Valentin ! Valentin ! Dans quel piteux état
Ta fête est revenue ?
Devant notre indigence et notre piètre État
Tu es tombé des nues !
Toi dont le front est fier, toi dont le cœur est plein
D’amour, tu vois la haine
Et le pays rampant sous un règne vilain
Et ses croque-mitaines !
Valentin ! Valentin ! Patron des amoureux
Aux doux aveux avides,
Ton bouquet, où est-il ? Je te sens malheureux
Et tu viens les mains vides !
Tu cherches tes amours qui sont là et là-bas,
À confondre leurs traces,
À livrer vaillamment un ultime combat
Contre un virus vorace !
Valentin ! Valentin ! Cette année, tiens-toi loin !
Garde bien tes distances
Entre nos cœurs masqués : de deux mètres au moins,
Pour notre survivance !
Mais faute de pouvoir, cette fois, te sentir,
Je peux sentir ta rose !
Et faute de pouvoir te goûter, te chérir,
Je contemple ta pose !
Valentin ! Valentin ! Souffle-moi de ta main
Ou du creux de ta paume
Un beau baiser chargé d’un meilleur lendemain
Qui sera comme un baume !
Puisque tu es aimant, puisque tu es un saint,
Envoie-moi donc le signe
D’un amour prometteur ! Envoie-moi le dessin
D’un cœur fait par deux cygnes !
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