Le cheikh salafiste Ahmad el-Assir a été condamné lundi par le tribunal militaire à vingt ans de travaux forcés pour les combats de Bhanine au Liban-Nord en 2014 contre l'armée libanaise. Un verdict de peine capitale avait déjà été prononcé en 2017 contre le prédicateur sunnite, arrêté en 2015, pour les combats meurtriers contre l'armée dans le Sud.
Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), le tribunal militaire présidé par le juge Mounir Chehadé a condamné le cheikh Assir à vingt ans de travaux forcés et l'a déchu de ses droits civiques. Il lui a également imposé de payer une amende de 51 millions de livres libanaises. Dans l'affaire de Bhanine, le cheikh salafiste et un autre détenu étaient accusés d'avoir "entraîné des groupes armés" qui ont participé à des combats contre l'armée. Cette localité du Liban-Nord avait été le théâtre d'affrontements entre des islamistes, dirigés par le cheikh salafiste Khaled Hoblos, et les militaires libanais, en octobre 2014. Le cheikh Assir était soupçonné d'avoir apporté un soutien logistique et sécuritaire aux éléments islamistes au cours de cette bataille. Deux soldats libanais avaient été tués au cours de ces combats.
Ahmad Assir fait déjà l'objet, depuis fin septembre 2017, d'une condamnation à mort pour les affrontements qui avaient eu lieu en juin 2013 à Abra, dans la banlieue de la ville de Saïda, entre des islamistes menés par le prédicateur sunnite et l'armée libanaise. Dix-huit soldats et onze miliciens avaient été tués dans ces combats. Ses compagnons avaient été condamnés à dix ans de travaux forcés.
Ahmad el-Assir, qui était en cavale, avait été arrêté à l'aéroport de Beyrouth le 15 août 2015. Il avait changé son apparence physique et était quasi-méconnaissable à cette époque. Il était muni d'un faux passeport et tentait de fuir vers l'Égypte. Ses proches et d'autres détenus islamistes manifestent régulièrement pour réclamer une amnistie.
commentaires (3)
Suffit de voir l'expression de son visage...pour tout comprendre. Ces gens-là sont complexés jusqu'à la moelle, et croient devenir "quelqu'un" d'important en éliminant tous ceux qui ne pensent pas comme eux ! Et il y en a encore pas mal parmi nous, même s'ils savent sourire et débiter des discours médiatisés... - Irène Saïd
Irene Said
11 h 29, le 31 août 2021