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Monde - Repère

Présidentielle française : les 5 chiffres à retenir

« L’OLJ » revient sur les cinq chiffres essentiels du scrutin de dimanche, marqueur d’une France fracturée.

Présidentielle française : les 5 chiffres à retenir

Un écran affichant le résultat du scrutin de la présidentielle française, le 24 avril 2022. Stéphane de Sakutin/AFP

58,5 % pour Emmanuel Macron, une réélection qui ne fait pas illusion

En recueillant 58,5 % des voix lors du second tour, Emmanuel Macron devient le premier président de la Ve République réélu sans période de cohabitation. Cette victoire ne doit cependant pas faire illusion. Elle a en partie été rendue possible par la constitution d’un front républicain qui, bien qu’affaibli au cours de ces dernières années, a permis de mobiliser les électeurs contre l’extrême droite au-delà de leurs divergences politiques. Selon une enquête Ipsos-Sopra Steria parue dimanche, 42 % des électeurs ayant l’intention de voter Macron avaient « avant tout » pour objectif de « faire barrage à Marine Le Pen ». Conscient du nombre de votants ayant glissé son nom dans l’enveloppe sans pour autant soutenir ses idées, le président réélu a déclaré lors de son discours postvictoire que « le vote (l’)oblige pour les années à venir ». Il a également assuré que « cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève ».

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41,5 % pour Marine Le Pen, une défaite aux allures de victoire

Une troisième défaite pour la candidate du Rassemblement national (RN) qui récolte 41,5 % des suffrages au second tour. Alors qu’elle table sur une large campagne de dédiabolisation depuis ces dernières années, Marine Le Pen voit dans le scrutin de dimanche une « éclatante victoire », avec une progression historique de 7,5 points pour son parti par rapport à 2017 (33,9 %) – soit 2,6 millions d’électeurs de plus. Déjà bien implantée dans le nord-est de la France, elle gagne du terrain de manière considérable dans les zones rurales du Sud-Ouest. Sa candidature a également bénéficié d’un large report de voix (73 %) des électeurs d’Éric Zemmour. La candidate du RN n’a cependant su rallier ni les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (42 % de ses électeurs ont voté pour Emmanuel Macron) ni de Valérie Pécresse (53 % ont voté pour Macron). Désormais, Marine Le Pen a les yeux rivés sur les élections législatives de juin, lors desquelles elle compte s’appuyer sur le score obtenu dimanche. « Plus que jamais, je poursuivrai mon engagement pour la France et les Français », a-t-elle affirmé lors de son discours de défaite.

28,01 % d’abstention, la force du « ni, ni »

« Ni Macron, ni Le Pen » : cette expression largement entendue durant l’entre-deux-tours s’est traduite par un fort taux d’abstention : 28,01 %, soit 2,57 points de plus qu’en 2017, à laquelle s’ajoute une proportion de bulletins blancs et nuls de 8,6 % contre 11,52 % en 2017. Comme au premier tour, les jeunes et les catégories de la population aux revenus les plus modestes étaient les plus représentés parmi les abstentionnistes. Selon l’enquête Ipsos précitée, les 25-34 ans se sont abstenus à hauteur de 33 % au premier tour, et de 38 % au second. Considérant des critères de revenus, l’enquête révèle que 40 % des personnes touchant moins de 1 250 euros par mois n’ont pas voté, contre 22 % pour ceux dont les revenus dépassent les 3 000 euros mensuels. L’abstention peut aussi se lire à travers le prisme des orientations politiques. Le candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, avait donné pour consigne de « ne pas donner une seule voix à Marine Le Pen » : 24 % de ses électeurs ont boudé les urnes pour le deuxième tour. L’insatisfaction face à l’offre politique, la lassitude de devoir faire barrage à l’extrême droite, ou encore le rejet total des deux candidats, tels sont les éléments à l’origine de ce phénomène grandissant sous la Ve République.

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Marine Le Pen arrive largement en tête dans sept des dix départements et régions d’Outre-mer et collectivités d’Outre-mer (DROM-COM). Elle récolte 69,60 % des voix en Guadeloupe, 60,87 % en Martinique, 60,70 % en Guyane, 59,57 % à La Réunion, 59,1 % en Mayotte, 55,42 % à Saint-Martin/Saint-Barthélemy, et 50,69 % à Saint-Pierre-et-Miquelon. Des scores qui inversent considérablement la tendance comparé à 2017 où la candidate était alors devancée par le président sortant dans tous les DROM-COM.

Dimanche soir, c’est seulement à Wallis-et-Futuna, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie qu’Emmanuel Macron sort vainqueur. Le front républicain d’il y a vingt ans lorsque Jacques Chirac avait récolté 96,15 % des voix contre Jean-Marie Le Pen dans ces territoires semble bien loin. Un succès pour l’extrême droite qui s’explique aujourd’hui notamment par des prises de position antisystème exacerbées par la crise des gilets jaunes et la gestion de la crise du Covid-19 par le gouvernement ainsi que l’obligation vaccinale pour les soignants, et le sentiment que les politiques nationales n’apportent pas de réponses aux problèmes du quotidien des habitants des Outre-mers.

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Une large progression pour Emmanuel Macron qui avait récolté en 2017 68,63 % des suffrages au second tour. Les deux visites du président français à Beyrouth suite à l’explosion du 4 août 2020, de même que les initiatives pour favoriser le lancement de réformes, ont donné à celui-ci une envergure particulière dans le contexte libanais. Si le taux de participation dans le pays du Cèdre est en baisse depuis la dernière élection présidentielle passant de 41,24 % hier soir contre 44,19 % pour le second tour de 2017, il reste supérieur à celui du premier tour (37,68 %).

58,5 % pour Emmanuel Macron, une réélection qui ne fait pas illusionEn recueillant 58,5 % des voix lors du second tour, Emmanuel Macron devient le premier président de la Ve République réélu sans période de cohabitation. Cette victoire ne doit cependant pas faire illusion. Elle a en partie été rendue possible par la constitution d’un front républicain qui, bien qu’affaibli...

commentaires (1)

j'ai preconise un systeme garanti zero rates. copie colle au systeme libanais. direction collegiale a 3 tetes. ca ne rate pas. effets annihilation de la France. garantie je le repete. a condition que nos 3 dirigeants en question,accompagnes du gendre aillent le leur apprendre, la direction a 3 tetes. le pti gendre lui aura pour mission primordiale de leur apprendre comment gerer/ plutot jongler. avec l'économie & les finances d'un pays SANS avoir besoin d'un budget. le cerveau du mec en question leur etant suffisant.

Gaby SIOUFI

16 h 41, le 26 avril 2022

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Commentaires (1)

  • j'ai preconise un systeme garanti zero rates. copie colle au systeme libanais. direction collegiale a 3 tetes. ca ne rate pas. effets annihilation de la France. garantie je le repete. a condition que nos 3 dirigeants en question,accompagnes du gendre aillent le leur apprendre, la direction a 3 tetes. le pti gendre lui aura pour mission primordiale de leur apprendre comment gerer/ plutot jongler. avec l'économie & les finances d'un pays SANS avoir besoin d'un budget. le cerveau du mec en question leur etant suffisant.

    Gaby SIOUFI

    16 h 41, le 26 avril 2022

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