Des soignants s’activent auprès de patients dans la salle de triage des urgences de l’Hôtel-Dieu de France. Photo d'archives Marie Jo Sader
Des élections se tiennent demain dimanche à l’ordre des médecins à Beyrouth, pour le renouvellement des 16 membres du bureau de l’ordre et l’élection d’un nouveau président, après l’expiration du mandat (de 3 ans) du président en exercice, le Dr Charaf Aboucharaf.
Trois listes disputeront le scrutin. Celles-ci sont présidées respectivement par les Drs Bernard Gerbaka, un pédiatre candidat de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth et de l’Hôtel Dieu (une candidature soutenue notamment par le parti Kataëb, dont le Dr Gerbaka est membre), Joseph Bakhache, un plasticien candidat de l’Université américaine de Beyrouth (bénéficiant de l’appui implicite du Courant patriotique libre et ses alliés) et Georges Habre, un orthopédiste qui se réclame de la nouvelle opposition, et qui exerce principalement dans les établissements hospitaliers Mont-Liban et Sainte-Thérèse.
Sur les quelque 16.000 médecins enregistrés au Liban, 9.300 jouissent du droit de vote, étant à jour de leurs cotisations. Toutefois, du fait que 3.000 médecins se trouvent en ce moment en-dehors du Liban, le corps électoral se situe autour de 6.300 électeurs.
"J’ignore si le Courant du Futur s’abstiendra ou si, au contraire, il recommandera la participation", a affirmé le Dr Abou Charaf , interrogé à la veille du scrutin. Le président sortant de l’ordre affirme aussi que les consignes de vote du mouvement Amal et du Hezbollah "ne sont toujours pas claires".
Le mode électoral comprend deux tours, le premier pour l’élection des membres, le second pour l’élection du président. Outre les 16 candidatures au conseil de l’ordre, chaque liste comprend un maximum de 10 candidats supplémentaires aux postes administratifs de l'organisme (conseil de discipline, retraites, mutuelle, assurance, etc).
Sondés par L’Orient-Le Jour, les trois candidats assurent qu’ils ont à cœur l’indépendance de l’ordre des médecins et l’intérêt bien compris des praticiens, qui souffrent au même titre que leurs concitoyens de la dégradation de la situation économique et financière, en particulier de la confiscation de leurs fonds et économies par les banques. Tous appellent aussi leurs collègues à participer massivement au scrutin.
commentaires (1)
Mais que viennent faire les partis politiques dans tout ça?!!! Foutez nous la paix de grâce! Nous sommes médecins! Nous traitons les vies humaines et ne voulons aucune interférence de votre part. Quel toupet de nous donner des listes préremplies à l'entrée des urnes. L'ordre des médecins tout comme ce pays a besoin d'un vrai coup de balai pour enlever toute la saleté qui y vit de la corruption et des pots de vins, en commençant par les secrétaires et les administratifs. Foutez nous la paix. Nous savons déjà que ce soir, ce sera déjà tel ou tel parti qui proclameront leur victoire. Allez au diable. Tous dehors. Laissez nous exercer notre vocation en toute conscience. Nous sommes médecins! Allez rechercher la définition du terme de grâce. Avant que nous ne soyions plus là pour exprimer nos voix. Avant que nous ne disions: qu'ils fassent ce qu ils veulent nous ne sommes plus concernés...nous nous barrons nous aussi.
C EL K
16 h 04, le 29 mai 2022