
Le chef du Courant Patriotique Libre Gebran Bassil a répondu à nos questions pour ce quatrième épisode de notre podcast "Aux urnes citoyens!".
Quatrième invité de notre podcast spécial législatives, "Aux Urnes Citoyens!", le chef du Courant Patriotique Libre Gebran Bassil revient longuement sur la relation qui lie son parti au Hezbollah depuis 2006. Alors que la question des armes du parti pro-iranien est l’une des plus clivantes dans le pays, Gebran Bassil tente de jouer les équilibristes en prenant ses distances avec le Hezbollah sans pour autant rompre avec lui. "Les armes du Hezbollah, si elles sont mal utilisées, peuvent nuire à l’intérêt du Liban", dit-il en expliquant les nombreux points de divergences qu’il a avec le parti de Hassan Nasrallah. Concernant leurs convergences, il répond tout de go : "Israël". Le chef du CPL avait pourtant dit en 2017 qu’Israël n’était pas, pour son parti, "une cause idéologique", ce qui le différencie clairement du Hezbollah.
Comment justifie-t-il son alliance électorale avec le chef du parlement Nabih Berry, qu’il ne cesse de critiquer par ailleurs ? Quelle est sa position sur l’enquête sur la double explosion au port de Beyrouth, le 4 août 2020 ? Gebran Bassil répond aussi à ces questions et à bien d’autres encore dans ce long entretien.
"Bien sûr qu’on peut être président (même si on est sous sanctions américaines, NDLR), ça ne veut pas dire que je cherche à l’être mais ce ne sont pas les Etats-Unis qui décident qui doit être notre président", dit-il aussi, en réponse à une question. Le mandat de Michel Aoun doit prendre fin en octobre prochain et son gendre, sous sanctions américaines depuis novembre 2020, est officieusement l'un des candidats à la succession.
Le chef du CPL s'estime en outre "victime d’un grand complot international" qui vise à l’affaiblir. Concernant les armes du Hezbollah, il considère qu'elles peuvent nuire à l’intérêt de l’État tout en insistant sur le fait qu’il n’y a pas d’alliance entre lui et le Hezbollah mais une "entente politique".
Dans le cadre de ce podcast, le premier de L'Orient-Le Jour, des candidats issus de la société civile et des partis traditionnels vont confronter leur programme à nos questions. Notre parti pris, dans le cadre de ces grands entretiens, est d'aller en profondeur, d'explorer les programmes, les stratégies des différents interlocuteurs. Avec toujours la même règle : ni complaisance, ni agressivité.
Toutes nos informations sur les législatives libanaises sont, aussi, rassemblées, sur notre minisite dédié.
Ah bon ? Il vient de decouvrir que leurs armes puisent nuir a l'interet du pays ? Et qu'est ce qu'il va fair sur ce sujet?
23 h 05, le 04 mars 2023