Le Premier ministre libanais Nagib Mikati a affirmé lundi soir que les élections législatives se tiendront le 27 mars et non plus début mai 2022, et ce suite à un apparent consensus entre les formations politiques autour de cette nouvelle date.
"Les élections législatives auront lieu le 27 mars", a affirmé M. Mikati, au cours d'un entretien à la chaîne LBCI diffusé lundi soir. "Demain (aujourd'hui), je vais m'entretenir avec le ministre de l'Intérieur afin d'étudier cette question", a précisé le chef du gouvernement. Le Premier ministre a en outre affirmé que "les élections municipales seront reportées", sans préciser la raison ou la nouvelle date du scrutin. Il n'a pas commenté en outre la présidentielle qui doit également avoir lieu fin 2022.
Selon un document du ministère de l'Intérieur qui avait fuité dans la presse il y a plusieurs semaines, les élections législatives et municipales prévues devraient se dérouler le 8 mai 2022. Ce document ainsi que la date des prochaines législatives n'ont toutefois pas encore été officialisés par le ministère. Ces élections sont perçues par une tranche de la population comme un premier tremplin vers le changement auquel ils aspirent face à une classe politique qu'ils jugent corrompue, au moment où le pays continue de s'enliser dans la pire crise financière de son histoire.
Favorable au vote des émigrés
Dans le courant de la semaine dernière, des informations rapportées dans certains médias locaux faisaient déjà état d’une entente conclue entre des députés représentant les différents groupes parlementaires autour notamment d’un accord sur une possible tenue du scrutin législatif le dimanche 27 mars 2022. Une entente confirmée par le groupe parlementaire du Hezbollah.
"Je suis en faveur du vote des émigrés en amendant la loi actuelle si possible. Il existe une majorité au sein du Parlement qui est contre l'annulation du vote des émigrés", a en outre affirmé Nagib Mikati. Des informations circulaient dernièrement autour d’une éventuelle annulation du droit de vote à l'étranger des émigrés, sous prétexte de manque de moyens logistiques et financiers. Un argument très peu convaincant du moment que le gouvernement multiplie les signes de sa détermination à organiser le scrutin.
Sur un autre plan, Nagib Mikati a fait savoir qu'il n'avait pas encore tranché la question de sa candidature ou non aux législatives. Il a souligné qu'il communiquera sa décision avant la fin du délai de dépôt des candidatures.
L'enquête sur l'explosion du 4 août
Concernant l'enquête sur la double explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth et le dessaisissement provisoire du juge d'instruction Tarek Bitar suite à une plainte du député Nouhad Machnouk, M. Mikati a affirmé qu’il "s’agit d’une question judiciaire sur laquelle (il) n’intervient pas". "Mais j'espère que le juge Bitar poursuivra sa mission conformément aux textes légaux afin que nous puissions connaître la vérité", a-t-il ajouté. "Nous voulons connaître la vérité et je suis personnellement en train de suivre l’affaire. Je suis en contact permanent avec le ministre de la Justice Henri Khoury", a ajouté le Premier ministre, précisant avoir "commencé à prendre des mesures de sécurité au sujet des menaces à l’encontre du juge Bitar" formulées il y a quelques jours par le Hezbollah.
Visite en Syrie ?
Enfin, sur le plan diplomatique, Nagib Mikati a assuré qu'il n'effectuerait pas de visite officielle en Syrie "sans l'approbation de la communauté internationale", alors que de nombreux pays refusent toujours de traiter avec le régime du président Bachar el-Assad. La question de la normalisation des relations entre Beyrouth et Damas continue de diviser la classe politique libanaise depuis le début du conflit en Syrie en 2011. Toutefois, au début du mois, une délégation ministérielle officielle du gouvernement sortant de Hassane Diab s'était rendue à Damas afin d'étudier l'acheminement de courant électrique à travers la Syrie.
Nagib Mikati a enfin fait savoir que "jusqu'à présent, aucune date pour une visite en Arabie saoudite n'a été fixée", alors que Riyad semble toujours refuser de s'impliquer dans le dossier libanais en raison de son hostilité envers le Hezbollah et ses alliés au Liban.
Un coup je te vois, un coup je ne te vois plus, il joue à je t’aime moi non plus. Oui je soutiens Tarik Bitar mais je ne pourrai rien faire pour lui et contre le hezbollah, oui je suis pour des élections législatives rapidement mais pas de la Présidentielle et des maires. Je n’irai pas en Syrie maintenant mais j’irai surement un jour prochain. Je laisse la justice faire son travail mais, je ne lui donne pas les moyens d’agir, je suis pour et contre tout ce qui pourrait contraindre les députés et ministres impliqués dans l’affaire du 4 août 2019 à condition qu’ils veuillent bien comparaître devant le juge Tarek Bitar. Les choses n’étaient déjà pas claires avant, maintenant elles sont noyées dans l’eau trouble du Hezbollah Amal et consorts. Bien malin pourra dire qu’il a compris les intentions de Monsieur le Premier Ministre Mikati. Puisque ce dernier nous parle en Javanais sans accent pour nous embrouiller encore plus. Ne comprenant pas ce charabia, patient et téméraire, j’attends le diagnostic de Monsieur Mounir Rabih pour nous expliquer à quelle sauce nous serons bouffés par le Hezbollah et les Syro-Iraniens, servie par le maître d’hôtel Nagib Mikati avec des couverts en Argent de chez Christofle S’il Vous Plaît. Courage Fuyons avant d’être les dindons de la farce du grand chef Mikati. Puisqu’il a la casquette multi cartes… Je ne suis même pas déçu, puisque je ne m’attendais vraiment pas à grand-chose de ce gouvernement !
20 h 46, le 28 septembre 2021