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Nos Lecteurs ont la Parole

La montagne russe où tout n’est que tristesse...

Le temps presse et l’attente n’est plus acceptable ni possible. Certains faits choquants confirment que « notre Liban » est fini. Tout comme le Liban sous l’Empire ottoman qui un jour a pris fin avec la chute de la Mutassarrifiya, ainsi que le Liban sous le mandat français qui a pris fin lorsque la France a perdu la guerre. Après le mandat français, le rôle de l’État du « pacte national » apparut avec le soutien anglais. L’État du « pacte national » survécut jusqu’à la chute de Sykes-Picot suite à la guerre de 1975 !

La période après « le bus de Aïn el-Remmané » a été une expérience similaire aux jeux des parcs d’attractions : des autos tamponneuses se heurtant sur un sol électrifié, des manèges de chevaux, des balançoires qui pivotent sur elles-mêmes, et la « montagne russe » qui semble faire monter ses passagers vers le sommet puis les faire descendre subitement vers le fond et ainsi de suite !

C’est exactement ce que nous vivons depuis l’incident du « bus de Aïn el-Remmané », jusqu’à Taëf, Doha... et enfin l’enfer promis !

Le nouveau gouvernement ressemble parfaitement à ses prédécesseurs. Ses ministres sont tous dans la montagne russe, ils montent puis descendent pour être remplacés par d’autres pires qu’eux, sous le slogan de « technocrates ».

Où en sommes-nous dans ce jeu ?

Nous sommes sous tutelle iranienne, par le biais de Hezbollah, qui est bien plus iranien que les Iraniens eux-mêmes !

Si chaque période de l’histoire se distingue par ses propres caractéristiques, la période actuelle est spécifiquement celle qui ressemble à un parc d’attractions ou à une « montagne russe », une période marquée par la tristesse !

La révolution iranienne a été incapable de comprendre la question des limites du pouvoir et l’importance de gérer les constantes de la géographie et de l’histoire. La révolution iranienne a gagné, mais a méconnu ou ignoré les limites du pouvoir. Cette révolution, comme elle se manifeste, confond entre révolution et État. Je n’ai pas trouvé de réponse qui résout le mystère de l’incapacité de la révolution iranienne à comprendre les limites du pouvoir ainsi que l’importance de gérer les constantes de la géographie et de l’histoire. Je n’ai pas trouvé une explication ni de réponse à cette confusion que dans « la conscience chiite du martyre ». Mohammad Hassanein Heïkal a décrit la révolution iranienne comme suit : « Une balle tirée depuis le VIIe siècle et installée au cœur du XXe siècle. » Cette révolution ressemble aux personnages de l’époque de la grande querelle dans l’islam entre « Ali ben Abi Taleb et Mouawiya ben Abi Soufiane ». Après la révolution, l’Iran revivait l’ambiance de Karbala pataugeant toujours dans une « montagne russe » et bouleversant toute la région.

La révolution iranienne représentait le martyre plutôt que la joie ; c’est ainsi que Khomeyni l’a comprise. Cependant, pourquoi la révolution iranienne s’est-elle isolée avant que quiconque n’ait essayé de l’isoler ? En adoptant le martyre, la révolution iranienne commença, jour après jour, à délimiter son territoire et à restreindre la pensée, la culture et la liberté sur lesquelles elle est fondée ! Ladite révolution est passée d’un énorme phénomène humanitaire dans ses débuts à un phénomène chiite à l’intérieur de l’Iran ! Le mouvement de la révolution iranienne ne se comprend qu’à travers la conscience chiite du martyre même si son influence s’est étendue à la Syrie, à l’Irak et au Liban. Pour comprendre ce complexe du martyre, arrêtons-nous devant ces déclarations de Khomeyni à Mohammad Hassanein Heïkal : « Le héros n’est pas l’âme de l’histoire, mais le martyr est l’âme de l’histoire. »

Le principal trait du conflit dans l’interprétation iranienne de l’esprit de l’histoire réside entre héros et martyr ! C’est le fondement du bouleversement dans la région ces jours-ci, surtout au Liban. C’est exactement ce qui déchire le Moyen-Orient ces jours-ci ! La victime la plus importante est le Liban qui vit sur une montagne russe entre héros et martyr.

Ce complexe est exactement ce qui a isolé la révolution iranienne et tous ceux qui ont été influencés, et l’a transformé d’un phénomène humain en un phénomène chiite.

La notion de martyre n’est pas celle en laquelle Moussa Sadr, Mohammad Mahdi Chamseddine, Mohammad Hussein Fadlallah et les autres imams croyaient... Cependant, la notion du martyre domina la révolution iranienne, inspirée de la « conscience chiite du martyre ». C’est ce complexe du martyre qui a forgé la région à l’image d’une montagne russe. Le Liban sera témoin de l’enfer dans cette montagne russe, car la pensée et la culture iraniennes qui dominent la région aujourd’hui interprètent l’esprit de l’histoire en étant le martyre et non l’héroïsme, la dignité humaine et le bonheur ! L’histoire uniquement écrite par le martyre sans héroïsme est une histoire étroite et triste qui ne dure pas !

Le Liban vivra, à l’instar de la région, autour de l’Iran. Il vivra une époque triste que de nombreuses nations ont jadis vécue quand ils ont opté pour le martyre en écrivant leur histoire. La période à venir est la période intitulée « la conscience chiite du martyre ».

La révolution du nationalisme arabe, qui recherchait le bonheur et la dignité humaine, a pris fin et seul le martyr est resté le faiseur de l’histoire. Nous prendrons à ce moment de l’histoire la montagne russe ! Nous monterons et descendrons, mais resterons en enfer !

Si les chiites du Liban seront ceux qui précipiteront vers la « tutelle du juriste » et le martyre, alors la composition du Liban, qui englobe différents peuples qui ne se sont jamais unis ou recherchés, l’unité sous un système civil moderne, sera responsable de la propagation de ce fléau qui aura des effets graves sur toute secte et se propagera à d’autres, pour envahir le Liban contre la volonté de l’ensemble de ces peuples.

Ne vous laissez pas tromper par la montagne russe, ses descentes étant plus fortes que ses montées ; elle n’avance ni ne recule mais tourne autour d’elle-même dans un cercle vicieux de haut en bas et vice versa, et ce dans la tristesse, la mélancolie et la misère.

Avocat

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Le temps presse et l’attente n’est plus acceptable ni possible. Certains faits choquants confirment que « notre Liban » est fini. Tout comme le Liban sous l’Empire ottoman qui un jour a pris fin avec la chute de la Mutassarrifiya, ainsi que le Liban sous le mandat français qui a pris fin lorsque la France a perdu la guerre. Après le mandat français, le rôle de...

commentaires (1)

QU'EST CE QUE 40 ANNEES DANS L'HISTOIRE D'UN PAYS ? 1979-2021 ne sont que annees essais pour les neo persans de khomeyni. essais encourages par B Hussein Obama-qui lui est sunnite-qui avait annonce-non pas cree- la nouvelle orientation strategique des usa , qui fut decidee depuis que l'or noir de chez nous devait etre de moins en moins recherche par eux. l'iran donc aura pas reussi avouons le a s'etablir au MO toujours grace a la complaisance des autochtones eux memes -leurs gouvernements plutot.

Gaby SIOUFI

13 h 38, le 27 octobre 2021

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Commentaires (1)

  • QU'EST CE QUE 40 ANNEES DANS L'HISTOIRE D'UN PAYS ? 1979-2021 ne sont que annees essais pour les neo persans de khomeyni. essais encourages par B Hussein Obama-qui lui est sunnite-qui avait annonce-non pas cree- la nouvelle orientation strategique des usa , qui fut decidee depuis que l'or noir de chez nous devait etre de moins en moins recherche par eux. l'iran donc aura pas reussi avouons le a s'etablir au MO toujours grace a la complaisance des autochtones eux memes -leurs gouvernements plutot.

    Gaby SIOUFI

    13 h 38, le 27 octobre 2021

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