On n’y croyait presque plus tant le marchandage – autour des portefeuilles, puis des profils des ministrables – en vue de sauvegarder les équilibres au sein du prochain gouvernement était corsé. Au final, c’est la formule des trois 8 pour chaque camp (Aoun, Mikati-Joumblatt et le tandem chiite) qui a été retenue et qui, théoriquement, n’inclut aucune majorité au sein de l’exécutif.
Du moins c’est ce qu’a annoncé hier le Premier ministre Nagib Mikati à partir de Baabda, se voulu rassurant sur la composition du cabinet. M. Mikati a été catégorique à ce sujet : aucune partie ne peut prétendre au tiers de blocage.
Dans un discours improvisé, M. Mikati a vraisemblablement cherché à éviter de s’embarquer dans des considérations politiques, préférant plutôt parler de la misère qui frappe désormais la majorité des Libanais. Il a également pris soin de subtilement éluder les questions pièges sur un éventuel tiers de blocage qui serait camouflé dans la liste proposée.
« Je préfère parler d’une équipe de travail car les Libanais en ont assez des tiraillements politiques. Celui qui veut bloquer le travail du gouvernement fera mieux d’en sortir et d’en assumer la responsabilité », a répondu laconiquement le Premier ministre aux journalistes, à sa sortie de Baabda, où le décret de formation du cabinet a été signé dans l’après-midi, entre M. Mikati et le président Michel Aoun, en présence du président de la Chambre, Nabih Berry.
Tablant sur le soutien obtenu du club des anciens chefs de gouvernement sunnites et sur la promesse de la confiance parlementaire que lui accordera le bloc du Liban fort de Gebran Bassil, M. Mikati a cherché à retourner la problématique de la majorité de blocage en sa faveur en recourant à la formule suivante : « En tant que Premier ministre, j’ai avec moi les deux tiers (des ministres) qui sont déterminés à reconstruire le pays. »
Une affirmation qui laisse toutefois certains observateurs sceptiques, sachant que le camp du président a tenté l’impossible pour avoir une emprise au sein du cabinet, à travers la minorité de blocage, et garantir la passation des pouvoirs à son camp après l’expiration du mandat présidentiel à l’automne 2022.
Depuis que sa mouture est devenue assez blindée pour passer le test de Baabda, le Premier ministre répète à l’envi : « Vous n’aurez qu’à juger sur pièce », selon des propos rapportés par notre chroniqueur politique Mounir Rabih, laissant ainsi entendre qu’aucune partie ne détient le tiers de blocage au sein de son équipe. Contacté par L’Orient-Le Jour, l’ancien chef de gouvernement Fouad Siniora abonde dans le même sens et assure que la nouvelle composition du cabinet ne comporte guère de possibilité de blocage.
Mais au Liban, on le sait, c’est dans les détails que le diable peut résider. Il faut chercher très minutieusement pour dénicher un potentiel tiers de blocage dans cette composition politiquement bigarrée. Les frontières des affiliations ou sympathies politiques de certains ministres sont donc assez floues, d’autant qu’aux ministrables dits indépendants s’ajoutent d’autres à la proximité partisane plus prononcée, comme c’est le cas notamment pour les ministres relevant de la part du Hezbollah, du mouvement Amal ou du PSP.
La difficulté de la classification réside tout d’abord dans le fait que plusieurs ministres chrétiens ont fait l’objet d’un consensus entre le Premier ministre et le chef de l’État. Ce qui rend presque impossible pour l’heure tout pronostic sur leur comportement ou intention de vote au sein de l’exécutif. Comme cela s’est déjà produit auparavant, et à plus d’une reprise, les changements de camp peuvent parfois survenir en cours de route, ou autour d’un dossier précis, mais non sur l’ensemble des dossiers soumis au vote.
Parmi les profils se situant dans la zone grise, celui d’Hector Hajjar, le ministre des Affaires sociales compté dans le camp de Michel Aoun et qui a été choisi après que Nagib Mikati a donné son aval à sa nomination.
Autre cas de figure de ministres qui se trouvent à cheval entre deux camps politiques, celui de George Kallas placé au ministère de la Jeunesse et des Sports. Alors qu’il est théoriquement compté dans le lot présidentiel, il serait en même temps proche du chef du Parlement, Nabih Berry.
Deux autres nominations – celle de Walid Nassar, au Tourisme, plutôt proche du chef de l’État, et de Najla Riachi, au Développement administratif et présentée comme indépendante – rendent le schéma encore plus complexe, dans la mesure où les deux candidats sont le fruit d’un consensus en amont entre MM. Aoun et Mikati.
Dès sa nomination, Najla Riachi, ancienne diplomate à l’ONU, a fait l’objet d’une classification contradictoire dans les médias. Certains la comptaient dans la quote-part du président alors que pour d’autres, elle pencherait plutôt du côté de Nagib Mikati. Selon notre chroniqueur politique Philippe Abi-Akl, Mme Riachi a été nommée par le Premier ministre, ce qui n’élimine pas nécessairement sa proximité du chef de l’État.
Ainsi on compterait dans la part du camp aouniste huit membres du cabinet : le ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, le ministre de la Défense, Maurice Slim, le ministre de la Justice, Henri Khoury, le ministre de l’Énergie, Walid Fayad, le ministre des Affaires sociales, Hector Hajjar, le ministre du Tourisme, Walid Nassar, auxquels il faudra ajouter le ministre de l’Industrie proche du Tachnag, Georges Bouchikian, et l’un des deux portefeuilles druzes consenti à Talal Arslane, celui des Déplacés, qui revient à Issam Charafeddine.
EN HUMILIANT LA COMMUNAUTE SUNNITE, LUI DENIANT SES PREROGATIVES ET SES DROITS CONSTITUTIONNELS, LA TRINITE DIABO;IQUE DU MAL DE BELZEBUTH LE BARBU ET DE SES DEUX LIEUTENANTS INFERNAUX, QUI CRIENT SUR TOUS LES TOITS LEUR SU[PPOSEE VICTOIRE DIVINE, LES DEUX BELIERS BISCORNUS DE ;,APOCALYPSE, C,EST UX SEULS CHRETIENS LIBANAIS QU,ILS ONT CAUSE DU TORT IRREPARABLE ET MIS EN DANGER LEUR DEVENIR SUR LE SOL DE LEURS ANCETRES. LES CHRETIENS SONT INNOCENTS DE LA SIGNATURE DE PILATE SUR LA FORMATION DE CE GOUVERNEMENT COPIE CONFORME DE CEUX PASSES ET MANIPULES PAR LA TRINITE DIABOLIQUE DU MAL.
14 h 49, le 12 septembre 2021