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Nos Lecteurs ont la Parole

Brisons la voix du silence

Peuple piégé, pris en otage, nous, Libanais, manigancés par des partis sectaires, manipulés à leur tour par des pressions extérieures, sommes sur le point de perdre notre identité. Notre ténacité aura raison de la force du mal. Nous devons coûte que coûte sortir de ce cercle vicieux et nous dégager de ce carcan. Arrêtons de mener cette campagne destructrice, ne servant finalement qu’à creuser encore plus le fossé entre nous, qui n’aspirons qu’à nous unir et nous entendre sur des bases solides afin de sauvegarder notre nation.

Cette force du mal qui veut nous détruire et nous dominer, nous devons la combattre afin de préserver notre démocratie et notre indépendance. Notre pays, plaque tournante du Moyen-Orient, ouvert sur le monde, ne peut basculer et disparaître du jour au lendemain tant que notre jeunesse toujours à l’avant-garde est capable de relever tous les défis sur ce chemin semé d’embûches que nous traversons actuellement. Le Liban n’appartient qu’aux Libanais attachés à leur terre. La corruption s’emparant de notre classe politique démunie du vrai sens patriotique a réussi à nous affaiblir. Nos institutions se sont effondrées, entraînant notre pays dans des difficultés notoires face à la pauvreté qui en a résulté. Notre monnaie nationale a déjà perdu de sa valeur face au dollar, causant une cherté de vie vertigineuse à laquelle ne peut plus faire face un père ou une mère ayant la charge de sa famille.

Et que dire des retraités ayant bossé des années durant à la sueur de leur front qui voient leur compte bancaire grignoté petit à petit à travers des restrictions inacceptables ? Alors que nous exigeons une explication sur les détournements de fonds publics volés sur notre compte, et la vérité sur l’explosion tragique du 4 août 2020, la justice, censée demeurer un des piliers de nos institutions, se voit à son tour ballottée. Il est temps de hausser notre voix pour dénoncer les responsables de la cause de cet effondrement intolérable. Notre pays est déjà en faillite. Nos mains sont tendues pour quémander une aide des pays amis qui s’amenuise. Dans ce morne paysage où se débat notre peuple, nous Libanais sommes-nous supposés payer les frais de l’incompétence et de la malhonnêteté de tous nos dirigeants qui se sont succédé depuis la fin de la guerre civile ? Pire encore, ce sont les clivages entre les partis qui reviennent se greffer à cette situation déjà fragilisée par l’absence de formation d’un nouveau gouvernement. Il est temps de nous réunir autour d’une table ronde afin de réaliser l’entente nationale dont nous rêvons, loin de tout système confessionnel ou idéologique allant à l’encontre de notre vraie démocratie. Non, le Liban ne disparaîtra pas comme certains le pensent. Notre peuple est là pour le représenter avec sa détermination à vouloir l’écarter du joug étranger, si c’est le cas dans le contexte actuel où nous vivons. Nous lui redonnerons son image de pays-message comme il le représentait auparavant au monde entier afin de sauvegarder notre fierté et notre dignité, à condition de confier notre avenir à des dirigeants honnêtes, capables de défier les obstacles nuisibles au redressement de notre pays, tout en étant à l’écoute de nos aspirations. Récupérons notre liberté, mais surtout notre fraternité basée sur le respect mutuel intercommunautaire. N’est-ce pas la diversité multiconfessionnelle et culturelle qui représente la richesse d’un pays se voulant évolué et moderne, afin d’avancer et de prospérer au seuil de notre siècle ? Tournons la page en disant adieu aux erreurs du passé. C’est grâce à l’union basée sur la discussion que jaillira la lumière face aux ténèbres qu’on nous prévoit.


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Peuple piégé, pris en otage, nous, Libanais, manigancés par des partis sectaires, manipulés à leur tour par des pressions extérieures, sommes sur le point de perdre notre identité. Notre ténacité aura raison de la force du mal. Nous devons coûte que coûte sortir de ce cercle vicieux et nous dégager de ce carcan. Arrêtons de mener cette campagne destructrice, ne servant finalement...

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