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Politique - Liban

Décret sur la frontière maritime avec Israël : Aoun renvoie la balle à Diab

Selon Baabda, au vu de "l'importance et des conséquences que pourrait avoir ce décret, son approbation nécessite une décision du gouvernement réuni".

Décret sur la frontière maritime avec Israël : Aoun renvoie la balle à Diab

Le président libanais, Michel Aoun, en août 2020. Photo Dalati et Nohra

Le président de la République, Michel Aoun, a renvoyé mardi le décret sur la frontière maritime méridionale avec Israël, qui ajoute une superficie supplémentaire à la zone contestée, au Premier ministre sortant, Hassane Diab, qui avait la veille demandé au chef de l'Etat une "approbation exceptionnelle" de ce décret, afin qu'il soit promulgué après signature de Baabda et du Grand Sérail.

Le projet de décret d'amendement du décret 6433 datant de 2011, paraphé lundi par les ministres sortants des Travaux publics et des Transports, Michel Najjar, et de la Défense, Zeina Acar, corrige la carte transmise à l’ONU durant cette année, en prenant en compte une note du commandement de l’armée qui rectifie le tracé frontalier maritime en y ajoutant une superficie supplémentaire de 1 430 km2 qui revient de droit au Liban. Le texte avait par la suite été envoyé par Hassane Diab au président Aoun pour "approbation exceptionnelle", étant donné que le gouvernement est uniquement chargé de l'expédition des affaires courantes et ne peut normalement pas se réunir pour approuver le texte.

Mais la présidence de la République a refusé mardi d'accorder son approbation exceptionnelle à ce projet de décret. Au vu de "l'importance et des conséquences que pourrait avoir ce décret, son approbation nécessite une décision du gouvernement réuni, même si celui-ci est chargé de l'expédition des affaires courantes", précise Baabda, qui dit avoir pris cette décision "conformément aux directives" du chef de l'Etat et à "l'avis du département de la législation et des consultations" de la présidence. Une réunion gouvernementale est également requise, selon la présidence, étant donné que "les ministres signataires ont lié leur signature à l'approbation du décret en Conseil des ministres". "Le président de la République détermine la procédure la plus favorable pour protéger la nation", précise le texte, qui base la décision présidentielle sur plusieurs articles de la Constitution concernant les prérogatives du chef de l'Etat et du cabinet.

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Cette décision de la présidence intervient alors que le sous-secrétaire d’Etat américain pour les Affaires politiques David Hale est attendu à Beyrouth mardi soir, pour presser les responsables politiques libanais de former un gouvernement capable de mener les réformes attendues et afin d’évoquer le dossier du litige frontalier avec l'Etat hébreu. Les Etats-Unis, sous le parrainage desquels se déroulent les négociations entre Israël et le Liban pour la démarcation de la frontière maritime, n’avaient pas caché leur opposition à la surenchère libanaise.

L’amendement du décret pourrait compromettre la poursuite des négociations, interrompues depuis le mois de décembre 2020 pour cause de différends entre les deux États sur la superficie à considérer. Le ministre israélien de l’Énergie, Yuval Steinitz, a d’ailleurs prévenu lundi que "les mesures unilatérales libanaises auront évidemment pour réponse des mesures unilatérales israéliennes". 

Cette nouvelle querelle entre responsables libanais intervient alors que dans un contexte d’effondrement économique, le Liban a urgemment besoin d’exploiter ses ressources gazières offshore.

Le président de la République, Michel Aoun, a renvoyé mardi le décret sur la frontière maritime méridionale avec Israël, qui ajoute une superficie supplémentaire à la zone contestée, au Premier ministre sortant, Hassane Diab, qui avait la veille demandé au chef de l'Etat une "approbation exceptionnelle" de ce décret, afin qu'il soit promulgué après signature de Baabda et du Grand...
commentaires (14)

Beaucoup de clichés, et peu de réalisations.

Esber

10 h 32, le 14 avril 2021

Tous les commentaires

Commentaires (14)

  • Beaucoup de clichés, et peu de réalisations.

    Esber

    10 h 32, le 14 avril 2021

  • Summum de la bêtise, de l’ignorance, de la stupidité crasse et de l’arrogance de la majorité de nos pseudos irresponsables du parc jurassique politique libanais: à commencer par Mr Mikati qui, il y’a 10 ans adopte par décret la carte hydrographique en litige en négociant avec Chypre la délimitation de nos frontières maritimes, sans aucune idée de la source de son expertise faite en ce temps-là, puis embarque notre indéboulonnable Mr Berri qui en fait une affaire personnelle lorsqu’on a parlé de la zone 9 en litige avec Israël pour s’empresser de mettre sur place la table de négociations avec l’ennemi, aussi sans contre-expertise sérieuse et, une fois le train en marche, que voilà de vrais experts internationaux et de l’armée qui font remarquer avec preuves à l’appui, qu’on avait oublié non moins que 1400 km2 qui nous reviennent!...Le hic dans cette farce, c’est qu’on ne réalise pas que d’un seul coup, on change les termes de la négociation initiale, et qu’on fait preuve de mauvaise foi avec des adversaires puissants et coriaces, les israéliens et les américains....Ils vont sûrement ruer dans les brancards et refuser tout compromis! Résultat de l’incompétence criminelle de notre clique dirigeante: il est trop tard de jouer au plus fin: on risque de tout perdre surtout lorsqu’Israël commencera bientôt l’exploitation de la zone en litige en nous disant d’aller nous faire voir ailleurs!!

    Saliba Nouhad

    02 h 38, le 14 avril 2021

  • "... Aoun renvoie la balle à Diab ..." - bébé fait mumuse?

    Gros Gnon

    22 h 15, le 13 avril 2021

  • Pourquoi ne rentre-t-il pas tout simplement chez lui, pour y vivre sa retraite de jeddo...laissant de plus jeunes conduire ce pays vers le salut ? Quant à son gendrounet préféré, il trouvera certainement quelqu'un d'autre expert en fauteuils à embobeliner ! Irène Saïd

    Irene Said

    21 h 38, le 13 avril 2021

  • Quand les médecins reçoivent à l’hôpital un patient qui a perdu le nord ils lui posent la question : vous savez où vous êtes ? quel jour de la semaine nous sommes ? et quelle date ? Aoun saurait-il répondre à ces simples questions bateau ? difficile à dire. Peut-être bien que oui peut-être bien que non ? pourtant ses origines normandes ne sont pas évidentes à percevoir. Il se plaint que son Premier ministre démissionnaire ne veuille pas signer, il se plaint aussi que le Premier ministre qu’il a lui-même désigné veuille bien signer, s’il peut former un gouvernement. Aoun se plaint toujours mais ne fait rien, il est dans l’attente éternelle, il attend le déluge pour incomber une fois de plus la faute aux autres, bref c’est comme le chien qui se mord la queue et se demande pourquoi il n’arrive pas l’attraper. Aoun tourne en rond et a force il a le vertige, il fait du sur place et voit la terre le regarder en tournant autour de lui. C’est marrant et triste à la fois mais quand tout un pays dépend de sa décision, ça devient tragi-comique malheureusement !

    Le Point du Jour.

    20 h 32, le 13 avril 2021

  • YALLA, continuez vos turpitudes et en attendant Israel va en profiter. Et ne dites surtout pas que c'est l'ennemie Israelien qui cree ce chaos... Non, c 'est bien nos dirigeants incapables!

    IMB a SPO

    19 h 54, le 13 avril 2021

  • Le contraire nous aurait drôlement surpris , Respirons tous à fond !

    Wow

    19 h 22, le 13 avril 2021

  • N'est-ce pas lui qui le premier avait soulevé le problème à la veille de la troisième consultation avec l'état hébreu, en y ajoutant cette surface supplémentaire, ceci à la demande de ses parrains iraniens, syriens et hezbollahis.. maintenant qu'il assume au moins une fois en y prenant toute ses responsabilités plutôt que de se défausser, encore une fois... en fait toute l'histoire de sa vie se résume à cela, la fuite en avant et cette peur manifeste d'assumer ses responsabilités devant l'histoire.

    C…

    19 h 12, le 13 avril 2021

  • Il sert à quoi alors ce président qui aussitôt qu’il doit prendre une décision se remet à un premier ministre démissionnaire ou au parlement ou à son gendre et quand un P.M désigné veut jouer son rôle il crie au scandale et veut former le gouvernement à sa place. Il faut l’envoyer se reposer il en a trop fait et surtout causer beaucoup de dégâts ça suffit comme ça. Il ne sait plus où il habite apparemment.

    Sissi zayyat

    18 h 49, le 13 avril 2021

  • ce président est désarçonnant, ca serait bien qu'il fasse un bilan de son sexternat, BLOCAGE, Blocage à la puissance 100, 0 décision, et comme dans la cour d'école "ce n'est pas moi , c'est eux " bref le bilan à contre sens ...

    Élie Aoun

    18 h 35, le 13 avril 2021

  • Ils se paient de nos têtes et mènent le pays à la banqueroute complète...

    Wlek Sanferlou

    18 h 33, le 13 avril 2021

  • Je m’en remet au Dieu tout puissant. Au Liban nous avons un haut responsable qui essaie d’eviter l’opprobre de Hale, bien qu’il soit, en principe, le magistrat supreme de la republique, sur un sujet au potentiel economique enorme. Ceci indique de l’irresponsabilité et un desistement total de sa fonction.

    Saade Joe

    18 h 11, le 13 avril 2021

  • LE PAYS EST DETRUIT. LA PROSPECTION D,HYDROCARBURES NULLE. LEUR EXPLOITATION PERDUE AU RYTHME DES CONNERIES REPETEES. ET AOUN ET DIAB JOUENT A LA BALLE. L,INCOMPETENCE ET LE M,ENFOUTISME Y PREVALENT. CE N,EST PAS LE TRAVAIL DE DIAB QUI EST RESPONSABLE UNIQUEMENT DES AFFAIRES COURANTES.

    LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

    18 h 05, le 13 avril 2021

  • Après tout, c'est le plus facile...ainsi il peut, comme c'est à la mode chez nos responsables aujourd'hui...dire: c'est pas moi...c'est lui ! Quelle classe...et quel sens des responsabilités !!! Irène Saïd

    Irene Said

    17 h 38, le 13 avril 2021

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