Le siège du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) à La Haye. Photo d'archives AFP
L'ouverture du procès du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) dans l'affaire dite "Ayache", portant sur trois attentats, contre l'ex-député Marwan Hamadé, l’ancien secrétaire général du Parti communiste libanais, Georges Hawi, et l'ex-ministre Elias Murr, perpétrés respectivement les 4 octobre 2004, 21 juin 2005 et 12 juillet 2005, a été annulée faute de financements.
L'annonce a été faite jeudi par le TSL qui est en charge de juger les personnes responsables de l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri et d'attentats connexes en 2005. Cette instance, qui fait face à une crise financière "sans précédent", avait déjà annoncé mercredi qu'elle ne pourra plus poursuivre ses activités au-delà du mois de juillet 2021 si elle ne reçoit pas immédiatement des financements. Il y a une semaine, l'agence Reuters avait soulevé cette "situation financière très inquiétante" du Tribunal, rapportant les propos d'une porte-parole de l'institution.
"La Chambre de première instance II du TSL a rendu une ordonnance portant annulation de l'ouverture du procès dans l’affaire Ayache le 16 juin 2021. Elle a également suspendu toutes les décisions qui devaient être rendues sur les requêtes actuellement pendantes devant elle, et sur toutes requêtes à venir, jusqu’à nouvel ordre", peut-on lire sur le site du TSL.
La Chambre de première instance II explique avoir "pris cette ordonnance en réponse à l’écriture du greffier datée du 1er juin 2021, par laquelle il l’informait de la grave situation financière que connaissait actuellement le TSL". "L’épuisement imminent des fonds aura un impact sur la capacité du Tribunal de financer la poursuite des procédures judiciaires et d’achever son mandat, à moins qu’il ne reçoive de nouvelles contributions dans le courant de ce mois", prévient le tribunal.
En août 2020, le TSL avait reconnu Salim Ayache coupable dans l'attentat ayant tué l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. L'enquête n'avait pas établi toutefois de lien direct avec les dirigeants du Hezbollah ou le régime syrien, mais avait consacré le caractère "politique" du crime. Salim Ayache est toujours en fuite, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, refusant de le livrer. Le Tribunal spécial a émis un mandat d'arrêt international à son encontre, tandis que la phase d'appel du procès est actuellement en cours. Salim Ayache fait par ailleurs l'objet d'un autre procès, portant sur les attentats contre MM. Hamadé, Hawi et Murr, qui présentent, selon le Tribunal, un "lien de connexité avec l’attentat du 14 février 2005". L’affaire est actuellement en phase de mise en état et le TSL avait fixé au 16 juin 2021 la date provisoire d'ouverture de cette procédure.
commentaires (2)
Ne perdez plus votre temps, et le fric qui reste dans le pays..Il n' y a plus rien a prouver.. On sait tout de cet assassinat.. Les coupables seront soit elimines, soit finiront leurs jours ailleurs, à Teheran ou bien en Syrie...
LeRougeEtLeNoir
14 h 49, le 03 juin 2021