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Société - Covid-19

Des effets secondaires signalés chez 10 personnes ayant reçu le vaccin Pfizer

Selon le Programme de pharmacovigilance, il n’existe pas de lien causal entre les symptômes observés et le lot du produit mis en cause.

Des effets secondaires signalés chez 10 personnes ayant reçu le vaccin Pfizer

Des effets secondaires ont été observés sur dix personnes ayant reçu une dose d’un lot spécifique du vaccin contre le Covid-19 Pfizer/BioNTech. Anwar Amro/Archives AFP

Un rapport du Programme de pharmacovigilance du ministère de la Santé a fait état d’effets secondaires observés chez dix personnes ayant reçu le 1er septembre une dose du lot FF8111 du vaccin contre le Covid-19,

Pfizer/BioNTech. Selon ce rapport rendu public mardi, sept personnes ayant été vaccinées à l’hôpital Haykal à Tripoli, au Liban-Nord, ont présenté dans les quinze minutes qui ont suivi l’injection une hypotension, une bradycardie (baisse du rythme cardiaque), un vertige ou encore un évanouissement. Des effets secondaires similaires ont également été signalés chez deux personnes ayant été vaccinées avec le même lot dans le centre de vaccination al-Borj, dans la banlieue sud de Beyrouth. Un cas a également été reporté à l’hôpital al-Rassoul al-A’azam, dans le même secteur.

« Depuis, aucun autre cas n’a été signalé », précise le Programme de pharmacovigilance dans son rapport, soulignant que dès qu’il a été notifié de ces cas, son équipe a été chargée de recevoir les rapports liés à ce lot, et ce 24h/24. De plus, le programme a pu obtenir de la plateforme Impact une liste de toutes les personnes ayant été vaccinées avec ce même lot durant la période allant du 1er juillet au 2 septembre. Au total, 3 777 individus répartis sur 24 centres l’ont reçu. Seuls dix d’entre eux ont présenté des effets secondaires dans les quinze minutes qui ont suivi la piqûre.

Toujours d’après le document, une enquête a été menée auprès du corps médical de ces centres. « Les patients se sont rétablis rapidement, après avoir reçu les soins nécessaires, note-t-on dans le rapport. Une enquête a également été menée sur les conditions de stockage de ces produits, la manière dont ils sont préparés (le vaccin Pfizer/BioNTech doit être dilué avant d’être utilisé, NDLR) et administrés, ainsi que sur la source d’achat du produit et du solvant. Il s’est avéré qu’ils étaient tous conformes aux normes requises. »

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Par ailleurs, la base de données nationales des effets secondaires des vaccins a été consultée. « Il a été constaté que dans la période s’étendant entre le 15 février et le 1er septembre, 2 754 déclarations d’effets secondaires au vaccin Pfizer ont été enregistrées, note le Programme dans son rapport. En outre, 125 personnes ayant été vaccinées avec des lots différents de Pfizer ont présenté des réactions similaires à celles susmentionnées. Il convient de préciser que ce genre d’effets secondaires peut être observé avec tous les autres vaccins. »

Le Programme de pharmacovigilance est également « entré en contact avec les laboratoires Pfizer qui ont affirmé qu’aucun effet secondaire similaire n’a été enregistré avec le lot FF8111 dans d’autres pays ». « La compagnie va effectuer une analyse du lot et du solvant utilisé et informera le ministère de la Santé des résultats », conclut le rapport.

Pas de lien causal

« Il n’y a aucun lien causal entre les effets secondaires observés chez ces personnes et le lot utilisé », assure à L’Orient-Le Jour Abdel Rahman Bizri, président du comité scientifique de la vaccination contre le Covid-19. « Ces cas ont été signalés en l’espace d’une semaine, poursuit-il. Nous avons analysé tous les rapports relatifs à ces cas. Nous pensons qu’une faille a eu lieu dans ces centres. Nous avons par ailleurs insisté auprès de ces derniers pour qu’ils respectent les bonnes pratiques de vaccination, comme le fait de vacciner la personne alors qu’elle est assise et non debout. De plus, nous avons demandé aux centres d’observer les personnes ayant reçu le vaccin pendant une demi-heure. » Le Dr Bizri souligne que ce lot a été retiré du marché, « mais nous attendons que les formalités s’achèvent pour permettre sa réutilisation, d’autant plus qu’il est sûr ». Et le spécialiste d’insister : « Nous avons avancé dans la vaccination, mais les taux restent faibles. Seuls près de 30 % de la population ont reçu à ce jour une première dose. Sur la plateforme Impact, il y a plus d’un million d’inscrits, dont près de 500 000 âgés entre 30 et 50 ans, mais ils n’ont toujours pas pris le vaccin, alors qu’ils sont éligibles à prendre celui des laboratoires Oxford/AstraZeneca sans rendez-vous. Comme ce produit a été boudé, nous pensons qu’ils attendent leur tour pour recevoir celui de Pfizer. Or tous les vaccins sont sûrs. »

Quid de la troisième dose ? « Même à l’échelle internationale, cette dose ne fait pas l’unanimité, répond le Dr Bizri. Au Liban, notre priorité est d’augmenter le taux de vaccination et d’encourager les enseignants à se faire vacciner. Sur la plateforme, 75 000 sont inscrits. Or près de 38 000 d’entre eux ne l’ont pas encore reçu. Si l’on adopte une troisième dose, elle ne sera pas généralisée à toute la population, mais aux personnes immunodéficientes qui n’ont pas développé des anticorps aux deux doses précédentes. »

Il explique dans ce cadre que le moyen le plus facile pour savoir si un individu a développé une immunité est de mesurer le taux des anticorps dans le sang. « Mais il faut savoir que les anticorps ne présentent qu’un aspect de l’immunité, insiste-t-il. Celle-ci est en fait très complexe et comprend entre autres la mémoire immunitaire. L’un des objectifs du vaccin est de la déclencher pour combattre le virus au cas où on l’attrape.

Parce qu’en fin de compte, le vaccin n’empêche pas la contraction du virus, mais prémunit contre une forme grave de la maladie. » Et le Dr Bizri de conclure : « Si à l’échelle internationale cette troisième dose sera recommandée par les instances scientifiques, le Liban suivra sûrement. »

Un rapport du Programme de pharmacovigilance du ministère de la Santé a fait état d’effets secondaires observés chez dix personnes ayant reçu le 1er septembre une dose du lot FF8111 du vaccin contre le Covid-19, Pfizer/BioNTech. Selon ce rapport rendu public mardi, sept personnes ayant été vaccinées à l’hôpital Haykal à Tripoli, au Liban-Nord, ont présenté dans les quinze minutes...

commentaires (3)

It appears that these vials of vaccine were poorly stored.

Mireille Kang

16 h 33, le 10 septembre 2021

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Commentaires (3)

  • It appears that these vials of vaccine were poorly stored.

    Mireille Kang

    16 h 33, le 10 septembre 2021

  • Personne ne sait ce qu'il fait mais on fait, je propose une dose par mois on ne sait jamais et on mourra vaccinés et heureux !!!

    Zeidan

    08 h 38, le 10 septembre 2021

  • Je me fais beaucoup d’inquiétude quand aux conditions de stockage : théoriquement conservation 1 mois entre 2-8 degrés après décongélation. Avec les coupures électriques je doute que ces impératifs soient respectés.

    Karam Georges

    07 h 56, le 10 septembre 2021

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