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Politique - Communautés

Raï : Derrière le blocage gouvernemental, y a-t-il une volonté de faire tomber le Liban ?

Le métropolite de Beyrouth appelle les dirigeants à mettre de côté leurs « intérêts et ambitions », le mufti jaafarite affirme craindre un « chaos sécuritaire ».

Raï : Derrière le blocage gouvernemental, y a-t-il une volonté de faire tomber le Liban ?

Béchara Raï célébrant la messe hier, en la basilique de Harissa. Photo ANI

Employant une fois de plus un ton des plus alarmistes concernant le sort du Liban, le patriarche maronite Béchara Raï s’est interrogé hier sur les raisons pour lesquelles la formation d’un nouveau gouvernement se fait tant attendre, dix mois après la démission du cabinet de Hassane Diab. Il s’est demandé si ce blocage était lié à une « volonté de ne pas organiser les élections » législatives et présidentielle de 2022 et de « faire tomber le Liban ». Dans son homélie dominicale, prononcée dans la basilique Notre-Dame du Liban à Harissa, le dignitaire religieux s’en est pris une fois de plus avec virulence aux dirigeants politiques qui « n’ont cure du peuple, lequel ne peut plus supporter l’humiliation ».

« Les responsables essaient de se sauver eux-mêmes et leurs intérêts au lieu de sauver la nation, a dénoncé le patriarche. Ils se comportent comme s’il n’y avait pas de peuple, pas d’État, pas de régime, pas d’institutions, pas d’économie, d’industrie, de commerce, de pauvres, de faim, de chômage ni d’émigration. Ils se disputent comme si la politique visait seulement à organiser leurs accords et désaccords et non (...) à gérer les affaires qui intéressent les citoyens, protéger les institutions et assurer la sécurité et la stabilité. Ils n’ont cure du peuple, qui ne peut plus supporter l’humiliation », a ajouté le patriarche.

« Mais nous sommes un peuple qui ne meurt pas et nous ne permettrons pas que ce plan soit mis à exécution, a martelé Mgr Raï. Nous ne permettrons pas un changement de notre régime démocratique, une falsification de l’identité du pays (...) une élimination totale de la civilisation libanaise et son implication dans les conflits de la région. » Et de rappeler son appel à l’instauration de la neutralité positive du Liban et à l’organisation d’une conférence internationale spéciale sur la situation libanaise. « Nous nous adressons désormais à l’ONU, afin qu’elle s’implique pour sauver le pays de l’effondrement et de la faillite », a enfin lancé le patriarche maronite.

Chaos sécuritaire

Même son de cloche du côté du métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth Élias Audi. Lors d’une messe en mémoire de l’homme politique et journaliste Ghassan Tuéni, décédé le 8 juin 2012, le métropolite de Beyrouth a appelé les dirigeants à faire preuve de « courage ». « Le Liban ne mérite-t-il pas que des décisions soient prises rapidement pour le sauver, indépendamment de tout intérêt privé, gain personnel et ambition politique ? » a-t-il déclaré.

De son côté, le mufti jaafarite Ahmad Kabalan a réitéré l’appel lancé dans la semaine par le patriarche maronite en vue de la formation d’un gouvernement de « chefs de file » (une proposition que celui-ci n’a pas reformulée ce dimanche dans son homélie), estimant qu’il s’agit de la « seule solution » possible pour sauver le pays. « Le pays se dirige à grande vitesse d’une situation de vacance politique, d’étouffement économique et de catastrophe sociale à une situation dans laquelle les institutions de l’État se désintègrent complètement », a écrit le cheikh chiite dans un communiqué.

Exprimant la crainte d’un « chaos sécuritaire de grande ampleur », à plus forte raison si les subventions sur les importations sont levées sans alternative, le cheikh Kabalan a appelé les responsables à « descendre de leurs tours d’argent » et ne plus avoir recours au « discours confessionnel ».

Employant une fois de plus un ton des plus alarmistes concernant le sort du Liban, le patriarche maronite Béchara Raï s’est interrogé hier sur les raisons pour lesquelles la formation d’un nouveau gouvernement se fait tant attendre, dix mois après la démission du cabinet de Hassane Diab. Il s’est demandé si ce blocage était lié à une « volonté de ne pas organiser...
commentaires (4)

Mes chers dignitaires inutile de parler personne ne vous écoute .....m

Eleni Caridopoulou

16 h 22, le 07 juin 2021

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Commentaires (4)

  • Mes chers dignitaires inutile de parler personne ne vous écoute .....m

    Eleni Caridopoulou

    16 h 22, le 07 juin 2021

  • Enfin ! À quoi vous attendiez-vous avec les vendus qui nous dirigent ? Quand l’un est aux ordres de l’Arabie Saoudite, le second suit les oukases de la Syrie qui est dirigée conjointement par la Russie et l’Iran, lequel possède l’âme du Hezbullah (drôle de nom pour des assassins, des contrebandiers, des maîtres chanteurs et j’en passe). Sans compter leur maître absolu le $. À la question du Patriarche, j’ajouterai que quand nous comprendrons qu'il remplacer le qualificatif de réfugiés (nazihines) par celui d’envahisseurs (ghouzates) il sera trop tard !

    Eddy Breidi

    11 h 47, le 07 juin 2021

  • Enfin ! À quoi vous attendiez-vous avec les vendus qui nous dirigent ? Quand l’un est aux ordres de l’Arabie Saoudite, le second suit les oukases de la Syrie qui est dirigée conjointement par la Russie et l’Iran, lequel possède l’âme du Hezbullah (drôle de nom pour des assassins, des contrebandiers, des maîtres chanteurs et j’en passe). Sans compter leur maître absolu le $. À la question du Patriarche, j’ajouterai que quand nous comprendrons qu'il remplacer le qualificatif de réfugiés (nazihines) par celui d’envahisseurs (ghouzates) il sera trop tard !

    Eddy Breidi

    11 h 47, le 07 juin 2021

  • tant que rai et autres continueront a considerer la presidence de la republique INCTOUCHABLE & SACREE, surement qu'ils ne font pas d'effet sur la scene -qu'elle soir locale et/ou etrangere .

    Gaby SIOUFI

    11 h 31, le 07 juin 2021

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