La nouvelle ambassadrice d’Islande rappelle le soutien de Reykjavík au Liban

« Depuis l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth, l’Islande, qui est un petit pays de 370 000 habitants, a multiplié ses projets au Liban. Ce n’est pas uniquement le gouvernement de Reykjavik qui a contribué à ces projets, mais aussi et surtout le peuple islandais, et cela a travers diverses ONG, dont la Croix-Rouge islandaise », souligne, dans un bref entretien avec L’Orient-Le Jour, la nouvelle ambassadrice d’Islande, Unnur Orradottir Ramette, qui a présenté la semaine dernière ses lettres de créance au chef de l’État Michel Aoun.

« Malgré la distance après l’explosion au port, les Islandais se sont sentis solidaires des Libanais », a-t-elle ajouté au cours d’une réception donnée en son honneur par Carla Jabre, consule honoraire d’Islande au Liban, en sa résidence à Fanar.

Selon Mme Ramette, l’argent a été versé à des institutions internationales, comme l’Unesco et le Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi qu’à des collectifs d’ONG libanaises qui s’occupent de l’art et de projets d’urgence. Dans le domaine de l’art, ce sont le musée BeMA et le collectif Zoukak qui ont bénéficié d’un important soutien islandais après la double explosion, explique-t-elle.

Basée à Paris, Mme Ramette est la représentante de l’Islande dans dix pays et organisations internationales, dont l’OCDE, l’Unesco, le Maghreb et le Liban.

« Comme le Liban, l’Islande a connu une importante crise économique et financière en 2008. Nous avions fait appel au Fonds monétaire international et nous avions diversifié notre économie pour l’export en misant sur la pêche, les technologies de pointe, le tourisme et les énergies renouvelables. Nous avons ainsi exploré des pistes nouvelles pour trouver des solutions. Les petits pays comme les nôtres se doivent de diversifier leur économie », souligne l’ambassadrice.

De son côté, Carla Jabre a noté que « même si le pays est petit, l’Islande reste un champion dans de nombreux domaines, notamment l’énergie renouvelable et la parité homme-femme », en rappelant à son tour comment « Reykjavík s’est empressé de voler au secours du Liban » après la double explosion du 4 août.