Rechercher
Rechercher

Politique - Crise au Liban

"Assez de temps perdu !" : Mikati plaide pour une reprise du travail gouvernemental

Le Premier ministre dément tout lien entre la reprise des réunions du gouvernement et le dossier de l'enquête sur l'explosion au port.

Le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, le 11 novembre lors d'une rencontre avec le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Elias Audi. . Photo Marc Fayad

Le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, a plaidé, mardi, pour une reprise des réunions de son gouvernement, paralysé depuis plus d'un mois par des crises politiques en série qui minent son unité, une situation aggravée par la récente crise diplomatique avec les pays du Golfe. M. Mikati a démenti, dans ce contexte, les informations faisant état d'une solution politique qui paverait la voie à une reprise des réunions du Conseil des ministres en échange de la mise à l'écart du juge Tarek Bitar, en charge de l'enquête sur l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth.

Opportunités et temps perdus
Lors d'une réunion au Grand sérail axée sur le fonds "B5" pour les PME touchées par l'explosion du port, M. Mikati a plaidé "auprès de tous les protagonistes au sein du cabinet pour une coopération, afin de relancer le travail du gouvernement", rapporte le site d'information al-Markaziya. Le chef du gouvernement a rappelé que cela devait se faire "selon la feuille de route fixée dès le premier jour et en prenant soin de préserver les liens entre le Liban et le monde arabe, notamment les frères des pays du Golfe". "Assez d'opportunités et de temps perdus ! Nous devons tous coopérer pour résoudre le plus de crises possibles, qui constituent la priorité des Libanais qui souffrent, et pour mettre sur les rails les dossiers de négociation sur le moyen et long terme avec les instances internationales", a ajouté M. Mikati.

Lire aussi

Crise diplomatique avec le Golfe : pourquoi Washington tente de calmer le jeu

"La priorité est de dévoiler les circonstances du crime horrible de l'explosion du 4 août 2020 et de panser les plaies des sinistrés. Dans ce cadre, je renouvelle mon appel à tous, afin d'éloigner ce dossier de la politique et de garder cette affaire dans son cadre juridique, dans le respect de la Constitution", a insisté le Premier ministre, dans une critique claire au Hezbollah et ses alliés. "La justice est notre seul refuge et nous devons la protéger. C'est ainsi que nous envoyons un message à tous les amis du Liban et à la communauté internationale pour leur dire que nous sommes un Etat de droit", a conclu le chef du cabinet.

Le gouvernement Mikati ne s’est plus réuni depuis le 12 octobre dernier. Ce jour-là, le ministre de la Culture, Mohammad Mortada, affilié au mouvement Amal du président du parlement, Nabih Berry, avait appelé le cabinet à prendre une position ferme au sujet du juge Bitar, agitant le spectre de la démission des ministres chiites qui, jusqu’à nouvel ordre, boycottent le gouvernement. Le 14 octobre, les développements ont pris une tournure plus violente quand des affrontements ont opposé, dans le secteur de Tayouné, au sud de Beyrouth, des miliciens relevant du tandem chiite et des éléments chrétiens présumés proches des Forces libanaises, faisant 7 morts et 32 blessés. Les ministres chiites refusent, en outre, la démission du ministre de l'Information, Georges Cordahi, dont des déclarations sur le rôle de la coalition saoudienne au Yémen ont déclenché une grave crise diplomatique entre le Liban et les pays du Golfe.

Pas de troc entre l'enquête de Bitar et le Conseil des ministres
À ce sujet, des informations ont fait état de certains efforts de M. Berry, qui s’apprêterait à lancer une initiative dans le but de reprendre les réunions du Conseil des ministres, sauf que ces efforts risquent de buter sur l’intransigeance du Hezbollah. Le parti pro-iranien maintient, en effet, sa position contre vents et marées : pas question de reprendre les réunions du cabinet avant que le juge Bitar ne soit déboulonné.

Lire aussi

Stratégie d’acharnement contre les juges : comment les accusés noient l’enquête

Dans une tentative de désamorcer la crise, le patriarche maronite, Béchara Raï, s’était rendu à Aïn el-Tiné pour un entretien avec M. Berry, le 26 octobre. Le prélat avait alors annoncé "une solution politique" à la crise gouvernementale, restée jusqu'ici lettre morte. Elle consistait à ce que les responsables politiques poursuivis dans l’enquête du port soient jugés devant la Haute Cour formée à cette fin, comme le veulent Amal et le Hezbollah. "Cette initiative n’est pas morte, en dépit de toute l’opposition qu’elle a suscitée et du tollé qu’elle a provoqué", affirme un proche du chef du législatif à L’Orient-Le Jour.

Le bureau du Premier ministre a démenti mardi l'existence d'un troc consistant à écarter le juge Bitar contre un retour des réunions du Conseil des ministres. "Des informations circulent au sujet de solutions à la crise politique sur la base (d'un troc) entre le juge Bitar et le Conseil des ministres. Le Premier ministre dément ces informations en bloc et assure que la feuille de route pour une solution qu'il a mise en place dès le début est la seule valable et consiste à refuser toute ingérence politique dans le travail de la justice. Il n'y a pas de lien entre la reprise des séances du Conseil des ministres et le dossier de l'enquête judiciaire sur l'explosion au port de Beyrouth", explique le bureau de presse de M. Mikati.

Dans ce contexte, le Premier ministre s'est rendu dans l'après-midi à Aïn el-Tiné où il s'est entretenu avec le président du Parlement "de la carte d'approvisionnement" pour les familles défavorisées, à l'étude depuis plusieurs mois, et de dossiers liés à la crise économique, selon le Premier ministre et le ministre des Affaires sociales Hector Hajjar qui a participé, ainsi que son collègue de l'Economie Amine Salam, à la réunion.

Le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, a plaidé, mardi, pour une reprise des réunions de son gouvernement, paralysé depuis plus d'un mois par des crises politiques en série qui minent son unité, une situation aggravée par la récente crise diplomatique avec les pays du Golfe. M. Mikati a démenti, dans ce contexte, les informations faisant état d'une solution politique qui paverait la...

commentaires (14)

L,AMOUR PROPRE Y FAIT DEFAUT SINON TU AURAIS DEMISSIONNE DES LE DEBUT SURTOUT QUAND LES CHIITES T,ONT ENVOYE L,ULTIMATUM : LA TETE DE BITAR OU NON PARTICIPATION AU GOUVERNEMENT. FALLAIT FAIRE COMME SINIORA QUI A CONTINUE A GOUVERNER SANS LES CHIITES.

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 16, le 17 novembre 2021

Tous les commentaires

Commentaires (14)

  • L,AMOUR PROPRE Y FAIT DEFAUT SINON TU AURAIS DEMISSIONNE DES LE DEBUT SURTOUT QUAND LES CHIITES T,ONT ENVOYE L,ULTIMATUM : LA TETE DE BITAR OU NON PARTICIPATION AU GOUVERNEMENT. FALLAIT FAIRE COMME SINIORA QUI A CONTINUE A GOUVERNER SANS LES CHIITES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 16, le 17 novembre 2021

  • Nos divers responsables actuels, du plus haut placé à tous les autres chefs de...ministres...etc., visiblement incapables de diriger convenablement notre malheureux pays, pourquoi ne pas confier leurs postes aux pays dont les envoyés accourent chaque jour pour nous aider ? 1) Arabie Séoudite = ministère de l'intérieur 2) l'ONU = chef du gouvernement 3) France = ministère des affaires sociales 4) Turquie = ministère de l'industrie 5) Egypte = ministère de l'énergie 6) Qatar = ministère des affaires étrangères 7) Emirats Arabes Unis = ministère de l'environnement 8) USA = ministère de l'éducation (certains chez nous en ont un grand besoin ! ) 9) nos voisins-cousins du Sud = ministère de la défense à partager avec nous 10) Iran = ministère des finances. Dix ministères au lieu de 23...quelle économie...Quant au palais de Baabda, il serait transformé en haut-lieu touristique... - Irène Saïd

    Irene Said

    16 h 05, le 17 novembre 2021

  • On s’attendait à lire une date précise de la réunion de ce gouvernement à la fin de son beau discours, que nenni. Il proteste et se plaint mais il oublie que c’est lui le PM et c’est à lui que revient la décision de fixer une date et de réunir tous les ministres pour démarrer les réformes sans l’aval de qui que ce soit. Alors pourquoi ce discours s’il n’est pas capable de tenir son gouvernement en imposant ses conditions et que les vendus réfractaires au sauvetage du pays aillent se faire cuire un œuf dans le bunker de leur zaim. On est contraint à le soutenir dans sa lâcheté parce qu’on connaît les intentions des vendus de vider l’état de toute sa substance pour dominer le pays, mais il ne faut pas que sa présence soit aussi nuisible que le vide politique. Pour ce fait il doit prendre des risques et se lancer dans la mission pour laquelle il a été désigné ou alors tant pis pour les conséquences de son départ, on ne peut plus accepter la peste à la place du choléra étant donné leur effet dévastateur dans les deux cas. Occupez donc votre place et arrêtez de service de balle que tous les vendus s’envoient pour avoir votre peau et celle du pays. Quant au choix de ces ministres, On ne va pas parler du lait perdu, contentons nous d’observer celui qui est sur le feu.

    Sissi zayyat

    14 h 16, le 17 novembre 2021

  • Monsieur le Premier Ministre est incapable de mener une politique et de faire évoluer la situation? Surprenant... Il faut cesser avec l'instruction en lien avec l'explosion du port, c'est un non-sujet. Je voudrais saluer notre Président Michel Aoun pour son panache, son rôle déterminant dans cette crise, ses nombreuses propositions de réformes. Que Dieu le bénisse lui et tous les aveugles qui le soutiennent

    Georges Olivier

    22 h 38, le 16 novembre 2021

  • Mikati ou rien c est pareil au meme il est incapable de limoger un ministre donc il est incapable tout court : dégage

    barada youssef

    19 h 08, le 16 novembre 2021

  • "... nous sommes un Etat de droit", a conclu le chef du cabinet. Excellent à savoir, sauf qu'il manque un petit détail à cette assertion : prouvons-la !

    Remy Martin

    17 h 46, le 16 novembre 2021

  • Franchement, mon Cher Nagib, vous vivez dans les dunes. On est sur le point de mourir de manque de tout , et de cherté inacceptable. Imaginez les prix inabordables des médicaments sans exception presque multipliés par 10,les malades ne pouvant plus se traiter, ni aller à l'hôpital. Le froid avance et pas mal de gens vont mourir de froid car, pas moyen de payer le mazout, ni même la bonbonne de gaz, et l'électricité par intermittence ne chauffe rien. Ne blâmez plus les gens qui se ruent sur les forêts pour couper des arbres pour se chauffer à défaut de mourir de froid. Sans parler de l'alimentation de base aussi dont les prix sont multipliés par 10. Où allons nous ?

    Esber

    17 h 39, le 16 novembre 2021

  • Hahahaha ca suffit hien !!! Papapa mais les gens aiment se foutre de notre gueule quoi

    Bery tus

    15 h 26, le 16 novembre 2021

  • Pas question de "plaider" pour une reprise du travail, mais d'ordonner. N'est-il pas le chef, oui ou non? De toutes façons il est responsable : c'est lui qui a formé cette équipe de bric et de broc.

    Yves Prevost

    15 h 15, le 16 novembre 2021

  • Ah.h. Ya abadaye….!

    Robert Moumdjian

    14 h 47, le 16 novembre 2021

  • LE CONCIERGE MIKATI EST HEUREUX DANS SON VRAI RÔLE. IL TOUCHE SON SALAIRE ET SE SENTE SUPÉRIEUR À HARIRI. LE RESTE NE LE CONCERNE PAS NOTAMMENT SA VILLE NATALE QUI SE TROUVE AU FOND DU TUNNEL. PLUS GOURMAND QUE MIKATI DIFFICILE DE TROUVER.

    Gebran Eid

    14 h 38, le 16 novembre 2021

  • Il ne manquait qu’une mortadelle pour contrôler le gouvernement !

    Wow

    13 h 57, le 16 novembre 2021

  • MIKATI, IMPOSE-TOI OU DEMISSIONNE. APPELLE A L,APPLICATION DE TAEF ET DE LA 1559 OU DEMISSIONNE. PLUS DE MILICES ARMEES OU DEMISSIONNE. RUDE LE CHEMIN MAIS TU L,AS CHOISI. ALORS ENGAGE-TOI A PLEINE VITESSE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 48, le 16 novembre 2021

  • Peut-il nous dire quand est-ce qu'il compte reprendre le travail du gouvernement ? Ou ce qui l'empêche ? Non, mais certainement, il attend un feu vert !

    Esber

    13 h 47, le 16 novembre 2021

Retour en haut