Quelle honte...

Une honte… surréaliste ! Même dans l’imaginaire le plus improbable de l’ubuesque, jamais un pays au monde n’aurait dérivé aussi bas dans l’indifférence et la complaisance généralisée…

Est-ce une malédiction ou une concordance inédite dans les circonstances et les situations dramatiques actuelles qui conduisent fermement mais sûrement le Liban vers les abîmes d’un enfer inédit ?

Bientôt ce ne sera plus le gaz (sur lequel on nage et surnage apparemment) qu’on ira mendier à l’Égypte pour pouvoir allumer trois lampes pendant deux heures, mais bel et bien l’eau potable, celle qui coule pourtant de nos montagnes sans aucune retenue (même pas celle des barrages et encore moins celle de la pudeur) pour aller étancher la soif des poissons en mer à la place de nos bouches rêches, gercées et bien sèches !

Le jour même où le malchanceux Macron n’a plus de majorité pour espérer gouverner l’éternel peuple insatisfait aux 300 fromages, son protégé libanais est en train d’être nommé Premier ministre tout en étant poursuivi par la justice monégasque et européenne pour des faits de haute gravité et qui éclaboussent aussi le gouverneur de la banque centrale et son frère…

On demande en sorte à un emmêlé-démêlé en justice de former un gouvernement ! Qui doit être en plus amené à traiter avec la Banque mondiale, le FMI et l’ONU, le partage des gisements de gaz à la frontière avec Israël et la Syrie.

Car on pense que les tracés maritimes 21, 23 ou 29 sont des litiges uniquement avec l’ennemi et que demain avec l’inséparable sœur voisine ça sera une promenade car cette sœur séculaire au cœur légendaire aura sûrement pitié du petit frère endetté et en faillite. C’est aller vite en besogne et oublier que les hameaux de Chébaa ont été pris au Liban par la sœur avant 1967 et qu’ils ne sont annexés par l’ennemi que depuis cette date… Et qu’il y a fort longtemps déjà et bien avant qu’Israël ne voie le jour notre émir Fakhreddine II, le grand vainqueur magnanime à Anjar, a laissé la vie sauve au wali de Damas fait prisonnier pourtant vaincu et blessé… Tandis que plus tard ce wali ingrat après avoir remporté la bataille avec l’aide de wali Akka (déjà l’entente sur le dos du Liban entre Damas et Akka ne date pas d’avant hier) livrera Fakhreddine prisonnier aux Ottomans pour qu’ils le décapitent.

Non mais on croit rêver ! Qui dans le monde va respecter des accords avec un pays géré par des mis en examen de haute voltige ? Que vaut d’ailleurs leur signature ou leur légitimité en cas de litige devant les instances internationales !

Décidément… même Alice au pays des merveilles n’a encore rien vu !

Franchement, n’y a-t-il plus personne dans ce pays pour occuper des postes de responsabilité dans des périodes aussi cruciales et critiques que des mis en examen à gauche et à droite ? Pauvres Libanais et pauvre Liban…

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