Je ne me souviens pas qui me réveillait en premier,
Les chuchotements de ma grand-mère ou les courtes saisons des olives dans notre beau pays.
Je vois toujours les premiers rayons du soleil sortant de l’obscurité de la nuit
Et se cachant dans notre vieille cuisine châtaignier de village,
Où cette vieille femme en voile blanc nous apporte la nourriture
Pendant que je m’assois sur une chaise de paille.
Rien ne me libère de mon sommeil que le gazouillis des oiseaux amicaux avec les figuiers
Et le son d’une flûte parfumée de terre et de galets de terre rouge nous rendant visite dans notre nostalgie chaque matin.
Je ne sais plus si nos âges s’éloignent de nous ou s’approchent.
Je ne connais pas la raison de ce long et éternel délire autre qu’une imagination d’un petit enfant
Portant beaucoup d’images d’amour.
Ô belle sur les collines du désir,
Il y a des yeux qui attendent la pluie,
Une main qui fait ses adieux
Et une reine à la recherche du visage de Dieu.
Si seulement tous les jours passés revenaient,
Et que toutes les couleurs revenaient,
Et que tous les sons revenaient,
Et comme j’aimerais qu’on puisse tous faire juste un seul petit retour.
Ô grand-mère, que je souhaite que vous reveniez avec les promesses du jasmin,
Les papillons du champ, les saisons d’olives, les belles figues blanches,
Ainsi que mon amour pour la beauté de la vigne de notre ancienne maison.
Ali KHALIL, Paris
Avocat à la Cour
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