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Nos Lecteurs ont la Parole

À genoux devant Dieu

« ...L’islamologue algérien Ali Merad rappelait, à propos de la perception islamique de la figure de Jésus : “Le climat, d’abord merveilleux puis tragique, dans lequel baigne l’image coranique du Christ arrache le musulman à la foi tranquille avec laquelle il considère les autres prophètes évoqués dans le Livre. Le Christ n’est pas de ces “envoyés de Dieu” dont on puisse se contenter de mentionner le nom avec une pieuse invocation. Ce nom est chargé à la fois de splendeur et de mystère. En effet, à la radieuse évocation de l’Enfant Jésus, fruit d’une conception miraculeuse dans le sein virginal d’une jeune fille de Palestine, Marie, au souvenir de Ses miracles, marqués du signe de la toute-puissance divine, s’ajoute le tableau des terribles événements qui précédèrent sa fin terrestre, puis la vision glorieuse de Son élévation au Ciel. »

Mohammed Taleb,

Le Monde des religions, 2020.

Des passagers amoureux du pays du Cèdre souffrent de le voir se désintégrer ainsi. Ils vont aider les Libanais qui souhaitent mettre en pratique les étapes d’une évolution ratée, celle d’une indépendance citoyenne. Marc, André et Ali, dûment expérimentés en sciences humaines, s’organisent pour une conférence de presse. Le sujet principal concerne des ateliers de vécus pour les parents afin que l’exercice de l’autonomie chez l’enfant ne dépende du chantage affectif.

Marc : « Chers parents, en attendant les interventions pour résoudre les faillites de l’État il vous reste de précieuses initiatives rarement explorées. Chers Mères et Pères, malgré tout le désastre où vous êtes, vous n’avez jamais été plus proches de vos enfants. Voici un espace accessible pour qu’une génération d’hommes et de femmes puissent compter autrement sur les découvertes et les adaptations, et ce à travers la responsabilité du libre-choix. Voici un nouveau partenariat à travers des jeux de rôles où vous pourriez choisir d’expérimenter la révolte légitime de l’adolescent afin de mieux saisir sa franche révolte. Elle servira à sa belle différence quel que soit le choix des autres et de ses propres appartenances. » Ce chantier, quoique non encore entamé, est déjà considéré comme un casse-tête immense pour Jacques, un nouveau marié qui a pris le pli de suivre à la lettre les recommandations de son père, de ses aînés en famille, de ses représentants divers et des élus indiqués par les siens à travers les diverses sphères de l’État. André précise : « Ce projet va aussi et surtout concerner ceux qui ne sont pas prêts à lâcher prise sur des habitudes choisies pour faire ce qu’il faudrait. Ceux-ci sont pourtant d’accord pour remettre en question l’indice autoritaire de lever la voix, mais sans savoir comment se faire respecter autrement. »Ali insiste sur un point : « L’enfant a besoin de son espace intérieur de liberté pour se réaliser, non seulement à travers la perception des siens et de son entourage communautaire, mais selon un parcours intime d’exploration et de discernement. Sinon, il reste captif de son immaturité quand il se félicite de l’obéissance à tout prix ! C’est là aussi que la non-indépendance commence, non seulement à cause de l’appel aux tutelles multiples, locales et internationales, mais parce qu’elle est issue d’une culture figée qui privilégie le pouvoir des uns sur les autres depuis la jeune enfance. »

Hanna, un père qui ressemble à saint Joseph, répond d’un sourire paisible : « Je me réjouis de la Sainte Bible, écrite sous la direction de l’École biblique de Jérusalem, éditions du Cerf, 1955, rangée soigneusement sur ma modeste étagère en bois. Après plus d’un demi-siècle de souffrances sans répondants, je persévère dans un sentier lumineux de foi. Je vous remercie de venir de si loin pour sauver ce qui reste d’une initiative constructive. Néanmoins, il me suffit de chercher le verbe de Dieu. Lui me prend chaque fois par la main. À genoux devant Dieu, j’ai le pouvoir de Sa volonté. Amen. »


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« ...L’islamologue algérien Ali Merad rappelait, à propos de la perception islamique de la figure de Jésus : “Le climat, d’abord merveilleux puis tragique, dans lequel baigne l’image coranique du Christ arrache le musulman à la foi tranquille avec laquelle il considère les autres prophètes évoqués dans le Livre. Le Christ n’est pas de ces “envoyés de Dieu” dont...

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