Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole

Commentaire de texte

Au lendemain de la formation du gouvernement, je lis dans L’Orient-Le Jour du 10 septembre le résumé d’un tweet de Gebran Bassil, dont voici les extraits :

« Le chef du Courant patriotique libre (CPL, fondé par le chef de l’État, Michel Aoun), Gebran Bassil, rapporte le journal, a estimé que, sans “le retard d’une année” pris dans la formation du gouvernement, de “nombreuses souffrances” auraient pu être épargnées aux Libanais (...) »

– De « nombreuses souffrances » ont été infligées au peuple libanais. Et savez-vous à qui en revient la faute ? Eh bien, la faute en est au « retard d’une année » pris dans la formation du gouvernement. L’impasse est faite, bien sûr, sur le responsable du retard, qui n’a pas voulu ou su abréger les délais. Maudit sois-tu vilain retard, qui as fait languir tout un peuple et assumes seul la responsabilité de tous ses maux !

Une telle affligeante analyse de la cause des « nombreuses souffrances », dont on aurait pu faire l’économie au peuple libanais, est révélatrice du peu de cas dont celui-ci est l’objet en haut lieu.

« Nous espérons, ajoute le tweet, toujours selon L’Orient-Le Jour, que certains auront appris à respecter la Constitution. Cette pique du gendre du président Aoun était manifestement adressée, note-t-on, au club des anciens présidents du Conseil, notamment à Saad Hariri, qui avait échangé pendant des mois des accusations avec le camp aouniste au sujet des prérogatives constitutionnelles du président… »

– À compter de (désormais !) messieurs les Premiers ministres désignés, tenez-le vous pour dit : ou bien vous avez appris la leçon et « appris à respecter la Constitution » et vous n’aurez plus à attendre un an pour la formation d’un prochain gouvernement, ou bien vous n’« aurez (pas) appris à respecter la Constitution », et dans ce cas désolé, vous pourrez toujours attendre, dût le peuple mourir de faim et de soif, privé de médicaments, de soins hospitaliers, d’essence, de mazout, d’électricité, etc.

« Nous souhaitons au nouveau gouvernement, poursuit le tweet, de ne pas tarder à lancer les réformes. Nous avons assez tardé… »

– Enfin un timide (mais bien tardif) aveu de responsabilité partagée dans le retard. Mais sans l’engagement de réparer et avec le ferme propos de recommencer.

« Que la vérité soit faite dès aujourd’hui », tonne Bassil. Mais de quelle vérité parle-t-on ? Gageons qu’il faisait allusion à ce fameux bras de fer auquel tous les pôles de l’exécutif se sont livrés et où, au lieu de leur propre bras, ils se sont acharnés à ployer le bras du peuple, et au lieu de leur propre doigt, à mordre à les meurtrir tous les doigts du peuple, totalement sourds à ses plaintes !

Quel souverain mépris pour un peuple infantilisé, volé et abandonné à lui-même !

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Au lendemain de la formation du gouvernement, je lis dans L’Orient-Le Jour du 10 septembre le résumé d’un tweet de Gebran Bassil, dont voici les extraits :« Le chef du Courant patriotique libre (CPL, fondé par le chef de l’État, Michel Aoun), Gebran Bassil, rapporte le journal, a estimé que, sans “le retard d’une année” pris dans la formation du gouvernement, de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut