus qu’à peu de choses : avoir l’eau, avoir l’électricité quelques heures par jour, avoir une provision de pain, de produits nécessaires, et assurer les médicaments en cas de « rupture de stock ».

Nous avons aussi adopté de nouveaux comportements : bien réfléchir à ce que nous voulons avant d’ouvrir le frigo ; nous assurer chaque matin de la quantité de pain que nous avons ;

estimer à quel moment déclencher le lave-linge pour finir le cycle ; faire la révision de nos ventilateurs électriques par ces nuits chaudes. S’endormir, enfin, la rage au ventre et l’espoir ténu de lendemains meilleurs avec, quelquefois, des pensées assassines…

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique Courrier n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, L’Orient-Le Jour offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires ni injurieux ni racistes.

Ma chère fille, tu reviens bientôt d’un voyage de deux mois dans un pays civilisé, normal et respectueux des lois, et j’appréhende ton retour et tes désillusions. Notre système de survie va te sembler bien pénible dans la vie de tous les jours, et l’espoir d’une amélioration prochaine devient presque utopique. Le pays stagne dans sa désespérante situation, l’espoir...

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