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Nos Lecteurs ont la Parole

Cinquième colonne

La naissance de cette expression remonte à la guerre civile espagnole, qui a opposé, de juillet 1936 à avril 1939, le pouvoir républicain légal à une rébellion de militaires nationalistes. Quatre « colonnes » (de soldats) se dirigeaient vers Madrid, sous contrôle républicain, pour l’assiéger. La cinquième colonne engageait les espions, les diffuseurs de fausses nouvelles et provocateurs qui devaient rester à l’arrière des lignes de combat pour devenir des ennemis intérieurs. Chez nous, alors qu’on avait oublié totalement le sens de cette expression depuis la guerre civile de 1975, la voilà qui revient en force avec les derniers incidents de Tayouné. Des ennemis toujours présents depuis presque un demi-siècle et qui ont su garder par magie la même ligne de démarcation qui se résume par l’ancienne route de Saïda jusqu’à Khaldé et la fameuse rue de Damas qui divise toujours le pays en deux. Et ici on se demande pourquoi, avec toute cette évolution de la culture et de la démographie durant plus d’un quart de siècle et l’esprit censé être plus ouvert de la nouvelle jeune génération, cette peur croissante de l’autre de chaque rite ou confession, comme si nous vivions entre Kandahar et Monaco. Pourtant la révolution d’octobre 2019 avait donné une chance à tout le pays de se rassembler et de vivre pour quelques jours ou mois l’ivresse de la laïcité, puis ce beau rêve se dissipa et de nouveau le centre de la capitale devint un no man’s land, un paradis pour les chats et les souris, sans lumière et meurtri. Est-ce la faute à nos chefs de tribu ? Cette fois non, car le Libanais est révolutionnaire dans son âme. La suprématie d’un parti sur un autre est interdite et il faudra y remédier pour se mettre d’accord pour un Liban démuni des armes et des chars de combat, et où seule l’armée libanaise pourra imposer l’ordre et la paix, sinon la cinquième colonne risque de triompher encore une fois et la haine grandir entre tous les Libanais.


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La naissance de cette expression remonte à la guerre civile espagnole, qui a opposé, de juillet 1936 à avril 1939, le pouvoir républicain légal à une rébellion de militaires nationalistes. Quatre « colonnes » (de soldats) se dirigeaient vers Madrid, sous contrôle républicain, pour l’assiéger. La cinquième colonne engageait les espions, les diffuseurs de fausses nouvelles...

commentaires (1)

comme une autre fierte dont les libanais se doivent chanter comme titre de noblesse libanaise : chaque confession residente peut en etre une.

Gaby SIOUFI

10 h 30, le 26 octobre 2021

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Commentaires (1)

  • comme une autre fierte dont les libanais se doivent chanter comme titre de noblesse libanaise : chaque confession residente peut en etre une.

    Gaby SIOUFI

    10 h 30, le 26 octobre 2021

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