
Le président de la Chambre Nabih Berry prononçant un discours au Liban-Sud, le 17 mai 2022. Photo Hassan Ibrahim/Parlement libanais
Le président du Parlement libanais Nabih Berry a annoncé vendredi qu'il "respectera la décision" de la nouvelle Chambre issue des législatives du 15 mai qui élira son successeur, alors que plusieurs partis s'opposent à sa reconduite à la tête de l'hémicycle qu'il préside sans interruption depuis 1992. M. Berry, qui a adopté un ton modéré, a également promis "d'accueillir et de coopérer avec la personne que les députés choisiront" pour être vice-président de la Chambre.
"Le Parlement est maître de lui-même. Au final, nous devons tous respecter la décision de l'Assemblée générale qui élira le nouveau président de la Chambre", a fait savoir M. Berry dans un entretien accordé au quotidien al-Joumhouriya. Interrogé au sujet d'une crainte qu'il soit "élu avec de modestes voix chrétiennes", M. Berry a indiqué "être également modeste", sur un ton humoristique, alors qu'il est considéré par une partie de l'opinion comme un symbole du clientélisme.
Les Forces libanaises (FL) et le Courant patriotique libre (CPL), principaux partis chrétiens élus au Parlement, ainsi que les nouveaux députés issus du mouvement de contestation s'opposent à une réélection de M. Berry. Dans un discours prononcé la veille, le chef des FL Samir Geagea avait estimé que "le président de la Chambre doit disposer de caractéristiques très évidentes qui ne s'appliquent pas à Nabih Berry".
Pour la première fois depuis son accession à la tête du Législatif, le leader du mouvement Amal risque d’être reconduit avec une majorité étriquée, alors que sa réélection passait jusque-là comme une lettre à la poste. Le nouveau Parlement devrait tenir sa première séance la semaine prochaine, c’est-à-dire après l’expiration le 21 mai du mandat de la Chambre sortante, afin d'élire le président et le vice-président.
L'élection du vice-président
Les 27 sièges chiites au Parlement ont tous été raflés par le mouvement Amal et son allié le Hezbollah, à l'exception du siège de Jamil Sayyed, qui est proche de leur camp politique. Les députés FL ainsi que ceux qui s'opposent à Nabih Berry voient leurs options donc limitées, concernant le prochain nom du président de la Chambre, mais peuvent quand même s'abstenir de voter pour le chef du mouvement Amal.
Concernant une éventuelle nomination d'un président du Parlement non chiite par les "forces du changement", M. Berry a estimé que cela implique "le début de l'annulation du confessionnalisme". "Je ne considère pas cela comme une provocation, c'est ce à quoi j'appelle depuis longtemps", a-t-il affirmé. Le chef du Législatif a enfin promis "d'accueillir et de coopérer avec la personne que les députés choisiront" pour être vice-président de la Chambre. Cette fonction était précédemment occupée par Élie Ferzli, qui n'a pas réussi à obtenir un siège au Parlement lors du scrutin législatif.
A choisir entre Berry et le néant ! je préfère le néant, au moins avec lui les choses sont claires et connues d’avance. Berry lui promet le tout et son contraire et il donne le contraire de tout ! pour tirer profit du tout au tout sans rien donner du tout !!! Berry c’est un manipulateur qui n’a qu’un seul et unique but c’est son profit au détriment du peuple du pays et même de ses alliés. S’il n’y a que lui il faudrait que le peuple manifeste pour dissoudre l’assemblée, et faire d’autres élections législatives afin d’élire un Président de la chambre digne de ce nom. Berry depuis trois décennies de règne a perdu le peu de dignité, pour peu qu’il en ait eu une un jour !!!
11 h 04, le 22 mai 2022