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Nos Lecteurs ont la Parole

Révélation analogue de l’être

Dans une chambre noire et humide, une émanation aigre et acide enveloppe l’atmosphère ; l’odeur de la genèse.

Sous une lumière primaire, rouge inactinique, une rencontre lumineuse s’est développée entre l’être et son image.

Dans cette ambiance chimique où l’alchimie de l’existence règne, j’ai laissé la nature de l’être se déshabiller, son corps nu, fragile et frileux se pose et se repose, par une composition chaotique, sur une surface blanche barytée, argentique, aux couleurs de la pleine lune, en répandant son âme entre les mains de son créateur, d’une réaction émouvante et d’une touchée évidente.

Et la lumière fut.

Sous le feu du temps, l’être tremble, ondule et vibre.

Un souffle léger accompagne ses frissons.

Un tressaillement de joie est agité par la brise du geste.

La délivrance est marquée par le décollement et l’expulsion.

Une plongée magique dans le révélateur de l’évidence nous dévoile une trace lumineuse éphémère qui se fraie un parcours aux limites du destin.

Une forme à contour visible et lisible perce le noir cosmique d’un fond de mer cycadale.

Le va-et-vient se lance, se balance, s’agite et recommence.

Un arrêt s’ensuit.

Une fixation s’impose.

Insensible à la lumière du jour, mais la trace est toujours sensible à la lumière nocturne d’un regard évadé.

Enfin, l’être retrouve son destin dans l’état bidimensionnel d’un cadre fixé sur le mur, sans profondeur, dont la fonction est considérée comme l’abstraction d’une réflexion mémorisable, d’une réminiscence dans la mémoire de l’être.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Dans une chambre noire et humide, une émanation aigre et acide enveloppe l’atmosphère ; l’odeur de la genèse.Sous une lumière primaire, rouge inactinique, une rencontre lumineuse s’est développée entre l’être et son image.Dans cette ambiance chimique où l’alchimie de l’existence règne, j’ai laissé la nature de l’être se déshabiller, son corps nu, fragile et...

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