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Nos Lecteurs ont la Parole

J’accuse

Je ne suis pas Zola, mais j’accuse. J’accuse tous ceux-là qui n’ont de responsable que le nom d’avoir détruit le Liban, mon pays, d’avoir détruit ses institutions, d’avoir ruiné, appauvri et humilié son peuple, d’avoir isolé le Liban, aujourd’hui coupé de toute la communauté internationale. J’accuse nos gouvernants et la BDL d’avoir fait de nous un peuple de mendiants, privé de la confiance des institutions financières internationales, d’avoir aliéné l’avenir de nos enfants et de plusieurs générations futures, d’avoir poussé au désespoir une classe moyenne qui a vu sa vie partir en fumée et ses espoirs annihilés. Je vous accuse tous d’être complices, infâmes et cupides, assoiffés de pouvoir et de richesses, indécents et ignobles avec vos comptes en banque planqués à l’étranger, vos résidences et vos propriétés, vos sociétés écrans et vos montages, protégés par un contrat de traîtres qui ont vendu leur pays à un parti dont l’allégeance est ailleurs pour couvrir vos magouilles.

J’accuse une partie de la justice de mon pays de faire partie de ce marigot, de les assister dans leurs manœuvres d’intimidation, d’injustice et d’abus, pour essayer de faire taire les voix libres d’exprimer leur dégoût, leur indignation et leur soif de justice. J’accuse les faibles et les peureux de les rendre plus forts par leur silence et leur inaction, par leur résignation. Levez-vous, révoltez-vous, affrontez-les, ils sont finis et ils le savent, le compte à rebours a commencé. Vous êtes l’avenir de mon pays, ils en sont le passé honteux, avec leurs sbires, leurs manigances et leurs complices. Ils commencent à entrevoir leur fin et à sentir que nous sommes sans peur car sans reproche, tel Bayard, mais plus nous serons nombreux, plus rapide sera leur chute.

N’attendez plus ni la France, ni l’Arabie, ni les États-Unis, ni personne : descendez tous dans la rue ce 4 août et criez votre indignation, votre rage, votre colère. Hurlez votre volonté de voir la vérité exploser, elle, et la justice enfin triomphante. De voir les parents des victimes, les innombrables blessés dans leur chair et leur cœur, les déplacés, les déprimés, les terrassés, relever la tête et reprendre espoir. Aidez-les à panser leurs blessures, cela n’est pas une option mais un devoir. Secouez votre passivité, votre apathie, revenez au combat, vous vous le devez, vous le leur devez.

Je termine par une déclaration qui n’a rien de chrétien : vous soi-disant gouvernants, responsables aveugles et irresponsables, je vous maudis tous, vous, vos familles et vos entourages, je vous voue aux gémonies et vous souhaite des souffrances atroces et des malheurs intenses et sans fin, qui pourraient peut-être vous faire enfin sentir tout le mal que vous avez fait à tout un peuple.

Il y a un avant le 4 août 2020, et un après. Cet après dépend de chacun de vous.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Je ne suis pas Zola, mais j’accuse. J’accuse tous ceux-là qui n’ont de responsable que le nom d’avoir détruit le Liban, mon pays, d’avoir détruit ses institutions, d’avoir ruiné, appauvri et humilié son peuple, d’avoir isolé le Liban, aujourd’hui coupé de toute la communauté internationale. J’accuse nos gouvernants et la BDL d’avoir fait de nous un peuple de mendiants,...

commentaires (1)

Nous accusons avec toi.

Saleh Issal

09 h 34, le 30 juillet 2021

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Commentaires (1)

  • Nous accusons avec toi.

    Saleh Issal

    09 h 34, le 30 juillet 2021

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