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Nos Lecteurs ont la Parole

Jusqu’où allez-vous abuser de notre patience par vous élimée ?

Pendant que la vraie guerre frappe en Ukraine et décime un peuple, une guerre d’usure dévore et consume notre pays déserté par les plus valeureux !

Du feu, des canons, des soldats, des miliciens, des armées, des abris, des cris et des larmes, des départs et des adieux ! Nous les Libanais avons vécu ces scènes qui tuent les humains, détruisent les biens et ruinent les nations !

Mais après cet horrible cauchemar, n’est-il donc pas venu le temps de l’apaisement ?

N’avons-nous rien appris ? N’avons-nous rien retenu comme leçon pour rétablir un État aux solides fondations qui protège ses enfants et permette avec normalité de vivre ensemble en paix !

Hélas, aux Libanais déjà par les irresponsables pillés, aux finances bloquées et aux sources coupées par des mesures inadaptées, viennent encore s’ajouter, sans sourciller, des prix aux valeurs insensées !

La semaine dernière, au réveil, le gasoil à 400 000 LL. Puis les cartes téléphoniques prépayées ont vu leur valeur diminuer.

Aux nouvelles, sont énumérées une série de stations d’électricité abandonnées alors que les générateurs culminent aux compteurs facturés.

Le gaz au tarif envolé, enfoui dans notre Méditerranée disputée pour des intérêts privés.

Celui de nos cuisines s’évapore bientôt, remplacé par des brindilles que nos aïeux amassaient pour préparer leurs mets poêlés.

La farine à pétrir le pain aux valeurs qui flambent commence aussi à manquer.

Le verre de lait, raréfié, n’est quasiment plus à notre portée, au compte-gouttes acheté.

Le riz devient, lui, plus onéreux que jamais.

Le sucre, dont la disparition s’annonce, sera bientôt absent des rayons déjà démunis de nombreux ingrédients usités.

Les lentilles, nourriture des humbles, n’apparaissent même plus sur leur table, depuis longtemps déjà asséchée.

Même nos vertes olives deviennent inaccessibles à de nombreux foyers.

Que nous réservez-vous donc, gouverneurs de nos cités ? De l’air pollué ou de l’herbe à brouter ?

Comment envisagez-vous de nourrir le nourrisson, sa fratrie, ses parents et sa famille jusqu’à la moelle délestés ?

Mais de cela nul n’aborde les intérêts ni d’ailleurs le sujet à traiter.

Nul n’écoute les gens gémir ni geindre, dans le silence des nuits blanches, attristés.

Personne ne répond aux nombreux autres qui se plaignent et manifestent dans les rues, contrariés.

Jusqu’où allez-vous abuser de notre patience par vous élimée ?

Cessez de compter sur la charité et arrêtez donc la mendicité !

Vous ne parlez que de millions pour un budget qui semble de l’ordre du chimérique et ne dénote que votre duplicité.

Mais où en êtes-vous donc de cette absurde situation ?

Aucun d’entre vous ne semble ébranlé en jetant un coup d’œil à la famille qui souffre pas loin de son palier.

Aucun d’entre vous ne semble sensible aux souffrances du père de famille qui se cache même de ses enfants à qui il ne peut rien offrir le soir à la nuit tombée.

Aucun d’entre vous ne semble même irrité pour frapper d’un coup de poing pour dire arrêtez ce cirque effréné.

N’aurions-nous pas un être suffisamment courageux pour enfermer tous ces mafieux qui n’ont même pas versé une larme en ce tragique 4 août où la capitale a perdu ses biens, son âme et le sang de ses fils versés.

N’existe-t-il donc pas, cet être d’exception, pour vous faire enfermer sans crainte ni effroi et vous faire arracher ce que vous avez pendant des décennies, sans compter, usurpé ?

Alors que faites-vous donc encore assis sur une chaise que vous ne pouvez honorer et que vous continuez encore à lorgner ?

Aujourd’hui, une guerre européenne est aux portes de nos frontières et vous continuez à vous regarder le nombril et à ne point voir plus loin que le bout de votre nez.

Grouillez-vous encore pour trouver des solutions adéquates pour diminuer les charges imposées à notre pays meurtri par vos manèges et vos fanfaronnades, chacun contredisant les dires de l’autre en populistes assermentés à la veille des élections législatives pour bientôt annoncées.

Nos jeunes candidats brandissent eux le fanion de la liberté et agitent l’emblème du changement pour vous voir espérons-le écartés à jamais.

Avec l’énergie et le courage, nos générations visionnaires d’un avenir meilleur prônent le travail, la responsabilité et le devoir pour bâtir le Liban de leurs valeurs par vous négligées. Un Liban qui leur ressemble où justice, droit, santé, éducation, culture, liberté, égalité, démocratie et indépendance seront à nouveau la priorité.

Alors que la guerre ne nous a point épargnés, nous regardons les innocents ukrainiens perdus sur les routes de l’exode fuyant les armes à feu lancées par un ennemi extérieur intransigeant qui use de sa force pour aplanir les plus faibles atterrés.

Nos enfants eux aussi secoués, et par l’usure désespérés, sur les routes de l’exode vers des cieux plus cléments et civilisés, à grands pas se sont dirigés, fuyant un ennemi hélas intérieur à la solde de l’étranger.

Aussi intransigeant, il impose sa force armée et place ses pions au pouvoir pour aplanir les plus faibles abusés, contraints au départ pour ne point aux fourbes devoir céder.

Néanmoins, après la traversée du désert, les Libanais du monde entier s’apprêtent à affronter par une déferlante à faire tous les usurpateurs sombrer. Dans les urnes leur refus viendra s’exprimer. Et des griffes de ces tyrans ils pourront enfin se dégager.Leur vote tombera non pour leur appartenance au clan à la milice ou à la communauté mais avec intelligence sera réfléchi et sensé.

Les puissances au regard inquiet à la guerre d’Ukraine leur attention portée et par les récents conflits se trouvent toutes absorbées.

L’avenir de notre patrie se trame entre nos mains en ces temps d’absurdité.

Il est temps de prendre confiance en soi pour semer les graines du succès et que dans l’urne nos voix puissent enfin l’emporter.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Pendant que la vraie guerre frappe en Ukraine et décime un peuple, une guerre d’usure dévore et consume notre pays déserté par les plus valeureux ! Du feu, des canons, des soldats, des miliciens, des armées, des abris, des cris et des larmes, des départs et des adieux ! Nous les Libanais avons vécu ces scènes qui tuent les humains, détruisent les biens et ruinent les nations ! Mais...

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