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Nos Lecteurs ont la Parole

La perte de nos acquis

Il est vrai qu’il a toujours été coûteux d’accéder aux soins dans notre pays vu que la sécurité sociale, quasi inexistante, en privait une partie de la population ; mais les hôpitaux, les laboratoires, les cabinets dentaires étaient équipés de manière à sécuriser le citoyen, il savait qu’au besoin une infrastructure digne des pays développés lui permettrait de se faire soigner. Malheureusement, depuis la flambée des cours du dollar, les laboratoires ont réduit considérablement leurs services, les hôpitaux n’admettent plus que les urgences, de même que les cabinets des dentistes. En ajoutant à tout cela la disparition des médicaments des rayons des pharmacies, on en déduit que tomber malade au Liban est devenu insurmontable.

Il était aussi vrai que nous n’avions pas de transports en commun. Le train qui desservait les villes voisines se sont arrêtés ; restaient les rails et la compagnie des chemins de fer qui continuait à payer des employés fictifs de la poche du contribuable. Il y avait des tramways dans les avenues principales de Beyrouth ; ils ont tous disparu. Restaient les taxis-service, les voitures privées et des bus. L’essence qui nous parvenait à un prix raisonnable rendait la situation acceptable mais la rapide dégringolade du taux de notre livre a rendu cette essence introuvable et a paralysé la vie du citoyen.

Nous avions un système éducatif d’un niveau supérieur. Nos enfants brillaient grâce à des écoles et des universités, certes, payantes en majorité, mais que l’on nous jalousait et qu’il est maintenant très difficile de maintenir au détriment des futures générations.

Dans ce pays, les gens mangeaient à leur faim. Leur alimentation même dans les familles modestes était saine et variée. Un nombre de plus en plus restreint de Libanais peut encore se permettre ce luxe. Nous étions un pays ouvert au monde extérieur. Nous sommes privés du moindre voyage d’affaires et des plus infimes vacances. Nous sommes à l’heure où nous sommes condamnés à la médiocrité à l’image de ceux qui nous gouvernent. Sauf qu’eux, leurs agissements sont vils, mais leurs acquis multipliés grâce au vol systématique de nos avoirs.

Vous, bandits au pouvoir et chefs de partis, vous êtes accusés de la mort lente de ce pays. Mais notre seul espoir reste que le peuple se réveille enfin et que les prochaines élections voient vos agissements sanctionnés, autrement nous aurons creusé notre propre tombe.


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Il est vrai qu’il a toujours été coûteux d’accéder aux soins dans notre pays vu que la sécurité sociale, quasi inexistante, en privait une partie de la population ; mais les hôpitaux, les laboratoires, les cabinets dentaires étaient équipés de manière à sécuriser le citoyen, il savait qu’au besoin une infrastructure digne des pays développés lui permettrait de se faire...
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