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Nos Lecteurs ont la Parole

LOK-MANNE

LOK-MANNE

Une plume de plus a saigné de son encre

Et taché le drapeau.

Elle s’est relevée et elle a levé l’ancre

Vers l’ère du repos.


Elle est partie en paix, heureuse, victorieuse

D’avoir laissé ses mots

Qui hanteront longtemps la Faucheuse furieuse,

Dévorée de ses maux.


Elle laisse en partant ses sillons d’écriture,

Ses fécondants labours

Qui combleront, sans fin, notre esprit de culture

Et notre cœur d’amour.


Une pensée de plus, comme une caravelle,

A pris son bel envol

Pour dominer la haine, aveugle et sans cervelle,

Qui souille notre sol.


Une libre pensée, ailée, patriotique,

S’échappe et puis s’étend

Pour narguer la pensée unique et fanatique,

Sclérosée par le temps.


Et l’on voit voltiger une feuille de route

Larguée par un penseur

Qui souffle et qui nous crie : Allez, en avant toute !

Sans recul et sans peur !


En avant vers la vie et vers le vivre-ensemble,

Loin de ces morts-vivants !

Vers un pays ouvert, divers, qui nous ressemble,

Comme il était avant !


En avant vers l’État du Liban grand, grandiose,

Du Liban souverain,

Que ses fils porteront en une apothéose

Aux enfants de demain !


Une goutte de plus vient déborder le vase,

Une poussée de sang

A soudain remué notre honneur dans la vase :

Dans la rue, on descend !


C’est en bas, « ici-haut », par notre action civile,

Qu’on reverra Lokman,

Qu’on parviendra à mettre à bas les armes viles

Grâce à son testament !


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Une plume de plus a saigné de son encreEt taché le drapeau.Elle s’est relevée et elle a levé l’ancreVers l’ère du repos.Elle est partie en paix, heureuse, victorieuseD’avoir laissé ses motsQui hanteront longtemps la Faucheuse furieuse,Dévorée de ses maux.Elle laisse en partant ses sillons d’écriture,Ses fécondants laboursQui combleront, sans fin, notre esprit de...

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