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La Consolidation de la paix au Liban - Août 2018

Inacceptables drones

Chère lectrice, cher lecteur,

Pour son premier déplacement à l’étranger depuis son accession au poste de Premier ministre d’Israël, le centriste Yaïr Lapid se rendait mardi à Paris pour, notamment, demander au président Emmanuel Macron « d’intervenir » afin de sauver les pourparlers gaziers entre le Liban et l’État hébreu.

M. Lapid a été nommé vendredi Premier ministre israélien dans le cadre d’un accord de partage de pouvoir avec Naftali Bennett prévoyant une rotation à la tête du gouvernement en cas de dissolution de la Knesset.

Dès le lendemain de l'arrivée au pouvoir de M. Lapid, l’armée israélienne a affirmé avoir abattu trois drones du Hezbollah qui se dirigeaient selon elle vers le champ gazier de Karish en Méditerranée, au cœur d’une recrudescence des tensions ces dernières semaines entre Israël et le Liban.

« Toute action effectuée en dehors de la responsabilité de l’État et du cadre diplomatique des négociations est inacceptable et expose le Liban à des risques inutiles. » C’est en ces termes que le Liban officiel a, de son côté, réagi lundi, une fois n’est pas coutume, au lancement, samedi, par le Hezbollah de ses trois drones non armés en direction du champ gazier de Karish, pour des missions de reconnaissance. Certes, le communiqué publié après une réunion entre le ministre sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib et le Premier ministre désigné Nagib Mikati ne citait pas le parti de Dieu. Mais la critique est on ne peut plus claire et directe. Une position d’autant plus surprenante quand on sait que tant Nagib Mikati que le président Michel Aoun (duquel M. Bou Habib est proche) sont considérés comme conciliants vis-à-vis de la formation de Hassan Nasrallah. Mais le risque d’escalade militaire – suite à l’opération hezbollahie – ou d’échec des pourparlers avec Israël sur la frontière maritime était tel que le Liban officiel ne pouvait pas, cette fois-ci, jouer à l’autruche. D’autant que « les Américains sont en colère, révèle une source proche de Baabda. Ils considèrent que cette opération aura forcément des répercussions négatives sur les négociations ». Mais quels messages le Hezbollah a-t-il voulu faire passer ? « Notre position a toujours été claire : l’État sioniste n’a pas le droit de commencer l’exploitation du camp contesté de Karish tant que le Liban n’a pas donné son accord, explique à L’Orient-Le Jour Mohammad Afif, responsable de la communication au sein du parti. Cette opération était donc un premier avertissement. »

Vous trouverez, dans les liens ci-dessous, nos décryptages sur le sujet. Mais aussi, notamment, un article sur la grande réussite des candidats, au Liban, au bac français ; les merveilleux mots d’Amin Maalouf au sujet de la remise de la Grande médaille de la francophonie, par l'Académie française, à L’Orient-Le Jour ; ou encore notre article sur une intéressante initiative visant à promouvoir le recyclage au Liban.

Bonne lecture !

L’Orient-Le Jour

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