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Idées - Grand entretien

Joseph Maïla : « Il y a rarement eu, dans l’histoire des élections libanaises, un tournant aussi important »

Comment interpréter les multiples tendances et réalités exprimées lors d’un scrutin à maints égards historique ? Quels en ont été les déterminants sociologiques ? Quelles perspectives se dessinent d’ores et déjà, s’agissant de la réponse politique qui doit encore être apportée à la crise ? Joseph Maïla, professeur de relations internationales à l’Essec (Paris), ancien recteur de l’Université catholique de Paris et ancien vice-doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’USJ, livre à « L’Orient-Le Jour » une analyse lucide et optimiste teintée d’un « réalisme de combat ».

Joseph Maïla : « Il y a rarement eu, dans l’histoire des élections libanaises, un tournant aussi important »

Joseph Maïla. Photo DR

Le premier constat, c’est que ces résultats électoraux ne traduisent ni un essoufflement total du système ni sa vitalité. Il n’y a pas de rupture fondamentale en termes d’équilibres susceptibles de modifier significativement le rapport de force, si...
Le premier constat, c’est que ces résultats électoraux ne traduisent ni un essoufflement total du système ni sa vitalité. Il n’y a pas de rupture fondamentale en termes d’équilibres susceptibles de modifier significativement le rapport de force, si...

commentaires (10)

Je me suis pas d'accord avec cette analyse, sauf partiellement. Dans un état de droit, et sans une milice ayant le monopole des armes cette analyse serait pertinente. Dans notre cas de figure, la démocratie n'existe pas. Elle est simplement tolérée par ceux détenant les armes dans une certaine marge seulement. Ils (Hezbollah) sont très malin, ils laissent faire, laisse au peuple l'illusion d'un système parlementaire, dessinant clairement leur lignes rouges. dès que ligne est franchie la cause sera vite rectifié en usant first de moyens parlementaires, à défaut par du blocage, encore a defaut par la rue (chabbiha et intimidations) et en dernier recours par des armes. NON Mr, RIEN NE CHANGERA tant que le monopole du la justice et des armes ne se trouvera sous le plafond de l'état.

Aboumatta

04 h 39, le 22 mai 2022

Tous les commentaires

Commentaires (10)

  • Je me suis pas d'accord avec cette analyse, sauf partiellement. Dans un état de droit, et sans une milice ayant le monopole des armes cette analyse serait pertinente. Dans notre cas de figure, la démocratie n'existe pas. Elle est simplement tolérée par ceux détenant les armes dans une certaine marge seulement. Ils (Hezbollah) sont très malin, ils laissent faire, laisse au peuple l'illusion d'un système parlementaire, dessinant clairement leur lignes rouges. dès que ligne est franchie la cause sera vite rectifié en usant first de moyens parlementaires, à défaut par du blocage, encore a defaut par la rue (chabbiha et intimidations) et en dernier recours par des armes. NON Mr, RIEN NE CHANGERA tant que le monopole du la justice et des armes ne se trouvera sous le plafond de l'état.

    Aboumatta

    04 h 39, le 22 mai 2022

  • Remarquable analyse , fouillée , intelligente et dépourvue de passion . Jo Maila est un politologue hors pair

    Tabet Lamia

    16 h 08, le 21 mai 2022

  • RIEN N,A CHANGE. LES MERCENAIRES ET LEURS PARAVENTS ET TOUS LES AUTRES MAFIEUX SONT TOUJOURS LA. QUAND AUX DITS INDEPENDANTS ET THAWRISTES ATTENDEZ VOIR. INTIMIDATIONS, MENACES ET ACHATS Y REDUIRONT ENORMEMENT LE NOMBRE HORS DES ETABLES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 03, le 21 mai 2022

  • L’analyse de Mr Mailla est assez précise, néanmoins c’est le volet anti communautarisme qui a le plus grand gagnant de ces dernières élections. Que le Hezbollah ai perdu une ou 2 sièges chiites, que le CPL ou les FL soient les representants officiels des chrétiens n’a plus aucun intérêt pour la population libanaise. Les partis traditionnels se sont maintenus grâce à des millions de dollars investis dans leur achats de voix et de panneaux publicitaires en comparaison aux révolutionnaires qui n’ont même pas dépensés 10% des sommes versées par les autres. Le vrai changement et la bifurcation sont là. Aucun de ceux qui ont percés de la thawra ne s’est déclaré de telle ou telle communauté , ils avait tous un programme de restructuration de l’état mais ne sont pas présentés sous une même bannière . Le sytème électoral a réussi à les éparpillé sur plusieurs listes ce qui a empêché les partis traditionnels à pouvoir les combattre en tant que parti unique. Cette percée sera la locomotive qui fera qu’un grand nombre de citoyens regarderont le pays et ses représentants autrement. Le changement radical ne se fera pas en une nuit , deux ou trois élections seront nécessaires à un changement profond dans notre société. La balle est désormais dans le camp des révolutionnaires qui s’efforceront à former une vraie coalition et montrer malgré leur virginité politique qu’ils sont capables de porter un nouveau projet anti confessionnel et progressiste pour le pays

    Tony Moubarak OLJ03013

    12 h 19, le 21 mai 2022

  • La RL est un Etat indivisible et personne n’a intérêt à changer cette base. Cependant, le libéralisme auquel notre peuple est attaché, lui permet de construire des infrastructures et un tissu économique local dans chaque région afin que chacun puisse vivre de son travail. Mais pour s’y faire il est impératif que l’Etat assure une sécurité pour les individus et les investissements et une vision stable à long terme. L’essentiel est de commencer gentiment à arrêter de se lamenter et de reconstruire l’économie et les infrastructures. Les politiques et la politique, sont comme ils sont, ne vont pas réinventer l’eau chaude!

    Céleste

    11 h 32, le 21 mai 2022

  • Il n’y a rien à jeter de toute l’analyse méticuleusement élaborée de M. Mailla. Seulement voilà nous sommes dans un pays où aucune règle fondamentale ne peut être appliquée pour passer du dissensus au consensus vu que les protagonistes ne sont pas tous des patriotes mais parmi eux grouillent les vendus payés pour saboter leur pays. le système politique libanais n’est pas celui d’un pluralisme ordonné et régulé par des partis visant à emporter la majorité pour appliquer un programme défini. Exact, leur seul programme étant de détruire le pays tout en se réclamant des résistants de la première heure. « Il est un ordre de pluralisme anarchique où de multiples préoccupations sont exprimées de multiples manières » de façon à noyer le poisson et à diluer la motivation première de tous les patriotes qui est de se débarrasser en premier des armes et armées étrangères sur notre. Ça reste le commencement de n’importe quel projet, vu que ces vendus n’ont aucunement la volonté de voir ce pays un jour retrouver sa souveraineté ni sa prospérité sans eux à la tête de son pouvoir pour mieux le piller. Vaste programme.

    Sissi zayyat

    11 h 16, le 21 mai 2022

  • Magistral comme d'habitufe

    Tabet Ibrahim

    07 h 45, le 21 mai 2022

  • Pas d’accords quand vous dites qu’on peut s’atteler de suite à relever l’économie sans parler des armes !! Car ceux ci sont le centre de tout Mr Mailla … c’est ce qu’a essayer de faire Hariri et regardez le résultat …. Il ne faut jamais faire une erreur 2 fois on ne peut plus tergiverser c’est finit

    Bery tus

    07 h 18, le 21 mai 2022

  • Une bonne analyse. Plutot optimiste, mais pourquoi pas? Une lueur d'espoir et un debut: commencer par batir une base pour les prochaines annees a venir, en esperant que le movement independantiste ne s'essoufle pas et que les forces qui pronent pour un etat moderne s'unissent sur une strategie commune et efficace. Cela prendra du temps....

    Sabri

    05 h 33, le 21 mai 2022

  • Je suis de plus en plus pessimiste . Et comme j'ai le même âge que mon camarade de classe Joe Maila ,je lui  souhaite longue vie, tout en  le remerciant pour cette étude approfondie de la conjecture politique actuelle .  Mais je crois bien que le problème du Liban est difficilement curable , en tout cas incurable à court terme , et ce ne sera surement pas de mon temps  :  le mal devra sévir pour  de nombreuses annees a venir encore , et je suis  certain que je mourrais bien avant . Le chaos issu de la dénommé "thawra"  nous obligera pour longtemps à tourner en rond : la plaie est tres profonde et presqu'irrémédiable . ET  nous deviendrons  tous des  minoritaires â vue d'oeil  a cause de tout cela ...plus de place pour respirer... Qui calmera encore les esprits ? Qu'on nous le dise !

    Chucri Abboud

    01 h 26, le 21 mai 2022

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