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Ghada Aoun, au-delà des scandales
Farouchement décriée par ceux qui l’accusent de méthodes cavalières au service d’un camp politique, encensée par ceux qui voient en elle la juge qui fait tomber les bastions de l’impunité, qui est vraiment la procureure du Mont-Liban ? « L’Orient-Le Jour » a mené l’enquête.
OLJ / Marie Jo SADER, le 07 avril 2022 à 00h00
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"Qu’est-ce que ça peut bien faire que je sois sympathisante du président ? Cela n’interfère pas du tout dans mon travail". Être sympathisante du (ex)président nest pas un crime, bien sûr, tout au plus um indice d’un certain manque de discernement, fâcheux chez un magistrar de haut rang. Par contre la deuxième partie de la phrase est un mensonge flagrant. "Je me suis mis en tête d’ouvrir des dossiers ardus", dit-elle. Oui, mais en les triant soigneusement! Comme le souligne Alexandre Najjar, "Il suffit de voir les affaires qu’elle a plaidées : 90 % sont orientées dans une même direction". Si on l’avait vue se pencher sur le trou abyssal de l’EDL ou sur la banque totalement illégale su Hezbollah, cette accusation n’aurait pu lui être adressée. "Il (Michel Aoun) a établi des principes justes, comme la lutte contre l’occupation syrienne, qui ont été repris plus tard par d’autres". Il me semble que notre procureur Fait ici une légère erreur de chronologie. Les FL existaient déjà depuis longtemps et luttaient activement contre l’occupant syrien au moment de l’arrivée à Baabda se son héros. Ce serait plutôt lui qui aurait repris ce thème.
Yves Prevost
08 h 02, le 06 mai 2023