Le remplissage du barrage de Msaylha officiellement annoncé durant le week-end

Le bureau du ministre de l’Énergie et de l’Eau, Walid Fayad, a annoncé ce week-end que « le processus de remplissage du barrage de Msaylha (Liban-Nord) avait commencé cette semaine », à la suite des instructions du ministre « de fermer les vannes du barrage et de lancer le processus de remplissage » qui s’est, lui, basé sur les « recommandations officielles envoyées au ministère par les consultants internationaux en charge du suivi (Coyne et Bellier, et LibanConsult) ».

Ce barrage, pouvant contenir jusqu’à 6 millions de mètres cubes d’eau et alimenter les villages de la région, « a été rempli à plus de 30 % en moins de dix jours », indique le communiqué, ajoutant que « si la rivière (l’alimentant) continue à couler à ce rythme, il sera rempli dans un délai d’un mois ». En parallèle, le ministère est supposé recevoir un rapport hebdomadaire détaillé concernant plusieurs variables de ce projet, dont le volume d’eau stocké, la vitesse de remplissage et plusieurs mesures techniques qui aident à étudier le degré de stabilité du barrage et à comparer les fuites – au cas où elles auraient lieu – aux proportions autorisées selon les standards internationaux.

Plusieurs tests

Dans ce cadre, le ministère indique qu’afin d’arriver à ce résultat, les consultants ont adopté la « méthode itérative (processus de répétition, NDLR) » depuis le début de la conception du projet jusqu’à aujourd’hui, pour s’assurer que le barrage « est conforme aux spécifications internationales et prêt à être utilisé » une fois les travaux finis. Une étape qui aura finalement duré deux ans, durant laquelle plusieurs tests et réparations ont été entrepris, selon le ministère.

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Revenant sur la polémique de début 2020, alors que circulaient sur les réseaux sociaux des images du barrage vide après avoir été rempli, le bureau du ministre a indiqué que le site avait été soumis à un premier test : il avait « été rempli à moitié de sa capacité (…) dans le but d’étudier sa stabilité et sa structure » avant d’être vidé. Les consultants avaient alors recommandé d’entreprendre certains travaux et d’effectuer un second test, après quoi le barrage a été rempli à capacité totale. Le ministère précise que de nouveaux travaux ont ensuite été conseillés, mais que leur exécution a été retardée au printemps 2021 à cause de « la pandémie de Covid-19, de la crise financière et de l’impossibilité d’obtenir des devises ». Le ministère n’a toutefois pas donné plus d’informations concernant la façon dont les fonds nécessaires ont été assurés afin que les travaux aboutissent.