Le ministre libanais de la Santé, Firas Abiad, a annoncé jeudi que deux cas suspects du variant Omicron du coronavirus ont été décelés au Liban, alors que cette nouvelle souche du virus fait craindre le pire aux autorités sanitaires mondiales.
"Des analyses génétiques de tests PCR ont montré des modifications qui pourraient indiquer que deux personnes ont contracté le variant Omicron du coronavirus", a annoncé le ministre, lors d'une conférence de presse ce midi. "Ces deux personnes, qui sont arrivées à l'aéroport de Beyrouth en provenance du continent africain, sont en bonne santé", a assuré M. Abiad. "Leurs symptômes sont légers et elles sont à l'isolement depuis leur arrivée", a-t-il souligné.
Le Liban a enregistré mercredi 1.994 cas de coronavirus, "un des nombres les plus élevés depuis un certain temps", selon le ministre. Jeudi, dix décès et 1.836 nouveaux cas ont été enregistrés. Depuis le début de l'épidémie, les autorités libanaises ont enregistré plus de 688.000 cas, dont 8.814 décès.
Omicron semble avoir un taux de réinfection plus élevé, mais provoquer des symptômes moins sévères, a annoncé mercredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), tandis que les laboratoires Pfizer et BioNTech ont assuré que leur vaccin contre le Covid-19 était "toujours efficace" après trois doses face à ce variant. Ces annonces ont été précédées par celles de scientifiques de haut rang issus de l'OMS et de la Maison Blanche, selon lesquels les vaccins existants contre le Covid-19 demeurent a priori pertinents face à ce variant, dont la récente découverte en Afrique du Sud suscite un vent de panique, rappelle l'AFP.
L'annonce de Firas Abiad intervient alors que le Liban connaît une augmentation inquiétante dans la circulation du virus dans un pays frappé par une grave crise socio-économique, et dont le système sanitaire est dans le gouffre. Pour ne rien arranger, seule 34% de la population est vaccinée, alors que de nombreuses personnes se montrent réticentes à recevoir le vaccin. Les autorités organisent désormais des "marathons" hebdomadaires pour tenter de vacciner un maximum de personnes, mais ces efforts n'ont jusque-là pas permis de percée significative du taux de vaccination.
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Depuis 2 semaines, ce nouveau venu ne semble pas mortel selon tous les avis scientifiques. Sera-t-il une façon de sauver les non vaccinés en se propageant plus vite que l'actuel delta, avec des symptômes ressemblant à la grippe ?
Esber
12 h 24, le 10 décembre 2021