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Société - Liban

L’agresseur de Walid Fayad libéré sous caution

Elie Haykal doit élire domicile à Adonis. Il est toutefois autorisé à sortir le 15 mai, pour remplir son devoir électoral dans le cadre des législatives, à condition d’en aviser la police 24h à l’avance.

L’agresseur de Walid Fayad libéré sous caution

Elie Haykal, militant issu de la révolte populaire contre le pouvoir politique. Photo Facebook/Elie Haykal

Auteur de l’agression contre le ministre de l’Energie, Walid Fayad, Elie Haykal, militant issu des rangs de la révolte populaire du 17 octobre 2019, a été libéré sous caution lundi, en vertu d’une décision de la Chambre d’accusation de Beyrouth, présidée par Maher Cheaito, a confirmé à L’Orient-Le jour l'un des avocats de M. Haykal, Ralph Tannous.

L’instance a ainsi confirmé le jugement émis jeudi dernier par le premier juge d’instruction par intérim de Beyrouth, Charbel Abou Samra, qui avait chargé M. Haykal d’une caution de 5 millions de livres en contrepartie de sa remise en liberté. Il devra en outre élire domicile à Adonis (Kesrouan), l’enquête devant être poursuivie. Il serait passible d’un mandat d’arrêt s’il quitte la région durant les 20 prochains jours.

Le militant est toutefois autorisé à sortir le 15 mai, pour remplir son devoir électoral dans le cadre des législatives, à condition d’en aviser la police de Zouk Mosbeh (Kesrouan) 24h à l'avance. Cette précision intervient après que des informations avaient circulé selon lesquelles M. Haykal ne serait pas relâché avant les législatives.

Pour mémoire

Walid Fayad agressé par des manifestants à sa sortie d'un bar à Beyrouth

Elie Haykal avait été arrêté le 27 avril. Deux jours plus tôt, en soirée, quelques heures après le naufrage d'une embarcation de migrants au large de Tripoli qui avait ému le pays, le ministre de l’Energie avait été apostrophé à sa sortie d’un bar à Achrafieh par un groupe d’activistes se revendiquant du mouvement du 17 Octobre. Une vidéo relayée sur les réseaux sociaux montrait M. Haykal faisant des remontrances au ministre avant de le projeter brutalement contre une cloison, alors que celui-ci ne semblait nullement se douter que son interlocuteur allait finalement user de violence physique. Le militant et ses comparses lui ont reproché d’être venu "s’enivrer" quelques heures après le drame, tandis que "les corps des malheureux n’avaient pas encore été tous repêchés", et que le chef du gouvernement, Nagib Mikati, venait de décréter la journée du lendemain "jour de deuil officiel".

Sur base d’une plainte aussitôt intentée par M. Fayad auprès d’un commissariat d’Achrafieh, le procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate, avait émis un mandat d’amener contre Elie Haykal, qui a tenté dans un premier temps d’échapper à la comparution, avant de se livrer le 27 avril à un poste de police situé à Zouk Mosbeh, non loin de son domicile.

Le juge Zaher Hamadé a dans ce sillage engagé des poursuites à l’encontre de M. Haykal, mais aussi d’autres militants, à savoir Chafic Badre, Neemat el-Rezz, Mayline Sarkis, Michel Doueiry et Sally Afandi, pour "violences, formation d’un groupe d’émeute et diffamation" contre le ministre de l’Energie. Chafic Badre, qui aurait administré une gifle à M. Fayad, court toujours, tandis que Mmes Sarkis et Afandi seront entendues mardi par le juge d’instruction.

Auteur de l’agression contre le ministre de l’Energie, Walid Fayad, Elie Haykal, militant issu des rangs de la révolte populaire du 17 octobre 2019, a été libéré sous caution lundi, en vertu d’une décision de la Chambre d’accusation de Beyrouth, présidée par Maher Cheaito, a confirmé à L’Orient-Le jour l'un des avocats de M. Haykal, Ralph Tannous. L’instance a ainsi...

commentaires (3)

C'est lui qui devrait se réveiller grâce à cette poursuite judiciaire, et non pas le ministre qu'il a agressé.

Esber

00 h 00, le 10 mai 2022

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Commentaires (3)

  • C'est lui qui devrait se réveiller grâce à cette poursuite judiciaire, et non pas le ministre qu'il a agressé.

    Esber

    00 h 00, le 10 mai 2022

  • Il s'en est pris au seul politicien sans escorte ni garde du corps, il a fait fort ce abaday!

    Christine KHALIL

    20 h 52, le 09 mai 2022

  • Il y a trop de colère dans l’air et les jeunes n’arrivent plus à contrôler leurs pulsions mais tout le monde doit se maîtriser plus que jamais en ce moment sinon les zones d’ombres vont s’accrocher. Il faut ouvrir les salles de gym gratuitement ( trouvons-nous une ONG parmi les centaines présentes au Liban) pour financer cette idée. Ensuite ne jamais s’attaquer à un homme ou femme en état d’ébriété parce que c’est trop facile de s’y prendre à un plus faible que soi.

    Wow

    15 h 20, le 09 mai 2022

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