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Économie - Crise

Les délégations du FMI et du Trésor américain ont quitté le Liban

Les délégations du FMI et du Trésor américain ont quitté le Liban

La délégation du Fonds monétaire interntional, menée par son chef de mission au Liban, Ernesto Ramirez-Rigo, en réunion avec le président libanais Michel Aoun, mardi. Photo Dalati et Nohra

Les visites au Liban des délégations du Fonds monétaire international (FMI) et du Trésor américain, entamées lundi, ont toutes deux pris fin, selon des annonces respectives des bureaux de presse concernés.

La première, dirigée par le chef de mission pour le Liban, Ernesto Ramirez-Rigo, n’a duré que deux jours, selon le communiqué du bureau du vice-Premier ministre, Saadé Chami, à la tête de l’équipe libanaise chargée des négociations avec le FMI.

Toujours selon le communiqué, l’objectif de cette courte visite était d’évaluer « l’avancée des négociations » et de déterminer « les mesures à prendre » afin de parvenir à un accord, suite aux réunions virtuelles entre les deux parties qui se sont déroulées entre le 24 janvier et le 11 février derniers. À cette petite équipe succédera, au Liban, celle au complet dès la mi-mars, a annoncé le communiqué, pour continuer ces négociations.

Dans ce cadre, les deux parties ont répété « la nécessité de la mise en place des réformes, notamment l’unification du taux de change et l’assainissement des finances publiques et du secteur bancaire (à travers le budget 2022, NDLR), ainsi que celles liées aux dossiers de l’électricité, de la gouvernance et de la pauvreté ». Le FMI a également insisté sur l’adoption de certaines lois par le Parlement libanais avant que le plan de redressement final ne soit soumis à l’aval du conseil d’administration du Fonds, sans donner plus de détails sur la nature des textes en question.

Près de deux ans après les premiers contacts entre le FMI et le Liban, tous deux sont bien au fait que tout retard dans la mise en place des réformes augmentera les coûts de redressement de l’économie.

Par ailleurs, le député Ibrahim Kanaan, président de la commission des Finances et du Budget, a convoqué ses homologues à une réunion mardi prochain consacrée à l’étude du projet de budget 2022. Un projet qui se trouve déjà hors des délais constitutionnels, malgré son importance logique au bon fonctionnement de l’État.

Lutte contre la corruption

Avec à sa tête le secrétaire adjoint par intérim et secrétaire adjoint principal du Bureau du financement du terrorisme et des crimes financiers (Acting Assistant Secretary and Principal Deputy Assistant Secretary for the Office of Terrorist Financing and Financial Crimes, selon le site de l’ambassade US) Paul Arhen et son adjoint Eric Meyer, la délégation du Trésor américain, en visite pendant trois jours, a elle aussi souligné l’importance de ces négociations avec le Fonds.

Le Liban faisant face à de graves « turbulences économiques », selon le communiqué de l’ambassade américaine, « un tel programme pourrait contribuer à restaurer la confiance nécessaire dans le système économique ». Le texte insiste également sur le fait que « la lutte contre la corruption est un prérequis » à toute résolution de la crise. Concernant le plan de redressement envisagé par les autorités libanaises, le Trésor a également insisté sur la protection des déposants et la conduite des enquêtes visant à détecter d’éventuels abus au sein du secteur.

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Sans changer son credo, la délégation américaine a également pointé du doigt l’institution sanctionnée al-Qard al-Hassan qu’elle qualifie de société « pseudofinancière », en l’accusant d’« abuser de son statut d’ONG » pour « couvrir l’activité financière du Hezbollah ».

En fin de journée, l’Association des banques du Liban (ABL) a publié un communiqué, suite à la visite de la délégation américaine, dans lequel elle confirme son « engagement à participer à la lutte contre la corruption ». Dans ce même texte, Salim Sfeir, président de l’ABL, a souligné « l’inquiétude du secteur quant aux risques encourus par les banques et les déposants en vertu de la crise et alors que les gouvernements (successifs durant cette période) ont jusqu’à présent été incapables d’implémenter quelque réforme que ce soit ».

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