Mesdames les députées, Messieurs les députés,
Tout d’abord, permettez-nous, en tant que partis de l’opposition libanaise, de vous exprimer notre gratitude pour l’attention que vous portez au peuple libanais, qui traverse aujourd’hui la pire crise de son histoire, et de vous remercier de votre visite à Beyrouth.
Conscients de la gravité de la situation de notre pays et attachés aux relations historiques entre le Liban et l’Europe, nous avons choisi de nous adresser à vous par la présente pour vous faire part de nos appréhensions et attirer votre attention sur la lutte du peuple libanais pour sa dignité et sa sécurité.
Vous avez été amenés à suivre de près les développements politiques au Liban et les tentatives infructueuses depuis un an pour mettre en place un gouvernement de mission, alors que le pays s’enfonce chaque jour davantage dans la crise et qu’il peine à se remettre de l’explosion du 4 août 2020 et dont l’enquête est au point mort en raison de l’obstruction à peine voilée du travail de la justice par la classe politique.
Alors que la situation nécessite des plans d’urgence, une volonté pratique d’avancer et de nouvelles compétences aux responsabilités, cette classe politique continue de refuser d’assumer ses responsabilités et de former un gouvernement, donnant un exemple additionnel de sa négligence criminelle.
Aujourd’hui, le peuple libanais fait face à un choix cornélien : être otage de son passé ou oser construire son futur. Certes, le choix d’une rupture comporte des incertitudes. Mais le maintien de la classe politique en place, issue de la guerre civile, a des conséquences directes et déjà palpables pour le pays : un effondrement toujours plus rapide de l’économie et des secteurs de la santé, de l’éducation, de l’électricité et une détérioration effrénée des conditions des résidents.
Les chiffres publiés récemment par l’Unicef sont accablants : 72 % des familles libanaises ne mangent plus à leur faim. De plus, le Liban accueille aujourd’hui deux millions de réfugiés syriens et palestiniens qui sont, à leur tour, affectés par la profonde crise que traverse le pays. Pis encore, le chantage sécuritaire qu’exerce la classe dirigeante contre le peuple libanais et l’utilisation du discours communautariste par les chefs politiques menacent, aujourd’hui, non seulement la stabilité du Liban mais également la sécurité régionale ; un glissement incontrôlé vers une violence communautaire est possible, violence dont on voit déjà les prémices à travers le pays.
Le 17 octobre 2019, par une expression populaire massive, les Libanaises et les Libanais ont soustrait à cette classe sa légitimité. Et cet acte de volonté populaire s’est depuis traduit lors des différentes échéances électorales par une défaite sans appel de la classe au pouvoir, tous partis confondus. À commencer par les élections universitaires à travers le pays à l’automne 2020 et, plus récemment, les élections du syndicat des ingénieurs de juillet 2021 où l’opposition politique a obtenu une victoire écrasante face aux partis confessionnels au pouvoir. Encore le 4 août dernier, des centaines de milliers de Libanais se sont rassemblés pour exprimer leur rejet d’une classe jugée responsable du désastre au port de Beyrouth.
Un gouvernement de transition indépendant de la classe politique capable d’engager les réformes impératives pour sortir de la crise est non seulement nécessaire, mais il est possible. Pour aboutir, cette volonté populaire et politique des Libanais doit être accompagnée par un discours clair et sans ambiguïté de la communauté internationale et tout particulièrement de l’Union européenne.
Ainsi, en tant que partis d’opposition, nous appelons les institutions européennes à user de tous les moyens légaux pour forcer la classe politique à cesser son obstruction à la formation du gouvernement, à la mise en place des réformes nécessaires et à l’organisation par un organisme indépendant d’élections législatives et municipales, de manière libre et transparente, au printemps 2022. Le dispositif légal mis en place par le Conseil européen permet la mise en œuvre de sanctions ciblées contre des personnalités politiques de premier rang au Liban. Nous considérons que ces sanctions sont un élément-clé du dispositif politique et légal permettant de sortir de l’impasse dans laquelle se trouve le Liban.
Nous saisissons l’opportunité de votre visite à Beyrouth pour vous faire part de notre souhait de voir un engagement plus ferme de l’UE au Liban. Nous souhaitons un engagement qui rende justice au peuple libanais et qui dépasse les considérations idéologiques. Il en va de la crédibilité de la diplomatie européenne d’être fidèle aux promesses faites au peuple libanais, mais plus important encore, il en va de notre sécurité collective à toutes et à tous.
Signataires :
Le Bloc national ; Tahaluf Watani ; Menteshrine ; Beirut Madinati ; Chabab 17 Teshrine ; Humat al-Dustur ; Thuwar Rashaya w al-Bekaa al-Gharbi; Osos ; Street ; Thuwar Beirut.
Tout d’abord, permettez-nous, en tant que partis de l’opposition libanaise, de vous exprimer notre gratitude pour l’attention que vous portez au peuple libanais, qui traverse aujourd’hui la pire crise de son histoire, et de vous remercier de votre visite à Beyrouth.
Conscients de la gravité de la situation de notre pays et attachés...
commentaires (6)
LE CHEF D EL'ARMEE COMMETRA UN ACTE DE HAUTE TRAHISON ENVERS LE LIBAN SI IL NE MET PAS UN TERME IMMEDIATEMENT ET JE REPETE IMMEDIATEMENT A CETTE CLASSE POLITIQUE QUELQU'EN SOIT LE PRIX CAR LE PEUPLE AFFAME ET HUMILIE TOUS LES JOURS PRENDRA LES ARMES ET SE FERA JUSTICE LUI MEME QUELQUE SOIENT LES CONSEQUENCES LA VERITE: L'ESTIME QUE LE PEUPLE A POUR SON ARMEE EST EN TRAIN DE S'ESTOMPER FACE A LA SEVERITE DE LA CRISE ET AUX BASSESSES DES FORCES DE L'ORDRE QUI PROTEGENT LES BANDITS ET TABASSENT LES MERES , LES FEMMES ET LES ENFANTS DES VICTMES DU 4 AOUT AU LIEU DE S'EN PRENDRE AUX RESPONSABLES DE CE CRIME ABJECT GENERAL JOSEPH AOUN AGISSEZ AUJOURDH'UI CAR DEMAIN CE SERA TROP TARD ET VOUS SEREZ AUSSI RESPONSABLE QUE LA CLIQUE AOUN BASSIL HARRIRI BERRY NASRALLAH FRANGIE GEAGEA ET TANT D'AUTRES.
LA VERITE
23 h 48, le 04 septembre 2021