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Nos Lecteurs ont la Parole

Pour le Liban, la révolution en question

Sans vouloir utiliser des termes dithyrambiques pour m’expliquer au sujet de cette révolution, je vais essayer de résumer mes idées en deux temps.

Le premier temps est celui du Liban d’aujourd’hui, à mon avis très compliqué et très impliqué dans plusieurs facteurs locaux et internationaux, comme toujours dans l’histoire du Liban qui rend sa solution de paix très, très difficile. Toutes les solutions que l’on propose sont vouées, à brève ou longue échéance, à l’échec, tout comme les situations dans lesquelles se trouve le Liban d’aujourd’hui. Aucune chance de nous voir vivre en paix, selon le régime actuel, et j’irais plus loin ; même les régimes anciens qui ont connu des périodes de paix ont échoué au bout d’un certain temps.

Il n’empêche que le mot-clef pour une solution est uniquement l’analyse de savoir quelle révolution nous attendons. Cette révolution ne peut se faire que dans un second temps, à long terme, que je définirais comme suit :

Le Liban d’aujourd’hui manque suffisamment de racines saines pour pouvoir l’édifier.

Le Liban est un État géographique de 10 452 km2 qui manque d’un nombre suffisant de citoyens d’État.

Pour être plus percutant, le Liban est un pays sans citoyen ni citoyenneté. En effet, le Liban pour le moment est composé de citoyens de religions, de partis religieux loin du sens politique et démocratique, et la révolution à préparer dans un second temps doit se baser sur l’éducation d’un citoyen libanais, dont la théorie se baserait sur le véritable sens du « vivre en commun » au sein d’une configuration humaine hétéroclite – 18 religions et communautés. Le concept serait imposé aux peuples qui vivent sur son territoire.

Ce ne peut être qu’une imposition par la force – même s’il le faut militaire – d’un programme d’éducation qui commencerait par la cellule familiale et filiale, et qui se développerait au sein du primaire, du secondaire et de l’universitaire pour engendrer une nouvelle génération qui, dans 20 ans ou peut-être avant, clamerait « Vive le Liban », avant de clamer : vivent l’Iran, les États-Unis, la France, l’Europe et l’Asie. Deux ou trois partis politiques devraient alors émerger de cette nouvelle génération.

Pour guérir des maux qui ébranlent les peuples qui vivent sur son territoire, le seul et unique moyen à mon sens repose sur cette éducation imposée et basée sur un programme qui règlerait en profondeur, et non pas superficiellement, la naissance d’un citoyen.

Une dictature de ce système, même temporaire, est probablement nécessaire. Sinon, nous resterons obligés de demeurer ce que nous sommes et d’affronter chaque décennie des troubles qui perturberaient notre quotidien.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Sans vouloir utiliser des termes dithyrambiques pour m’expliquer au sujet de cette révolution, je vais essayer de résumer mes idées en deux temps.Le premier temps est celui du Liban d’aujourd’hui, à mon avis très compliqué et très impliqué dans plusieurs facteurs locaux et internationaux, comme toujours dans l’histoire du Liban qui rend sa solution de paix très, très difficile....

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