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Nos Lecteurs ont la Parole

Placements bancaires à la BDL : des points à éclaircir

Récemment dans les médias, le secrétaire général de l’Association des banques, M. Makram Sader, a voulu dans un article convaincre le lecteur que, dans la crise existentielle dans laquelle se débat le Liban, la responsabilité des banques et de leurs actionnaires ne vient qu’en troisième position après celle de l’État en premier et de la BDL en second (une rhétorique que je ne suis pas loin de partager d’ailleurs). Eh bien, l’article nous laisse sur notre faim !

L’argumentation dans le texte repose sur deux conjectures : les « placements réglementaires imposés » et la « fiction des intérêts excessifs ».

Bien que les placements réglementaires imposés n’aient rien d’obligatoire, l’argument est que les banques ont été amenées à les faire à cause de la politique monétaire de ces 28 dernières années (c’est-à-dire depuis que M. Riad Salamé est gouverneur). C’est donc le conseil central de la BDL, à coups de circulaires incitatives ou restrictives, qui a « pratiquement obligé » (c’est le terme exact utilisé dans le texte) les banques à placer les dépôts de leur clientèle (plus de 60 milliards de dollars quand même !) à la banque centrale. Pas d’autre alternative pour les banques, vraiment ? Ou, plutôt, solution de facilité ?

M. Makram Sader critique ensuite cette « fiction » persistante comme quoi des taux d’intérêt excessifs ont été payés par la BDL aux banques et par les banques à leurs clients. Il avance qu’au contraire, les chiffres sont très modérés : 5,3 % et 4,2 %. Ces pourcentages sont tout à fait vrais, mais ce sont des moyennes sur 28 ans (1993-2021). Pas très convaincant ! Par contre les intérêts payés durant les trois années précédant la crise (2017-2019), et qui étaient bien plus élevés, le texte n’en parle pas.

Ancien secrétaire général du CDR

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Récemment dans les médias, le secrétaire général de l’Association des banques, M. Makram Sader, a voulu dans un article convaincre le lecteur que, dans la crise existentielle dans laquelle se débat le Liban, la responsabilité des banques et de leurs actionnaires ne vient qu’en troisième position après celle de l’État en premier et de la BDL en second (une rhétorique que je ne...

commentaires (1)

yaani que mr. Baroudy-ex CDR-, mr Sader EX ABL et Co realisent qu'ils sont les dernieres sources fiables . eviter de s'exposer comme ca aux citoyens reste ce qu'ils ont de mieux a faire.

Gaby SIOUFI

15 h 37, le 10 mars 2022

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Commentaires (1)

  • yaani que mr. Baroudy-ex CDR-, mr Sader EX ABL et Co realisent qu'ils sont les dernieres sources fiables . eviter de s'exposer comme ca aux citoyens reste ce qu'ils ont de mieux a faire.

    Gaby SIOUFI

    15 h 37, le 10 mars 2022

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