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Nos Lecteurs ont la Parole

47 ans après le 13 avril 1975, vérités sur la vérité

Le 13 avril 1975, une date fortement et cruellement imprégnée dans la mémoire collective des Libanaises et des Libanais. Que de destructions, de pertes civiles innocentes, de tristesse et de larmes ! C’est vrai que le canon s’est tu, que les barricades ont été abolies et que les routes ont été rouvertes mais la paix n’en est pas pour autant rétablie, surtout la paix des cœurs.

Et l’on se demande maintenant, 47 ans après, pourquoi ? Pour qui ? Pour quand ? Pour où ? Pour quelle cause ? Quel objectif ? Est-ce que ça méritait autant ?

Qu’a-t-on appris, retenu et déduit ?

Apparemment, pas grand-chose. Il suffit de remarquer que presque les mêmes seigneurs de guerre sont toujours aux commandes avec indifférence et mépris. C’est toujours les mêmes protagonistes qui détiennent, avec affront et défi, d’une main de fer, les hautes charges et les rouages de l’État. Ils tiennent mordicus à maintenir en main forte toutes les prises de décision nationales et politiques. Avec naturellement un semblant de démocratie, une démocratie de façade. Ce système politique où l’on fait croire trompeusement aux gens que le peuple est souverain pour éviter, autant que possible, toute récrimination ou contestation populaire. Et le comble, c’est que chacun de ces leaders se considère hautement patriote et profondément réformiste. Ils se permettent même de donner des leçons de morale sur la loyauté, le nationalisme, la probité, l’intégrité et même sur la culture citoyenne. Comme si leur conduite et leurs actes étaient irréprochables.

Au niveau du peuple, qu’a-t-on fait pour épurer, purifier et apaiser la mémoire collective des Libanais après tout ce qui a eu lieu comme exactions massives et comme abus commis dans le passé ? Qu’a-t-on entrepris sérieusement en vue de répartir les responsabilités, de rendre justice et de permettre une éventuelle réconciliation entre les différents acteurs de la guerre et les victimes ? Et surtout afin d’éviter dans le futur la reprise des combats et des massacres ? Depuis la fin de la guerre et jusqu’à nos jours, quel progrès a-t-on effectué dans ce sens ?

Sachez que la vérité constitue l’élément premier, essentiel et primordial de la justice. Et là où il n’y a pas de vérité, il n’y a pas de justice et donc inéluctablement pas de paix.

La paix, n’est-elle pas cette corrélation entre d’une part, le bien-vivre ensemble, solide et durable basé sur le respect, la sérénité, la cordialité et d’autre part, la bonne intelligence entre humains ?

Ça, c’est, à mon humble avis, la leçon à tirer du 13 avril 1975. Une leçon adressée en particulier à tous les nouveaux candidats aux élections législatives qui ont vraiment le désir et la volonté d’améliorer l’avenir de la population en essayant de profiter des épreuves douloureuses du passé.

En espérant vivement que l’expression biblique « crier dans le désert » ne soit pas toujours d’actualité !

Avocat à la cour

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Le 13 avril 1975, une date fortement et cruellement imprégnée dans la mémoire collective des Libanaises et des Libanais. Que de destructions, de pertes civiles innocentes, de tristesse et de larmes ! C’est vrai que le canon s’est tu, que les barricades ont été abolies et que les routes ont été rouvertes mais la paix n’en est pas pour autant rétablie, surtout la paix des cœurs. Et...
commentaires (1)

faux, archi faux . les memes seigneurs de la guerre ne sont pas restes seuls aux commandes. pas du tout ! faut pas oublier les autres, les nouveaux venus sur la scene politiquo/financiere du Liban. dont la grande majorite a joue et continue a jouer le jeu des "anciens" , a participer a l'annihilation de notre Liban, Allegrement, sans honte,sans vergogne.

Gaby SIOUFI

11 h 24, le 15 avril 2022

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Commentaires (1)

  • faux, archi faux . les memes seigneurs de la guerre ne sont pas restes seuls aux commandes. pas du tout ! faut pas oublier les autres, les nouveaux venus sur la scene politiquo/financiere du Liban. dont la grande majorite a joue et continue a jouer le jeu des "anciens" , a participer a l'annihilation de notre Liban, Allegrement, sans honte,sans vergogne.

    Gaby SIOUFI

    11 h 24, le 15 avril 2022

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