Depuis que Vladimir Poutine est au pouvoir en Russie, à savoir depuis le 1er janvier 2000 (le bogue que tout le monde craignait au tournant du siècle, c’est lui), il a travaillé sans relâche à diviser et à déstabiliser les pays démocratiques. Cyberattaques, désinformation, menaces diverses, soutien à des candidats mieux disposés à son égard, etc.
Mais voyez ce qui se produit depuis l’invasion de l’Ukraine. Les pays de l’OTAN sont soudés comme jamais ils ne l’ont été. Tous sont derrière l’Ukraine et lui fournissent des armes pour se défendre. Tous ont décidé de hausser leur budget militaire. Plusieurs d’entre eux, parmi les plus puissants, ont sanctionné sévèrement la Russie et les oligarques.
Les Suédois et les Finlandais, qui étaient majoritaires à vouloir que leur pays reste hors de l’Alliance atlantique, sont de plus en plus enclins à penser le contraire aujourd’hui. L’Abkhazie, séparée de la Géorgie, mais dont l’indépendance n’est pas reconnue par la communauté internationale, vient de mobiliser son armée de peur d’une invasion russe. Même la Biélorussie, pourtant alliée de la Russie, refuse de la suivre en Ukraine.
Tous les politiciens occidentaux qui avaient un faible pour Poutine sont aujourd’hui à la peine. Des personnalités, comme Gérard Depardieu, ont changé leur fusil d’épaule. Les artistes pro-Poutine du pays du Pouchkine sont dorénavant personae non gratae en Occident.
Bref, avec l’invasion de l’Ukraine, la Russie de Poutine est en passe d’anéantir quelque vingt années de travail de sape mené à l’encontre des pays libres et de la démocratie. C’est à n’y rien comprendre. Cela fait penser à l’intervention en 2003 des États-Unis de George W. Bush en Irak, qui fut, comme chacun le sait, une erreur monumentale.
Sylvio LE BLANC
Montréal-Québec
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