Explosion près de la frontière syrienne, un stock de munitions du Hezbollah mis en cause

Une explosion a eu lieu mardi dans l'Anti-Liban, à la frontière avec la Syrie, sans faire de victimes. Si l'agence nationale officielle et les médias du Hezbollah ont fait état d'une détonation d'un vieux stock de munitions sans donner plus de précisions, des sources locales citées par notre correspondante dans la Békaa rapportent, elles, que les munitions en question appartenaient au parti chiite.

Sur des images et des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, on aperçoit un panache de fumée grise. L'explosion, qui a été entendue dans les environs, s'est produite dans la région située entre les localités de Nabi Chit et Janta, près de Baalbeck.

Selon des informations d'al-Manar, la déflagration entendue est due à l'explosion d'anciennes munitions. La chaîne du Hezbollah ne précise toutefois pas s'il s'agit de munitions du parti chiite. L'Agence nationale d'information (Ani, officielle) indique, de son côté, que l'explosion entendue à Nabi Chit et ses environs "provient de la destruction d'anciennes munitions dans l'Anti-Liban, à la frontière avec la Syrie". L'agence, non plus, ne mentionne pas à qui appartenaient ces munitions. Peu avant, deux sources locales citées par notre correspondante dans la Békaa, Sarah Abdallah, avaient, elles, rapporté que les munitions en question appartenaient au Hezbollah, démentant qu'il puisse s'agir d'une frappe aérienne israélienne tel que cela avait été rapporté par certains médias arabophones régionaux. Une autre source a affirmé que l'explosion est accidentelle et a eu lieu dans un centre d'entraînement du parti chiite.

En septembre 2020, une mystérieuse et puissante explosion avait eu lieu, vraisemblablement dans un bâtiment du Hezbollah, dans la localité de Aïn Qana, au Liban-Sud.

L'explosion de mardi intervient en outre quelques heures après de nouvelles frappes israéliennes contre le port syrien de Lattaquié, alors que le Hezbollah est régulièrement visé par l'Etat hébreu en raison de sa présence militaire en Syrie aux côtés du régime du président Bachar el-Assad.